Étude sur le rôle de l'accent latin dans la langue française

Couverture
A. Franck, 1862 - 131 pages

À l'intérieur du livre

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 63 - La conjugaison est peut-être la partie que les langues romanes' ont traitée avec le plus d'originalité, qu'elles ont le plus profondément renouvelée. Des voix se sont perdues, des modes, des temps ont disparu, d'autres ont été créés que ne connaissait pas la langue-mère; les conjugaisons ont été mêlées l'une avec l'autre et classées d'après d'autres principes; enfin la décomposition a été complète, et c'est bien un édifice nouveau qui est sorti des débris de l'ancien...
Page 112 - Euriaus, seule est enclose, ne boit ne ne mangue ne ne repose, souvent se claimme lasse, souvent se cose, c'a son ami Eenaut parler nen ose. 5 souvent s'escrie en haut: 'ha dex, verrai jou ja mon dous ami Eenaut!
Page 108 - S'i ert creance, dunt or n'i at nul prut; Tut est muez, perdut ad sa colur: 5 Ja mais n'iert tel cum fut as anceisurs.
Page 18 - ... insupportable uniformité de prononciation. Les diverses modifications apportées à l'accentuation française soit par l'accent oratoire, soit par les prononciations provinciales, se bornent à donner à un mot deux accents et à restreindre la valeur de l'accent principal, mais elles ne le détruisent jamais».
Page 122 - Tout rimait, dit Barbazan, ou du moins les poètes se donnaient la licence de faire tout rimer, en corrompant, selon le besoin, la terminaison des mots. Ils faisaient rimer Pierre avec pardon, en disant Pierron; Charles avec repos, en prononçant Charles...
Page 2 - ... og ganske særlig paa Guessard. Som ovenfor sagt, har han dediceret Afhandlingen om den latinske Akcent til Diez, men i sin Indledning omtaler han ikke denne med et Ord; derimod skriver han: „Les conseils et les observations de M. Guessard, professeur å l'École des Chartes, ont apporté å...
Page 17 - ... la nécessité de conserver l'unité et le caractère de ses mots. Cet affaiblissement de l'accent doit avoir été en croissant depuis l'origine de la langue, car de nos jours il est beaucoup plus avancé dans les classes polies et lettrées que dans le peuple.
Page 17 - S. 17. 23 dans les classes polies et lettrees que dans le peuple. II a pour cause la monotonie produite par la place unique de notre accent. II est bien evident que si on appuyait fortement sur toutes les syllabes accentuees, si on n'esquivait pas au contraire par un parler rapide, par des inflexions de voix variees , la rigueur de la regle, il en resulterait une insupportable uniformite de prononciation.
Page 59 - Le lecteur a sans doute remarqué que l'article offre à la règle de persistance de l'accent latin en français une remarquable exception très-bien expliquée par MG Paris. « Les comiques latins comptent...
Page 64 - ... le plus profondément renouvelée. Des voix se sont perdues, des modes, des temps ont disparu, d'autres ont été créés que ne connaissait pas la langue-mère ; les conjugaisons ont été mêlées l'une avec l'autre et classées d'après d'autres principes ; enfin la décomposition a été complète, et c'est bien un édifice nouveau qui est sorti des débris de l'ancien '. » C'est ce que nous allons faire voir, en reprenant chacun de ces points dans son développement historique.

Informations bibliographiques