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a de charmes pour le cœur, et prépare des consolations solides pour toutes les situations de la vie.

Voilà pourquoi l'Église qui a reçu en dépôt les divins enseignements du christianisme, avec la mission de les répandre partout, a mis constamment tant de sollicitude à inculquer aux petits enfants les premiers éléments de la doctrine, et à développer en eux ces premières connaissances, à mesure qu'ils deviennent capables de recevoir une instruction plus étendue et plus approfondie. Elle sait les périls que ces enfants rencontreront, à l'époque de leur entrée dans le monde, s'ils n'ont à opposer que les impressions du premier âge, et quelques vagues souvenirs, quelques idées superficielles du christianisme, à tant d'idées fausses répandues contre la religion, à tant de préjugés contre ses dogmes et ses pratiques, préjugés d'autant plus spécieux qu'ils flattent l'orgueil de l'esprit, et les passions naissantes d'un cœur qui désire se mettre au large en secouant le joug de l'Évangile.

Les Catéchismes de persévérance ont pour but de prévenir ces dangers en donnant aux jeunes gens le moyen de poursuivre les études religieuses,

auxquelles ils ont été initiés avant la première Communion, et de s'affermir dans les pieux sentiments qu'ils ont éprouvés à cette époque mémorable de leur vie. Dans ces réunions se font des conférences qui, sous une forme toujours simple, donnent une instruction suivie, méthodique, raisonnée sur les graves questions qui touchent aux londements du christianisme, les dogmes, la morale, les observances de l'Église. On écarte avec soin les controverses, les discussions épineuses de critique, qui ne sont nullement nécessaires à la foi, et cependant on ne dissimule aucune des difficultés qui pourraient un jour arrêter les jeunes gens et jeter dans leur esprit une semence de doute. Par là se répare, du moins en partie, et pour ceux qui suivent les catéchismes de persévérance, le défaut des études d'un trop grand nombre d'établissements d'instruction publique, où les questions religieuses ont une si faible part, tandis qu'on élargit tous les jours le cercle des sciences profanes.

Les fruits qu'ont produits en particulier, sur la paroisse de Saint-Sulpice les catéchismes de persévérance, le zèle soutenu avec lequel les jeunes

gens les fréquentent pendant plusieurs années, et l'application qu'ils mettent à en recueillir les enseignements, nous ont porté à consigner dans cette exposition de la doctrine chrétienne le cours d'instruction religieuse que l'on y suit. Nous le donnons aujourd'hui avec plus d'étendue que nous ne l'avions fait dans une première édition, pour répondre au désir que nous ont exprimé plusieurs de nos amis occupés, dans les paroisses et dans les institutions, de l'œuvre si intéressante de l'instruction de la jeunesse. Dans une première partie nous nous bornons à établir la divinité du chris. tianisme; la seconde partie est consacrée à l'autorité de l'Église et à l'exposition de son symbole, ou des enseignements dogmatiques; la troisième traite de la morale, et la dernière, des sacrements, de la prière publique, du saint sacrifice et des fêtes, en un mot du culte public de l'Église.

Il nous a paru nécessaire de constater le fait des révélations successives que les hommes ont reçues de Dieu, de rappeler les traditions historiques du Christianisme, les origines premières de ses dogmes et de ses principales observances, parce qu'elles sont une preuve sensible de l'anti

quité et de l'unité de la religion qui, à travers les siècles et jusqu'à ce qu'elle ait reçu de NotreSeigneur la dernière perfection qu'elle devait avoir dans le monde, est demeurée invariablement dans son fond, telle que Dieu l'a établie au commencement, et qu'il l'a donnée aux premiers hommes. Nous avons dû mêler à l'explication de ses croyances quelques discussions philosophiques, des citations et des notes que l'on a soin d'éviter dans les instructions orales faites au catéchisme; elles pourront aider les jeunes gens dont l'esprit a été plus cultivé à faire une philosophie chrétienne, et les mettre en état d'apprécier tant d'objections qu'ils entendront faire contre la religion, objections qui ne paraissent avoir quelque valeur qu'à raison de la témérité présomptueuse de ceux qui les avancent et de l'ignorance de ceux qui les écoutent.

Nous nous sommes appliqué surtout à établir l'autorité de l'Église, qui est la gardienne de la religion et la colonne assurée de la vérité. Dans un siècle où l'idée du devoir est si affaiblie, où les esprits se laissent si facilement entraîner à tout vent de doctrine, et où enfin les volontés se

montrent si impatientes du joug de l'autorité, il est bien nécessaire de présenter au monde la mission divine, l'auguste caractère des évêques dans la personne desquels les vrais fidèles vénèrent Jésus-Christ, et l'autorité éminente du pasteur suprême, qui, selon la belle expression de saint Ignace, martyr, préside dans la charité l'Église catholique dont il est le centre, et porte dans son cœur paternel toutes les Églises particulières. C'est en lui, c'est sous sa conduite, à cause de la principauté principale de son siége, que doivent nécessairement s'unir tous les fidèles avec leurs pasteurs, qui sont répandus dans l'univers. Nous savons, pour nous servir des termes d'une célèbre profession de foi, que la religion catholique est demeurée toujours inviolable dans l'Église romaine, parce qu'il était impossible que la sentence de Notre-Seigneur qui a dit : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, ne s'accomplit pas; c'est pourquoi en suivant en toutes choses le siége apostolique et en nous soumettant à tout ce qui a été décrété par lui, nous sommes assurés de nous maintenir dans la communion de la chaire de Saint-Pierre, dans laquelle

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