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tirée d'ABSTEMIUS.- La Laitière et le pot au lait;

VII,

fab. 109

liv.

pot de miel ).

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tirée de PILPAY ( le Santon et le

Les deux Coqs, liv. vII, fab. 13, tirée d'ÉSOPE. — Le Chat, la Belette et le petit Lapin, liv. VII fab. 16, tirée de PILPAY (le Chat et la Perdrix).-Les Femmes et le Secret, liv. VIII, fab. 6, tirée d'ABSTEMIUS. Les deux Amis, liv. VIII, fab. 11, tirée de PILPAY.-L'Éducation, liv.

VIII,

fab. 24, tirée d'ÉsOPE.-Le Loup et le Chasseur, liv. vIII, fab. 27, tirée de PILPAY.-L'Huitre et les Plaideurs, liv. ix, fab. 9, tirée de CAMERARIUS. Le Singe et le Chat, liv. Ix, fab. 17; la source en est ignorée. — Le Gland et la Citrouille, liv. Ix, fab. 4, tirée d'ABSTEMIUS. L'Homme et

la Couleuvre, liv. x, fab. 2, tirée de PILPAY. - La Tortue et les deux Canards, liv. x, fab. 3, tirée de PILPAY. — Les Lapins, liv. x, fab. 15; on n'en connoît pas la source. — Le Vieillard et les trois Jeunes hommes, liv. xi, fab. 8, fab. 8, tirée par imitation de l'Anthologie grecque (Le Sort ou les trois Jeunes Les deux Chèvres, liv.

filles ).
source ignorée.

liv. XII,

fab.

2,

XII,

fab. 4,

Le Chat et les deux Moineaux, tirée de FURETIÈRE. L'Amour

et la Folie, liv. XII, fab. 14, tirée de Louise LABÉ.

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Le Philosophe Scythe, liv. xII, fab.

d'AULU-GElle.

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Telles sont les cinquante-six fables de La Fontaine qui passent pour les meilleures ; nous aurions pu sans doute y en ajouter plusieurs autres, telles que le Curé et le Mort, dont le récit parfait intéresseroit davan

tage si le sujet étoit mieux choisi; le Cheval et le Loup, etc. etc. etc.; mais nous n'avons voulu mentionner que celles sur lesquelles s'est prononcée plus particulièrement l'opinion des gens de goût.

2

L'Élégie de La Fontaine sur la disgrace de Fouquet passe pour la meilleure de notre langue ; l'au teur y déplore l'infortune du surintendant son bienfaiteur, dans les termes les plus touchans, et ose implorer pour lui la clémence d'un maître irrité.

PONCE-DENIS ECOUCHARD LEBRUN (n. 1729m. 1807), s'est surtout fait counoître par des odes et par des épigrammes. Parmi les odes, on distingue celle qui est relative au tremblement de terre de Lisbonne ; celle qu'il a adressée à Voltaire en faveur de la petite-nièce de Corneille; la seconde sur Buffon; celle sur l'Enthousiasme ; et enfin celle qu'on peut appeler son exegi monumentum. En gé néral les poésies de M. Lebrun sont fortes, énergiques; elles l'ont fait surnommer le Pindaré français. C'est à la postérité à confirmer ce titre glorieux.

ALAIN-RÉNÉ LE SAGE (n. 1667—m. 1747). On peut, sans crainte d'être démenti, assurer que Gilblas est le chef-d'œuvre des romans de Le Sage et peut-être de tous les romans français. C'est un ta→ bleau moral et animé de la vie humaine peint d'après nature. Toutes les conditions y paroissent pour recevoir ou pour donner une leçon. C'est là que l'instruction n'est jamais sans agrément. La bonne plai

santerie assaisonne par-tout cet excellent livre. Plusieurs traits ont passé en proverbe, comme par exemple, les homélies de l'archevêque de Grenade; l'interrogatoire des domestiques de Samuel Simon; la peinture de l'audience d'un premier commis, de l'impertinence des comédiens, de la vanité d'un parvenu, de la folie d'un poëte, de l'intérieur d'une grande maison, du caractère des grands, des mœurs de leurs domestiques, etc. C'est l'école du monde que Gilblas.

