Histoire universelle du théâtre, Volume 3

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A. Franck, 1870

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Fréquemment cités

Page 138 - Le roi vint vers nos places; et, après avoir tourné, il s'adressa à moi, et me dit : « Madame, je suis assuré que vous avez été contente. » Moi, sans m'étonner, je répondis : « Sire, je suis charmée; ce que je sens est au-dessus des paroles.
Page 86 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau , N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau.
Page 207 - II est fait tout de mfme; il vient le nez au vent, Les pieds en parenthèse et l'épaule en avant; Sa perruque, qui suit le côté qu'il avance, Plus pleine de lauriers qu'un jambon de Mayence; Les mains sur les côtés, d'un air peu négligé; La tête sur le dos, comme un mulet chargé ; Les yeux fort égarés; puis, débitant ses rôles, D'un hoquet éternel sépare ses paroles; Et lorsque l'on lui dit : « Et commandez ici, » II répond : « Connoissez-vous César, de lui parler ainsi?
Page 135 - Sorbonne , en acceptant le collège des Quatre-Nations , ont demandé, pour première condition, qu'on les éloignât de ce collège. Ils ont déjà marchandé des places dans cinq ou six endroits ; mais partout où ils vont , c'est merveille d'entendre comme les curés crient.
Page 213 - Cela est vrai, elle a les yeux petits ; mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu'on puisse voir.
Page 129 - Dans un fauteuil doré, Phèdre, tremblante et blême, Dit des vers où, d'abord, personne n'entend rien. Sa nourrice lui fait un sermon fort chrétien Contre l'affreux dessein d'attenter sur soi-même. Hippolyte la hait presque autant qu'elle l'aime ; Rien ne change son cœur ni son chaste maintien. La nourrice l'accuse : elle s'en punit bien; Thésée a pour son fils une rigueur extrême.
Page 110 - Dites-moi, Messieurs, qu'est-ce qui se passe dans les comédies? On y joue un valet fourbe, un bourgeois avare , un marquis extravagant , et tout ce qu'il ya dans le monde de plus digne de risée. J'avoue que le Provincial a mieux choisi ses personnages : il les a cherchés dans les couvents et dans la Sorbonne ; il introduit sur la scène tantôt des jacobins, tantôt des docteurs, et toujours des jésuites. Combien de rôles leur fait-il jouer ! Tantôt il amène un jésuite bonhomme, tantôt un...
Page 156 - Chimène en pleurs, ou Camille en fureur? Est-il quelqu'un que votre voix n'enchante ? S'en trouve-t-il une autre aussi touchante, Une autre enfin allant si droit au cœur?
Page 114 - Andromaque, et qu'il voulût épouser une captive à quelque prix que ce fût; et j'avoue qu'il n'est pas assez résigné à la volonté de sa maîtresse, et que Céladon a mieux connu que lui le parfait amour. Mais que faire? Pyrrhus n'avait pas lu nos romans ; il était violent de son naturel ; et tous les héros ne sont pas faits pour être des Céladons.
Page 185 - Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée en est si fort occupée que je ne sais rien, en son absence , qui me puisse divertir.

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