Oeuvres de Molière, Volume 2

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J. P. Aillaud, 1823

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Page 354 - C'est quelque sort qu'il faut qu'il ait jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi. Ta forte passion est d'être brave et leste, Tu le seras toujours, va, je te le proteste. Sans cesse, nuit et jour je te caresserai; Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai : Tout comme tu voudras, tu pourras te conduire, Je ne m'explique point, et cela c'est tout dire.
Page 269 - Pour en vouloir prendre un bâti sur des chimères ! De la plupart des gens c'est la démangeaison ; Et, sans vous embrasser dans la comparaison, Je sais un paysan qu'on appelait Gros-Pierre, Qui, n'ayant pour tout bien qu'un seul quartier de terre, Y fit tout à l'entour faire un fossé bourbeux, Et de monsieur de L'Isle en prit le nom pompeux.
Page 305 - L'une est moitié suprême, et l'autre subalterne; L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne; Et ce que le soldat, dans son devoir instruit, Montre d'obéissance au chef qui le conduit, Le valet à son maître, un enfant à son père, A son supérieur le moindre petit frère, N'approche point encor de la docilité, Et de l'obéissance, et de l'humilité, Et du profond respect où la femme doit être '° Pour son mari , son chef, son seigneur, et son maître.
Page 418 - Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez. Ce sont des portraits à plaisir où l'on ne cherche point de ressemblance, et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous peignez des hommes, il faut peindre d'après nature.
Page 422 - Vous êtes de plaisantes gens avec vos règles, dont vous embarrassez les ignorants et nous étourdissez tous les jours. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l'art soient les plus grands mystères du monde ; et cependant ce ne sont que quelques...
Page 109 - Un ordre paternel l'oblige à m'épouser; Mais mon dessein n'est pas de la tyranniser. Je sais bien que nos ans ne se rapportent guère, Et je laisse à son choix liberté tout entière.
Page 355 - Enfin, à mon amour rien ne peut s'égaler : Quelle preuve veux-tu que je t'en donne, ingrate ? Me veux-tu voir pleurer ? Veux-tu que je me batte ? Veux-tu que je m'arrache un côté de cheveux ? Veux-tu que je me tue ? Oui, dis si tu le veux, Je suis tout prêt, cruelle, à te prouver ma flamme.
Page 423 - Pour moi, quand je vois une comédie, je regarde seulement si les choses me touchent ; et lorsque je m'y suis bien divertie, je ne vais point demander si j'ai eu tort, et si les règles d'Aristote me défendaient de rire.
Page 108 - J'ai souffert qu'elle ait vu les belles compagnies. Les divertissements, les bals, les comédies; Ce sont choses, pour moi, que je tiens de tout temps Fort propres à former l'esprit des jeunes gens; Et l'école du monde, en l'air dont il faut vivre, Instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun livre.
Page 471 - N'at-il pas ces adulateurs à outrance, ces « flatteurs insipides, qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils « donnent et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait « mal au cœur à ceux qui les écoutent? N'at-il pas ces lâches cour...

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