Voltaire's Mérope, ed. with intr. and notes by G. Saintsbury |
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Fréquemment cités
Page 122 - Les frères méconnus immolés par leurs frères ; Soldats, prêtres, amis, l'un sur l'autre expirants ; On marche, on est porté sur les corps des mourants : On veut fuir, on revient ; et la foule pressée D'un bout du temple à l'autre est vingt fois repoussée.
Page 108 - Tu vends mon sang à l'hymen de la reine : Ma vie est peu de chose, et je mourrai sans peine : Mais je suis malheureux, innocent, étranger; Si le ciel t'a fait roi , c'est pour me protéger. J'ai tué justement un injuste adversaire. Mérope veut ma mort; je l'excuse, elle est mère; Je bénirai ses coups prêts à tomber sur moi , Et je n'accuse ici qu'un tyran tel que toi. POLYPHONTE. Malheureux! oses-tu, dans ta rage insolente....
Page 121 - II monte, il y saisit d'une main assurée Pour les fêtes des dieux la hache préparée. Les éclairs sont moins prompts ; je l'ai vu de mes yeux, Je l'ai vu qui frappait ce monstre audacieux. « Meurs, tyran, disait-il ; dieux , prenez vos victimes.
Page 122 - Égisthe se retourne, enflammé de furie; A côté de son maître il le jette sans vie. Le tyran se relève : il blesse le héros; De leur sang confondu j'ai vu couler les flots. Déjà la garde accourt avec des cris de rage. Sa mère.... Ah! que l'amour inspire de courage! Quel transport animait ses efforts et ses pas! Sa mère.... Elle s'élance au milieu des soldats. « C'est mon fils! arrêtez, cessez, troupe inhumaine! « C'est mon fils; déchirez sa mère et votre reine, « Ce sein qui l'a...
Page 88 - L'un et l'autre à ces mots ont levé le poignard. Le ciel m'a secouru dans ce triste hasard : Cette main du plus jeune a puni la furie; Percé de coups, madame, il est tombé sans vie : L'autre a fui lâchement, tel qu'un vil assassin.
Page 88 - J'en atteste le Ciel : il sait mon innocence. Aux Bords de la Pamise, en un temple sacré, Où l'un de vos aïeux, Hercule, est adoré, J'osais prier pour vous ce dieu vengeur des crimes. Je ne pouvais offrir ni présents ni victimes; Né dans la pauvreté, j'offrais de simples vœux, Un cœur pur et soumis, présent des malheureux. Il semblait que le dieu, touché de mon hommage, Au-dessus de moi-même élevât mon courage. Deux inconnus armés m'ont abordé soudain...
Page 86 - L'exil , où son enfance a langui condamnée , Lui serait moins affreux que ce lâche hyménée. EURYCLÈS. Il le condamnerait, si, paisible en son rang, II n'en croyait ici que les droits de son sang ; Mais si par les malheurs son âme était instruite , Sur ses vrais intérêts s'il réglait sa conduite , De ses tristes amis s'il consultait la voix...
Page 83 - J'arrêtai ses courriers"; ma juste prévoyance De Mérope et de lui rompit l'intelligence. Mais je connais le sort; il peut se démentir; De la nuit du silence un secret peut sortir ; Et des dieux quelquefois la longue patience Fait sur nous à pas lents descendre la vengeance.
Page 87 - Est-ce là cette reine auguste et malheureuse , Celle de qui la gloire et l'infortune affreuse Retentit jusqu'à moi dans le fond des déserts? ISMÉNIE. Rassurez-vous, c'est elle. (Elle sort.) ÊGISTHE.
Page 90 - J'ai voulu dans la guerre exercer ma jeunesse, Servir sous vos drapeaux, et vous offrir mon bras : Voilà le seul dessein qui conduisit mes pas.