Les feuilles d'automne

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Eugène Renduel, 1832 - 387 pages

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Page 8 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
Page 175 - Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers ! ^Seigneur!
Page 3 - Ce siècle avait deux ans! Rome remplaçait Sparte; Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul déjà, par maint endroit, Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Page 171 - Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux.
Page 9 - D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais. L'orage des partis, avec son vent de flamme , Sans en altérer l'onde , a remué mon âme. Rien d'immonde en mon cœur, pas de limon impur Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur ! Après avoir chanté, j'écoute et je contemple-, A l'Empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, Aimant la Liberté pour ses fruits, pour ses fleurs , Le Trône pour son droit, le...
Page 371 - Iles au sol désert, lacs à l'eau solitaire, Montagnes, océans, neige ou sable, onde ou terre, Flots ou sillons; partout où vont les quatre vents; Partout où le couchant grandit l'ombre des chênes, Partout où les coteaux croisent leurs molles chaînes, Partout où sont des champs, des moissons, des cités, Partout où pend un fruit à la branche épuisée, Partout où l'oiseau boit des gouttes de rosée, Allez, voyez, chantez ! Allez dans les forêts, allez dans les vallées.
Page 318 - S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde immense et radieux.
Page 44 - Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus, Plus vague que le vent dans les arbres touffus, Plein d'accords éclatants, de suaves murmures, Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armures Quand la sourde mêlée étreint les escadrons Et souffle, furieuse, aux bouches des clairons. C'était une musique ineffable et profonde, Qui, fluide, oscillait sans cesse autour du monde, Et dans les vastes cieux, par ses flots rajeunis, Roulait élargissant ses orbes inf1nis Jusqu'au fond où son...
Page 225 - Amis ! c'est donc Rouen, la ville aux vieilles rues, Aux vieilles tours, débris des races disparues, La ville aux cent clochers carillonnant dans l'air, Le Rouen des châteaux, des hôtels, des bastilles, Dont le front hérissé de flèches et d'aiguilles Déchire incessamment les brumes de la mer; C'est Rouen qui vous a ! Rouen qui vous enlève ! Je ne m'en plaindrai pas.
Page 172 - ... vacillant dans la chambre Les chaises se toucher, Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire. On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère Tremble à le voir marcher. Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie et de...

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