Recherches historiques sur les environs de Bourgoin (Isère),...

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L. et O. Bouilleux, père et fils, 1865 - 238 pages
 

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Page 132 - ... fils d'un de mes anciens amis du bon temps, c'est-à-dire, avant que j'eusse aucun nom dans le monde; 'et l'autre, maire de cette ville, et proche parent du premier (*). Durant cet acte si court et si simple , j'ai vu fondre en larmes ces deux dignes hommes , et je ne puis vous dire combien cette marque de la bonté de leurs cœurs m'a attaché à l'un et à l'autre.
Page 132 - J'ai cru ne rien risquer de rendre indissoluble un attachement de vingt-cinq ans, que l'estime mutuelle, sans laquelle il n'est point d'amitié durable, n'a fait qu'augmenter incessamment. La tendre et pure fraternité dans laquelle nous vivons depuis treize ans n'a point changé de nature par le nœud conjugal ; elle est, et sera jusqu'à la mort, ma femme par la force de nos liens, et ma sœur par leur pureté.
Page 163 - Renou, en nous priant de ne jamais les oublier. Il reçut ceux de sa maîtresse ; ils se serrèrent mutuellement dans leurs bras. Un silence profond succéda à cette scène attendrissante, et j'avoue que jamais de ma vie mon âme n'a été aussi vivement et aussi délicieusement émue que par le discours de Rousseau.
Page 179 - JE vous avoue , monsieur, que , vous connoissant pour un gentilhomme plein d'honneur et de probité, je n'apprends pas sans surprise la tranquillité avec laquelle vous avez souffert en mon absence les outrages atroces que ma femme a reçus du bandit en cotillon auquel madame de Cezarges a jugé à propos de nous livrer, après nous avoir ôté les gens qu'elle nous avoit tant vantés elle-même, et avec qui nous vivions en paix.
Page 153 - Nous parlâmes aussi, mais différemment, d'une personne dont vous savez les procédés à mon égard et qu'il connoît bien. Vous avez fait la conquête de trois voyageurs très aimables qui vous demandèrent de mes nouvelles à Bourgoin et qui m'ont ici beaucoup demandé des vôtres. Je me propose, aussitôt qu'on me laissera respirer, d'aller rappeler à MD... une connoissance faite sous vos auspices et lui demander de vos nouvelles, en attendant le plaisir d'en recevoir directement.
Page 163 - Renou, mon cousin et moi, versions des torrents de larmes, commandées par mille sentiments divers où sa chaude éloquence nous entraînait ; puis, s'élevant jusqu'au ciel, il prit un langage si sublime, qu'il nous fut impossible de le suivre ; s'apercevant ensuite de la hauteur où il s'était élevé, il descendit peu à peu sur la terre, nous prit à témoins des serments qu'il faisait d'être l'époux de Mlle Renou, en nous priant de ne jamais les oublier.
Page 163 - Nous passâmes de cette cérémonie au banquet de noce. Pas un nuage ne couvrit le front du nouvel époux ; il fut gai pendant tout le repas, chanta au dessert deux couplets qu'il avait composés pour son mariage, résolut dès ce moment de se fixer à Bourgoin pour le reste de ses jours, et nous dit, plus d'une fois, à mon cousin et à moi, que nous étions pour quelque chose dans le parti qu'il prenait.
Page 164 - Je continuai à voir fréquemment Rousseau après son mariage, et il m'honorait de marques continuelles d'amitié. Etant allé un jour le prendre pour la promenade, je le trouvai inquiet et rêveur. J'en fus ému, il s'en aperçut, et me confia la cause de son chagrin.
Page 155 - J'ai cru dans mon enfance par autorité , dans ma jeunesse par sentiment , dans mon âge mûr par raison , maintenant je crois parce que j'ai toujours cru.
Page 179 - ... tant vantés elle-même, et avec qui nous vivions en paix. Je sais bien , monsieur, qu'on vous taxe d'avoir peu d'autorité chez vous, et que le capitaine Vertier...

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