Le Diable boiteux, quoique très agréable, est bien éloigné de Gilblas.

Le Bachelier de Salamanque est beaucoup audessous du précédent.

Tous les autres romans de Le Sage n'approchent pas même du Bachelier que La Harpe cependant regarde comme le plus mauvais de ses romans. II est inutile de les citer.

M. A. LUCAIN (1. 791 de R. 38 de J.-C.—m. 818 de R. 65 de J.-C. ). Ce poëte passe à juste titre pour un auteur ampoulé, ne conservant aucune mesure et se livrant à toute la fougue de son imagination; mais il n'en est pas moins un grand poëte; et quoique sa Pharsale en x chants, ne soit guère qu'une histoire écrite en vers la plupart boursouflés, il est certain qu'elle renferme de très beaux morceaux parmi lesquels on distingue : les portraits de César et de Pompée mis en opposition (chant 1.er); le tableau des secondes noces de Caton avec son épouse

Marcia qu'il avoit cédée à son ami Hortensius, et le portrait de Caton lui-méme ( ch. 11 ) ; l'éloge funèbre de Pompée prononcé par Caton (ch. 1x ) ; la belle réponse de Caton au beau discours de Labienus sur l'oracle de Jupiter Ammon ( ch. 1x ); la marche des Romains dans les sables de l'Afrique sous la conduite de Caton (ch. 1x). On peut encore signaler les prodiges qui annoncent la guerre civile (ch. 1.er), et la séparation de Pompée et de Cornélie son épouse qu'il envoie à Lesbos, ainsi que les discours qui accompagnent leurs adieux. Les beautés d'un caractère mâle et neuf qui brillent dans ces différens morceaux, ont rendu la Pharsale digne des regards de la postérité, malgré les défauts qui la déparent. Voltaire dit : « Il n'y a dans le poëme de Lucain aucune description brillante comme dans Homère; l'auteur n'a point connu comme Virgile l'art de narrer et de ne rien dire de trop ; il n'a ni son élégance, ni son harmonie; mais aussi vous trouvez dans la Pharsale des beautés qui ne sont ni dans l'1liade ni dans l'Énéide. Au milieu de ses déclamations ampoulées, il y a de ces pensées mâles et hardies, de ces maximes politiques dont Corneille est rempli ; quelques-uns de ses discours ont la majesté de ceux de Tite-Live et la force de Tacite. Il peint comme Salluste; en un mot il est grand par-tout où il ne veut pas être poëte. Une seule ligne telle que celle-ci en parlant de César, Nil actum reputans si quid superesset agendum, vaut bien assurément une description poétique.

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général ses ouvrages sont encore loin de cette pureté que l'on admire dans les auteurs du siècle de Louis XIV, et même dans la première pièce de Corneille, Mélite, qui parut en 1625; mais aussi il y auroit une grande injustice à ne pas reconnoître qu'un certain nombre de morceaux de Malherbe sont d'une beauté irréprochable, et qu'on les cite après plus de deux cents ans avec autant de plaisir et d'admiration que certains passages de nos grands poëtes du grand siècle. En effet quoi de plus beau et de plus touchant que plusieurs strophes de la Consolation à M. Duperrier qui en 1599 avoit perdu sa fille au sortir de l'enfance :

Ta douleur, Duperrier, sera donc éternelle, etc.

Pouvoit-on peindre d'une manière plus délicate et avec plus de charme l'âge tendre de cette jeune personne ?

Et rose elle a vécu ce que vivent les roses

L'espace d'un matin.

Et la belle imitation d'Horace sur l'inflexibilité de la mort qui n'épargne ni le sceptre ni la houlette, ne va-t-elle pas de pair avec tout ce qu'il y a de plus grand, de plus sublime dans nos meilleurs poëtes? Je ne parle pas des quatre premiers vers, La mort a des rigueurs, etc.; ils sont foibles à côté des suivans que l'on ne peut trop répéter quoiqu'ils se trouvent par-tout:

Le pauvre, en sa cabane où le chaume le couvre,

Est sujet à ses loix;

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