CHRONOLOGIQUE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE TOURNAY, Par M. HOVERLANT, Propriétaire, ex-législateur, membre- Avec le Portrait de l'Auteur. TOME LXIV. A TOURNAY, Chez D. CASTERMAN, Libraire - Imprim „Adressons-nous à Dieu qui gouverne » tout, comme fit Cleanthe dans ces vers aduirables qui perdent leur grâce et leur énergie dans la traduction : " Grand Dieu! père de la nature! "Toi qui régles tout ici bas Daignes m'observer sans murmure, Et résigné, portant mes pas 99 "Ou ta volonté me commande. "Que ce soit là notre langage et notre manière d'agir. La résignation à la » volonté de Dieu et la vraie grandeur "d'âme; mais le signe certain d'un esprit bas et pusillanime est de lutter » contr'elle, de censurer l'ordre de la » Providence, et tandis que nous devrions corriger notre conduite, de vouloir réformer celle du maître de tout. » Voyez dernier tableau de Paris, par J. Pelder, tome 2, page 69. Printed in France, LE village de Bourghielles est de la province du Tournésis; il contient 313 bonniers 800 verges et 3 quarts de verge de terres. Plus 78 bonniers châtellenie de Lille. A a Total 391 bonniers 875 verges de terres. Il tient du levant au village de Rumes, du midi au village de Cisoing, du nord au village de Wannehain, du couchant aux Recrouel et bois de Cavrinnes. L'on y suivoit la coutume du bailliage du Tournésis, et celle de la châtellenie de Lille pour les 78 bonniers de sa dépendance. L'an 1130 (alias 1136) Simon, évêque de Tournay, donna l'autel de Bourghielles qui étoit tenu en personnat par un nommé Morin, pour former la dotation de deux grandes vicaireries qu'il venoit d'ériger en sa cathédrale de Tournay, à charge que les ecclésiastiques qui en seroient pourvus seroient prêtres, et que le curé qui desserviroit l'autel de Bourghielles paieroit les droits synodaux. Le pape Alexandre III en 1179 confirma à l'abbaye de Cisoing le droit qu'elle avoit de faire couler le ruisseau de Bourghielles dans les endroits où elle pourroit en avoir besoin. L'an 1197, Guillebert, seigneur de Bourghielles, et son frère Boissart, furent garans choisis par Baudouin, comte de Flandre, du traité de paix qu'il venoit de faire avec le magistrat de Tournay, le 20 juillet de la même année. |