On aura les poids des matieres précédentes, qui font tous calculés pour une température moyenne; on aura, dis-je, ces poids pour l'hiver ou pour l'été, en ajoutant aux logarithmes ci-dessus les fuivans. L'hiver 0001759. L'été — 1998233. Cette Table n'est peut-être pas auffi parfaitement exacte qu'elle pourroit l'être; nous en attendons une plus complette des expériences dont M. Briffon, de l'Académie des Sciences, s'occupe depuis plufieurs années. Mais cela n'empêche pas que celle-ci ne puiffe être très-utile en attendant. Elle fervira à réfoudre une infinité de queftions, les unes néceffaires, les autres de pure curiofité. Par exemple, on peut par fon moyen déterminer la charge d'un vaiffeau, d'une machine, d'un animal ou d'une voiture, connoiffant d'ailleurs la force dont les animaux font capables, fuivant les différentes manieres de les appliquer. J'ajoute à cet égard quelques résultats des obfervations de M. de la Hire & du Docteur Defaguliers. Un cheval travaillant huit heures par jour & fur un plan parallele à l'horizon, peut tirer d'un puits ou d'une carriere, à l'aide d'une poulie, 185 liv. pefant, en parcourant 2000 toifes par heure. S'il tire 220 liv. pefant, il ne peut travailler que fix heures jour, & ne va pas fi vite. par Un cheval moyen, appliqué à une charette, peut fouvent tirer plus de 900 liv. pefant, n'ayant alors que les frottemens de l'aiffieu dans les moyeux, & quelques inégalités du terrein à vaincre. En Angleterre on eftime que cinq hommes font égaux en force à un cheval pour tirer ou pouffer horizontalement. Chacun tire donc ou pouffe 37 liv. Les François au contraire estiment que dans ce cas il faut fept hommes pour égaler un cheval en force, chacun ne tireroit donc que 26 à 27 liv.; telle est auffi l'opinion de M. de la Hire. Un Porte-faix fera chargé de 180 liv., & marchera à raison de 2500 toifes par heure. Un Porte-charbon peut être chargé de 230 liv., mais il ne marchera pas long-temps fans être obligé de fe reposer. Un Porteur de chaife pourra foutenir 140 liv. pefant en parcourant 3300 toifes par heure. Un cheval peut être chargé de 370 liv. pefant, & parcourir 2500 toifes par heure; mais chargé d'une chaife ou d'un brancard, il ne peut porter que 210 liv.; & quelquefois, lorfque ce cheval eft vigoureux & que les chemins font bons, 250 liv., en parcourant par heure 1650 toises dans l'un & l'autre cas. On peut, par la Table précédente, réduire en volume une fomme d'or ou d'argent, le poids d'un diamant. Par exemple s'il n'y a que deux milliards de métaux monnoyés en France, comme l'eftime M. Necker, Directeur-Général des Finances, dans fon excellent Livre fur la Légiflation & le Commerce des grains (pag. 179); cette fomme en volume d'argent fin ne feroit qu'un cube dont le côté feroit de 28,76; c'est à-dire, moins de 29 pieds : & en or fin la même fomme feroit un folide de 929,1 pieds cubiques feulement, ou un cube dont le côté auroit 9,758; c'est-à-dire, moins de 10 pieds. Tel feroit le volume de matiere qui excite l'activité de vingt-deux millions d'hommes. On trouve encore qu'un pied cubique d'or fin vaut 2153000 liv., & un pied cubique d'argent fin 84080 liv., le tout environ. Un pied cubique d'or vaut 25,6 pieds cubiques d'argent. Nous obfervons que le pied cubique que nous avons employé pour la mesure commune des pefanteurs fpécifiques, contient 1728 pouces cubiques, ou bien 36 pintes, ou bien 2 boif feaux, & qu'il faut 8 pieds cubiques pour égaler la continence du muid de vin qui contient 288 pintes; le tout mesure de Paris. Je finirai cette Introduction par une Table des Notes caractéristiques qui fervoient aux Anciens à défigner les mefures, les poids & les monnoies. On trouve l'explication de ces Notes dans Cornelius Celfe, Valerianus Probus, Volufius Metianus, Scribonius Largus, Prifcien, Beda, Paul Diacre, Ciaconius, & d'autres. Seftertius, Numus gr. T..: .9s. HS. ITS. LLS.N. Scriplulum, Scripulum, Gramma, H.. IS. VS. SS. V.V.Q. Sextula, sescla, exagion, stagion. \. U. V. Semificilicus Sicilicus, fefquifextula Duella, binæ fextulæ Uncia, ougxia, ouggia 2. ၁.၅.၁၄.၃. . UU. 15. .E.N.r.S.[os. ¿s. 1.3.0.10.3.2.F -S.SI |