Revue historique et littéraire de l'Ile Maurice: Variétes et romans, Volume 2

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1888

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Page 209 - Jérusalem, qui est d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes de même; d'Hautecœur, qui est d'azur à la forteresse d'or, avec un écusson de sable au cœur d'argent en abîme, le tout accompagné de trois fleurs de lys d'or, deux en chef, une en pointe.
Page 273 - C'était une flamme héréditaire rallumée en elle. Ses mains tâtonnantes étreignaient le vide, sa tête trop lourde pliait sur sa nuque délicate. S'il avait tendu les bras, elle y serait tombée, ignorant tout, cédant à la poussée de ses veines, n'ayant que le besoin de se fondre en lui. Et ce fut lui, venu pour la prendre, qui trembla devant cette innocence, si passionnée.
Page 153 - Seule, la Légende la passionnait, la tenait penchée, le front entre les mains, prise toute, au point de ne plus vivre de la vie quotidienne, sans conscience du temps, regardant monter, du fond de l'inconnu, le grand épanouissement du rêve.
Page 354 - ... ne peut pas faire, des choses compliquées, à vous rendre imbécile. Ils mentent toujours, ce n'est pas vrai : il n'ya que le bonheur de vivre, d'aimer celui qui vous aime... Vous êtes la fortune, la beauté, la jeunesse, mon cher seigneur, et je me donne à vous, à jamais, entièrement, et mon unique plaisir est en vous, et faites de moi ce qu'il vous plaira. Elle triomphait, dans une flambée de tous les feux héréditaires que l'on croyait morts.
Page 249 - ... donnant toute, désespérant de fléchir le sort. Ils n'en parlaient point, n'en échangeaient pas un baiser de plus, devant le monde; mais ce redoublement d'amour sortait du silence de leur chambre, se dégageait de leur personne, au moindre geste, à la façon dont leurs regards se rencontraient, s'oubliaient une seconde l'un dans l'autre.
Page 354 - H y aura là des fleurs grandes comme des arbres, des fruits plus doux que le miel. Et nous vivrons de rien, au milieu de cet éternel printemps, nous vivrons de nos baisers, ma chère âme. Elle frissonna sous ce brûlant amour, dont il lui chauffait la face.
Page 470 - Je ne tenterai pas de rappeler ce que je souffris alors; il est des situations au-dessus des expressions connues. Heureux ceux qui n'ont pas éprouvé les terribles sensations qui déchirent le cœur, lorsqu'un vaisseau, poussé par les vents , nous éloigne impérieusement de nos amis au moment où nos caresses vont encore se confondre avec les leurs ! On croit les presser pour la dernière fois contre son sein , et l'on n'embrasse que le vide , image effrayante de l'avenir qui s'ouvre devant nous....
Page 459 - Je suis donc condamnée à un luxe qu'on envie, et qui fait mon supplice ; je suis condamnée à visiter, recevoir, accueillir une société qui ne me convient nullement. Plus je suis triste, plus M.
Page 458 - J'oserais jurer qu'elles ne s'aimeront jamais ; l'une est trop jolie, et l'autre trop laide." " Vous ne savez pas le nom de cette grosse femme ? — Je ne connais qu'elle ; j'ai l'honneur d'être admis à lui faire ma cour. — Je vous en fais mon compliment." " Que voulez-vous ! il n'ya plus que ces gens-là qui aient une maison ; il faut bien [se décider à les voir ou à périr d'ennui. Elle se nomme Dutilo ; elle a été longtemps couturière, et son mari coiffeur. Le cher homme a tant travaillé...
Page 453 - Je suis plus riche que tous ces gens-là, répétait-il sans cesse ; pourquoi ne jouiraic-je pas comme eux ? Croyez-vous que je ne me sois pas aperçu qu'ils se moquaient de vous et de moi ? Ah ! je veux me moquer d'eux à mon tour ; je veux que vous ayez des diamants, des broderies, des bijoux à vous seule autant que toutes les femmes que j'ai vues aujourd'hui. Madame Darson viendra demain matin vous voir (c'était l'épouse de son associé) ; elle vous aime beaucoup, à ce qu'elle m'a dit, et...

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