Mémoires politiques et correspondance diplomatique

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M. Lévy, 1864 - 395 pages
 

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Page 336 - etc., etc. Si Votre Majesté a la bonté de considérer que c'est là le langage de la nation la plus sage et la plus religieuse de l'Europe, elle pourra voir aisément où nous en sommes, et si mes craintes pour l'avenir sont dépourvues de fondement. Je suis, avec un très-profond respect, Sire, De Votre Majesté, Le très-humble, très-obéissant, très-fidèle serviteur et sujet.
Page 102 - J'admire leur gouvernement (sans " croire cependant, je ne dis pas qu'on doive, mais <* encore qu'on puisse le transporter ailleurs) ; je me " prosterne devant leurs lois criminelles, leurs arts, " leur science, leur esprit public, etc. ; mais tout cela " est gâté dans la vie politique extérieure par des (( préjugés nationaux insupportables et un orgueil u sans mesure et sans prudence, qui révolte les autres " nations et les empêche de s'unir pour la bonne cause. " Savez-vous la grande difficulté...
Page 339 - La cognée est mise à la racine de l'arbre: d'une part, les philosophes s'élèvent contre les absurdités d'une superstition révérée; d'une autre, les abus de la dissipation forcent les princes à s'emparer des biens de ces reclus, les suppôts et les trompettes du fanatisme.
Page 130 - M. de Saint-Pierre a observé quelque part, dans ses Etudes de la Nature, que si l'on compare la figure des nobles français à celle de leurs ancêtres, dont la peinture et la sculpture nous ont transmis les traits, on voit à l'évidence que ces races ont dégénéré.
Page 345 - Ceci me conduit à un phénomène très-re-' marquable, celui de la résurrection de la franc-maçonnerie en France, au point qu'un frère vient d'être enterré solennellement à Paris avec les attributs et les cérémonies de l'ordre. Le maître qui règne en France ne laisse pas seulement soupçonner que rien de semblable puisse se faire sans son congé; jugez, par son caractère connu, de ses idées sur les sociétés secrètes : comment donc expliquer la chose ? est-il chef ou dupe (ou peut-être...
Page 61 - Chez lui, chaque profession fait aujourd'hui ce qu'elle a fait hier, comme l'hirondelle bâtit son nid et le castor sa maison. Le Sarde regarde stupidement une pompe aspirante (je l'ai vu) et va épuiser un bassin à force de bras et de seaux emmanchés. On lui a fait voir l'agriculture du Piémont, de la Savoie, de la Suisse, de Genève : il est retourné chez lui sans savoir greffer un arbre. La faux, la herse, le rateau lui sont inconnus comme le télescope d'Henchell.
Page 139 - S'il doit l'accomplir, je lui souhaite tout simplement la mort... Je voudrais de tout mon cœur que le malheureux pontife s'en allât à Saint-Domingue pour sacrer Dessalines. Quand une fois un homme de son rang et de son caractère oublie à ce point l'un et l'autre, ce qu'on doit souhaiter ensuite, c'est qu'il achève de se dégrader...
Page 79 - On est touIours censé être venu pour dire tout ce que l'on dit. » lui pour savoir s'il faut tirer le gibier qui passe à tire d'aile, serait moins risible que moi, si j'attendais, pour présenter mes notes, des instructions de Rome ou de Londres. Je ne fais point de ceci un objet de vanité, mais bien de terreur; car je suis venu comme un homme qu'on mène au supplice. Je vous dirai même naïvement que si quelque chose me rassurait, c'était cette terreur; je me disais quelquefois : « II faut...
Page 61 - De nos arts, de nos lois la beauté les offense. Le Sarde est plus sauvage que le sauvage, car le sauvage ne connaît pas la lumière, et le Sarde la hait. Il est dépourvu du plus bel attribut de l'homme, la perfectibilité. Chez lui, chaque profession fait aujourd'hui ce qu'elle a fait hier, comme l'hirondelle bâtit son nid et le castor sa maison. Le Sarde regarde stupidement une pompe aspirante (je l'ai vu) et va épuiser un bassin à force de bras et de seaux emmanchés.
Page 18 - Plus que jamais, messieurs, nous devons nous occuper de ces hautes spéculations, car il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l'ordre divin, vers lequel nous marchons avec une vitesse accélérée qui doit frapper tous les observateurs. Il n'ya plus de religion sur la terre : le genre humain ne peut demeurer dans cet état.

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