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Arabes, des Juifs, des Egyptiens, des Espagnols qui l'ont confervé jusqu'à ce jour prefque dans fon intégrité, des Gaulois, des Bretons & des Germains ou Allemands, chez qui on le retrouve encore aujourd'hui dans la plupart des Villes les plus confidérables; compare, d'après les rapports donnés par les Ecrivains, cette Mefure universelle aux nôtres & aux autres Mefures particulieres de l'Antiquité, qui font les Mesures Romaines, les Mesures Grecques Olympiques, les Mefures Grecques Pythiques & Marfeilloifes qui font encore en ufage aujourd'hui en plufieurs Villes de la côte de France qui confine à la Méditerranée, & nommément à Marseille, à Gênes & à Montpellier, & enfin les Mesures des Tongres ou des Bataves, qu'on retrouve également dans le Brabant, la Hollande & ailleurs.

Le Chapitre fecond renferme une application de ces Mefures pour éclaircir quelques points de l'Antiquité. On y compare la grandeur de Paris à celles de Babylone, de Ninive, de Nanquin, de Rome, de Syracuse, d'Athenes, de Jérufalem. On y examine la grandeur de quelques monumens, la taille militaire chez les Romains, & celle de quelques Géants de l'Antiquité. Ce Chapitre contient aufli une digreffion tendant à prouver que l'Amérique a été connue des Anciens.

Le troifieme Chapitre traite des Mesures gromatiques ou d'arpentage pour les terres chez les Peuples de l'Antiquité, les Egyptiens, les Juifs, les Grecs, les Romains, les Espagnols & les Gaulois. On retrouve aujourd'hui quelques-unes de ces Mesures en Espagne & en France.

Le quatrieme Chapitre traite des Mesures de capacité pour les liqueurs & les grains. On y prouve que la cubature de la Mesure univerfelle linéaire, dont nous avons

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parlé au premier Chapitre, étoit le Métrétès ou l'étalon des Melures de continence chez les Egyptiens, les Juifs & les Arabes; que la cubature du pied des Romains étoit de la capacité de leur amphore; que la cubature du pied Olympique étoit la mesure du métrétès Attique; que cubature du pied Pythique eft aujourd'hui encore l'étalon des Mefures de capacité à Marseille, &c. &c. On y examine le poids du bled, d'après les Anciens & les Modernes.

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Le cinquieme Chapitre traite des Poids anciens des Egyptiens, des Hébreux, des Arabes, des Perfes, des Grecs & des Romains. On fe fert encore aujourd'hui de quelquesuns de ces Poids en Europe, où ils font reconnoiffables, quoiqu'un peu altérés ou augmentés. Les Poids de l'Afie, ceux des Egyptiens, des Juifs, des Arabes & des Perses, avoient un étalon pris dans la nature; leur rotule ou litre étoit du poids d'une hémine d'eau pure.

Le fixieme Chapitre traite de la Monnoie des anciens Peuples de l'Afie & de l'Egypte, des Grecs, des Romains depuis Numa jufqu'aux fucceffeurs du grand Conftantin, de celle de la Loi Salique. On y expofe amplement ce qui concerne l'affinage & l'alliage des métaux, & tout ce qui eft néceffaire pour l'intelligence de cette partie, des mefures qui n'est pas la moins difficile à approfondir. On y parle du prix des denrées & des falaires. On y fait voir que les mines d'or & d'argent du Pérou, du Mexique & des autres parties du nouveau Continent, n'ont pas autant influé fur le prix des chofes de premiere néceflité qu'on fe l'imagine communément, au moins par comparaifon aux temps des Grecs & des Romains; étant démontré d'ailleurs que fous les premiers Rois des François & jufqu'à la découverte de l'Amérique, les métaux précieux

étoient devenus fort rares. On y fait connoître les trois méthodes Romaines de tenir les comptes par numéraires de monnoies factices & imaginaires, par le numéraire érariaire, par le numéraire feftertiaire, & par le numéraire dénariaire. On donne des exemples de calculs ainsi faits fur des abaques ou tables logistiques.

Le feptieme Chapitre traite de la théorie de l'ufure & de l'anatocifme chez les Grecs & chez les Romains. On y expose auffi une théorie approfondie de l'ufure fimple & composée parmi nous, de l'escompte, de l'affurance dans le Commerce, de l'avarie, du change, du tare. Ce Chapitre eft terminé par un grand nombre de queftions & de problêmes réfolus dans tous les cas qu'on peut propo

fer fur ces matieres.

