Éloge de André Chénier: mémoire couronné par l'Académie française

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A. Colin, 1901 - 66 pages

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Page 58 - O mon fils, mon Hermès, ma plus belle espérance; O fruit des longs travaux de ma persévérance, Toi l'objet le plus cher des veilles de dix ans, Qui m'as coûté des soins et si doux et si lents ; Confident de ma joie et remède à mes peines; Sur les lointaines mers, sur les terres lointaines, Compagnon bien-aimé de mes pas incertains, O mon fil?, aujourd'hui quels seront tes destins?
Page 46 - FILLE du vieux pasteur, qui d'une main agile Le soir emplis de lait trente vases d'argile , Crains la génisse pourpre, au farouche regard, Qui marche toujours seule et qui paît à l'écart. Libre, elle lutte et fuit intraitable et rebelle ; Tu ne presseras point sa féconde mamelle , A moins qu'avec adresse un de ses pieds lié Sous un cuir souple et lent ne demeure plié. (TIRÉ DEMOSCHUS. ) NOUVEAU cultivateur, armé d'un aiguillon , L'Amour guide le soc et trace le sillon ; II presse sous le...
Page 27 - Je n'avois pas douze ans, qu'au profond des vallées, Dans les hautes forests des hommes reculées. Dans les antres secrets de frayeur tout couverts, Sans avoir soin de rien, je composois des vers; Echo me...
Page 29 - Se moquoit de ma chanson, Et ne la vouloit entendre. « Pauvre sot, ce me dit-il, Tu te penses bien subtil! Mais tu as la teste folle D'oser t'égaler à moy, Qui jeune en sçay plus que toy, Ni que ceux de ton escole.
Page 32 - Donne lumière, et te laisse choir Bien tard dedans la marine source. Je ne veux larron oSter la bourse A quelque amant, ou comme un meschant Voleur, dévaliser un...
Page 53 - Thétis, doux alcyons, pleurez ! Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! Un vaisseau la portait aux bords de Camarine : Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement, Devaient la reconduire au seuil de son amant. Une clef vigilante a, pour cette journée...
Page 49 - O coteaux d'Érymanthe! ô vallons! ô bocage! O vent sonore et frais qui troublais le feuillage Et faisais frémir l'onde, et sur leur jeune sein Agitais les replis de leur robe de lin ! De légères beautés troupe agile et dansante! Tu sais, tu sais, ma mère? Aux bords de l'Érymanthe!
Page 57 - D'une nature encore à leurs yeux trop voilée. Torricelli, Newton, Kepler et Galilée, Plus doctes, plus heureux dans leurs puissants efforts^ A tout nouveau Virgile ont ouvert des trésors. Tous les arts sont unis : les sciences humaines N'ont pu de leur empire étendre les domaines, Sans agrandir aussi la carrière des vers.
Page 27 - Et qui, ballant, sautaient comme les chèvres font, Et le gentil troupeau des fantastiques fées Autour de moi dansaient à cottes agrafées.
Page 4 - Salut, Thrace, ma mère, et la mère d'Orphée, Galata, que mes yeux désiraient dès longtemps. Car c'est là qu'une Grecque, en son jeune printemps, Belle, au lit d'un époux nourrisson de la France, Me fit naître français dans le sein de Byzance.

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