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par karat, denier, &c.; par or fin, argent fin, argent de coupelle, argent-le-Roi, argent bas, argent tenant or & en droit ; ce que c'eft que la taille au marc; le pied de la Monnoie appellée dix-huitieme, vingtieme, &c.; on parle des mines d'or & d'argent, de l'affinage & du négoce de ces métaux; des procédés du monnoyage; de l'alliage, des droits de feigneuriage & de braffage, des remedes de poids & de loi. On définit les termes d'écharfeté, de largeffe, de foiblage, de forçage, de rendage & de traite. On explique les qualités extérieures de la Monnoie, fon volume, fa forme ou fa figure, fon nom; la tranche, l'effigie ou la croix; l'écuffon, pile ou revers, le grénetis, la légende, &c.; ce que c'est que la Monnoie blanche, la Monnoie noire; la Monnoie forte, foible, fauffe, altérée, fourrée; ce que l'on entend par Monnoies de compte, comme livre, fou ou denier, efterlin, parisis & tournois; les pittes pongeoifes ou poitevines; les mailles. On joint relativement aux dates des mandemens pour la fabrication des nouvelles Efpeces, quelques obfervations fur l'époque du commencement de l'année. On compare la valeur des métaux en œuvre ou monnoyés, à celle des métaux hors d'œuvre ou en matiere. Enfuite on développe la théorie vraie d'après laquelle on doit évaluer les Monnoies confidérées comme mesures appréciatives des chofes nécessaires aux besoins de l'homme.

Enfin cet Ouvrage est terminé par d'amples Tables d'évaluations de Mefures, de Poids & de Monnoies. 1o. Celles des Mefures, Poids & Monnoies des Anciens & des Chinois. 2°. Une Table fort étendue des Mefures longitudinales modernes de tous les pays, par ordre alpha

bétique. 3o. Une pareille des Mefures pour l'aunage des étoffes & des toiles. 4°. Une pareille des Mefures itinéraires. 5o. Une pareille des Mefures pour l'arpentage des terres. 6°. Une femblable des Mefures de capacité pour les liqueurs. 7°. Une femblable des Mefures de capacité pour les grains. 8°. Une pareille pour les Poids. 9o. Une pareille des Monnoies des différens Etats de l'Europe ; le tout évalué fur les Poids & Mefures de Paris & fur la Monnoie de France. 10°. Une Table du prix du fetier de bled mesure de Paris, depuis 1596 jufqu'à 1745. 11o. Enfin une ample Table des anciennes Monnoies de France depuis l'an 1226 jufqu'à préfent, contenant la date des mandemens, le nom des Efpeces, leur valeur dans le temps où elles eurent cours, le pied de la Monnoie, la taille, le titre, la proportion des métaux, l'évaluation de ces anciennes Monnoies fur le taux de la Monnoie ayant présentement cours & de plus l'évaluation en monnoie actuelle de la livre tournois, qui a eu cours dans les différens temps depuis 1226. Cette Table est encore fuivie de celle des anciennes Monnoies d'Angleterre, réduites aux Monnoies actuelles de France.

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CHAPITRE I. Des rapports des mesures longues de l'antiquité entr'elles & celles de
France

ΙΟΙ

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METROLOGIE

ου

TRAITÉ DES MESURES, POIDS ET MONNOIES DES ANCIENS PEUPLES

ET DES MODERNES.

INTRODUCTION.

TOUTES

OUTES. nos connoiffances fcientifiques fe réduisent à des rapports. De ces rapports, les uns font indéterminés, n'ayant aucune relation finie avec les objets fenfibles; les autres font déterminés & finis, ayant une relation immédiate avec les objets qui frappent nos fens. Les premiers font du reffort des Sciences fpéculatives & théoriques, de la Géométrie par exemple, de la Méchanique, de l'Aftronomie, &c.; les feconds appartiennent auffi à toutes ces Sciences foumises à la pratique, & c'est à ces derniers qu'on a donné le nom de Mefures.

Il y a dans le commerce de la fociété fix manieres de mesurer toutes les productions de la Nature ou de l'Art, qui fervent aux befoins de l'homme. De ces fix manieres, il y en a cinq relatives

VIELA DE LYON
Biblioth. du Palais des Arts

A

à l'efpece, & une comparative ou appréciative. La premiere des cinq manieres fpécifiques de mefurer, eft par le nombre, comme quand on achete certains fruits, des oeufs, des beftiaux, &c. La feconde eft par l'étendue fur deux dimenfions, longueur & largeur, ou largeur & hauteur; c'eft ainsi qu'on achete & qu'on vend les terres, les étoffes, les toiles, &c. La troisieme est par l'étendue fur trois dimenfions, longueur, largeur & profondeur ou hauteur, comme les bois de charpente, les pierres, les marbres, les ouvrages de maçonnerie, &c. La quatrieme, qui rentre assez dans la troifieme, eft par le volume, autrement par des vases d'une capacité ou continence déterminée, réglée & convenue; c'est ainsi qu'on mefure les grains & les liqueurs. La cinquieme eft par le poids, qui eft une propriété naturelle de la matiere, laquelle est proportionnée à la denfité de fes parties effentielles & intégrantes: c'eft par le poids qu'on mesure le fil, le coton, la foie, les épiceries & drogueries, les beures, les fromages; quelquefois l'huile & le fel, &c. On appelle en France Marchandifes d'oeuvre de poids, toutes celles qui fe vendent au poids. La fixieme maniere de mefurer les denrées & marchandifes, eft celle par laquelle on les rapporte toutes à une feule & même mefure de comparaison, qui eft la Monnoie. Il y a encore la mesure de diftance, ou mefure linéaire, mais ce n'eft que l'élément des autres mefures, & c'est fous ce point de vue qu'elle doit être traitée la premiere.

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Les mefures font entre les mains du Magiftrat, ce que le compas & la regle font dans celles du Géometre, ou ce qu'est un guide

pour un voyageur.

Les mefures font la regle de l'utile & refpectacle Laboureur. Si l'art ou la science dont il fait profeffion a atteint fon dernier degré de perfection, il lui fuffit de connoître les mesures du pays qu'il habite; mais fi l'on convient qu'il y a des connoiffances à acquérir relativement à l'art de cultiver la terre, l'on conviendra aufli que la connoiffance des mesures de tous les pays où l'on a compofé des Livres d'obfervations fur l'Agriculture, lui eft néceffaire. Je ne puis m'empêcher de dire ici que c'eft cette derniere confidération qui a donné lieu à la composition de cet Ouvrage. Intimement pénétré d'eftime dès ma plus tendre jeuneffe pour une profeffion fimple & naturelle, qui me paroiffoit devoir rendre heureux celui qui l'exerce fans gêne, par goût & avec intelligence: convaincu enfuite par les lumieres que j'ai pu acquérir, que l'Agri

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