Le huitieme Chapitre traite de l'étendue entiere de la fuperficie de la Terre, & de celles de fes parties par Etats; de la population chez les Peuples modernes, foit dans la totalité de chaque Etat, foit dans les principales Villes. On y trouve quelques obfervations faites fur les diverses proportions qui fubfiftent entre les habitans d'un pays relativement à l'âge, au fexe, aux mariages, aux naiffances, aux morts, &c.

Le neuvieme Chapitre traite de la quantité de farine & de pain que produit une mesure déterminée de bled; de la maniere de moudre le grain & de faire le pain chez les Anciens ; de la confommation, par tête, des habitans d'un Etat; du falaire des Journaliers; de la dépense des particuliers.

Le dixieme Chapitre traite de la quantité de semence qu'il convient de mettre dans les terres; & il réfulte des usages de Anciens & des Modernes, que dans les Zones

tempérées, plus on s'éloigne des Tropiques pour s'approcher des Cercles polaires, plus il faut de femence. Il faut dix boiffeaux, mesure de Paris, de bled pour enfemencer, en Danemarck, un arpent Royal de France : il n'en faut que cinq & demi en Egypte. On donne une table en mefures de France, de ce que, fuivant les ufages des Anciens, on doit femer de toutes fortes de grains, de légumes & même de fourrages, & de ce que l'on doit employer d'engrais. Dans ce Chapitre on s'applique à reconnoître les efpeces de grains que cultivoient les Anciens, & on trouve entr'autres que le triticum est le froment barbu qu'on cultive en plufieurs Provinces, & particulièrement en Bretagne; que la filigo eft le froment fans barbe qu'on cultive dans l'Ile de France & ailleurs; enfin que le far ou l'ador des Anciens eft le riz. On commence à traiter de la population chez quelques Peuples de l'antiquité, de quelques Loix agraires. On y parle des ductions & de la richeffe de la Babylonie, le pays le plus fertile du monde. On examine ce qu'un arpent de terre peuty nourrir d'habitans, &c. &c. On mefure l'étendue de Í'Egypte habitable; on décrit la fertilité de fes terres ; comment elle fut divifée fous Séfoftris; fa population; le tribut qu'elle payoit à fes Maîtres; le labourage; les débordemens du Nil, &c. la fertilité de la Cynipe, du pays des Evefpérides & de Cyrene. On melure & on décrit la Terre fainte, sa fertilité, sa population, ses Loix agraires, le domaine du Prince, celui des Prêtres & de la Tribu de Lévi, la dîme & les prémices, &c.

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Le Chapitre onzieme eft une continuation du même fujet. On y parle de quelques productions de la Médie, & principalement de la médique ou luzerne. On fait une

ample description de la Bétique & de toute l'Espagne, de fon extrême fertilité, de l'excellence de fes productions, de fon étendue, de fa population, &c.; on décrit de même quelques cantons de l'Afrique favorités de la nature; on parle du territoire de Carthage & de Tacapé, des plaines de Byzance; de la fertilité des terres dans la Sicile. Ici on fait mention de la Grece, de la Laconie en particulier, & de fes terres partagées en trente mille portions par Lycurgue; de fes Loix, de celles d'Athenes, & de l'étendue de l'Attique; de la Béotie; de la Thrace & de fa fertilité, de la Myfie dans l'Afie mineure; des Ifles de Lesbos & de Cypre; de la Province de Pont, de l'Arménie; de l'Hircanie, de l'Arie, de la Margiane, de l'Albanie, du Bofphore Cimmérien; de la Cherfonnese Taurique, de fon étendue & de fa fertilité; de l'Illyrie ; & enfin vient l'heureufe Italie, dont la defcription phyfique eft fort ample & fort détaillée; on y trouve fon étendue, fa fertilité, fes Loix agraires, &c.; les caufes principales de la décadence de l'Empire Romain.

Le Chapitre douzieme eft encore une continuation du même fujet. On y rapporte ce que les Anciens ont dit des productions & de l'étendue de la Gaule. Ce Chapitre eft terminé par quelques observations particulieres fur l'agriculture d'après la pratique des Anciens.

Le treizieme Chapitre eft une introduction à l'étude des Monnoies anciennes de la France. On y traite de la matiere des Monnoies, & des propriétés des métaux ; des Poids en ufage en France depuis le commencement de la Monarchie jufqu'à ce jour.; de la qualité des métaux; de leurs degrés de pureté ou de bonté intérieure. On explique ce que c'eft que la loi & le titre; ce qu'on entend

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