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Nolite facere iniquum aliquid in judicio, in regulâ, in pondere, in menfurâ. Statera jufta & æqua fint pondera, juftus modius æquufque fextarius. Ego Dominus Deus vefter. Levit. XIX. 35-36.

Non habebis in facculo diverfa pondera, majus & minus : non erit in domo tuâ modius major & minor. Pondus habebis juftum & verum, & modius æqualis & verus erit tibi ut multo vivas tempore fuper terram quam Dominus Deus tuus dederit tibi abominatur enim Dominus eum qui facit hæc, & averfatur omnem injuftitiam. Deuter. XXV. 23-27.

Statera dolofa abominatio eft apud Dominum : & pondus æquum voluntas ejus. Proverb. XI. 2.

- Pondus & ftatera judicia Domini funt : & opera ejus omnes lapides facculi. Ibid. XVI. 22.

Pondus & pondus, menfura & menfura: utrumque abominabile eft apud Deum. Ibid. XX. 20.

Abominatio eft apud Dominum pondus & pondus: ftatera dolofa non eft bona. Ibid. XX. 23.

A MONSIEUR.

L'ABBÉ GARNIER,

Inspecteur du Collège Royal de France, Hiftoriographe du ROI, & de MONSIEUR pour les Provinces du Maine & d'Anjou, de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres.

MONSIEUR,

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L'Ouvrage que j'ai défiré de voir décoré de votre nom comprend une fuite de recherches fur plufieurs points intéreffans de l'Antiquité. C'eft en général une collection

VILLE DE LYON
Biblioth. da Palais des Arts

vj combinée des Mefures; des Poids & des Monnoies des Peuples tant anciens que modernes, & en particulier des Gaulois & des François dans les différentes époques de la Monarchie. Il femble qu'à ce titre je pouvois afpirer à en présenter l'hommage à celui que fes travaux Littéraires, une connoiffance parfaite de l'hiftoire de tous les temps & de tous les peuples, & une étude approfondie de celle de nos Rois & de la Nation Françoise, ont mis à portée de juger équitablement de l'utilité de femblables recherches. Mais ce n'eft point à la qualité faftueuse de favant que je veux offrir ici mon encens ; des fentimens plus doux & plus naturels captivent mes vœux & dirigent mon offrande; c'eft à la reconnoiffance & à la tendre amitié que je confacre, en vous le dévouant, le fruit de mon travail.

J'ai l'honneur d'être avec respect,

MONSIEUR,

Votre très-humble & trèsobéiffant ferviteur,

PAUCTON.

vij

PLAN & divifion de cet Ouvrage.

L n'y a personne qui ne convienne de l'utilité d'un Ouvrage qui affigneroit avec précision les rélations en étendue des différentes régions du globe, la nature & la la quotité de leurs productions, la maffe des richesses qui réfultent de la fécondité de la terre & de l'industrie, la consommation faite par les habitans, enfin la population & la puiffance des Etats. Si la création idéale d'un chefd'œuvre en ce genre peut bien se présenter à l'esprit d'un Ecrivain, l'exécution n'en peut être effectuée dans toute fon étendue que par le concours d'un grand nombre d'Obfervateurs de tous les pays, elle furpaffe les forces d'un seul homme, & il y auroit de la présomption à l'entreprendre; aussi n'est-ce pas cet Ouvrage dont il s'agir ici. Mais c'est en quelque forte les premiers rudimens d'un travail fi important qu'on présente au Public. On le lui présente fous le titre de Métrologie, parce qu'en effet les mesures manuelles de comparaifon & de compte en font la bafe & l'objet principal. Et qui doute que les Mesures ne foient l'élément des rapports que nous annonçons vouloir déterminer ? N'eft-ce pas ainfi que tout s'opere dans la nature ? La maffe des grandes chofes n'est qu'un compofé d'infiniment petites, & lans celles-ci, celleslà ne feroient pas, Nous traitons donc des Mefures avec tout le foin que cette matiere semble exiger, ou dont elle est susceptible, & ensuite nous faisons des recherches fur la grandeur des Etats, leur richeffe & leur puiffance. Nous allons exposer la marche de notre travail, & mettre

fous les yeux du Lecteur les objets qui y sont traités, & dans l'ordre qu'ils y font rangés.

L'Introduction définit les Mefures en général & en particulier, expofe la néceffité de leur ufage dans le commerce de la Société & dans les Arts; traite de l'utilité des étalons inaltérables pris dans la nature, de l'avantage d'une Mesure univerfelle, de la légiflation des Mefures en France, de la nature du calcul qu'on emploie ordinairement dans cet Ouvrage, du calcul décimal, & du calcul logarithmique; contient une ample Table des pefanteurs abfolues d'un pied cubique des corps folides & fluides, quelques applications de ces pesanteurs à la force des animaux, enfin une autre Table des notes menfurales, pondérales & numériques des Romains & des Grecs.

Le premier Chapitre expofe le réfultat des obfervations faites par les Géometres modernes tant fur la longueur du pendule qui bat les fecondes de temps, que fur la grandeur des degrés du méridien; fait voir qu'une Mefure univerfelle prife dans celle d'un degré du méridien ne feroit pas moins parfaite que celle qu'on régleroit fur la longueur du pendule à fecondes; prouve que les Anciens avoient un étalon naturel de mefure, pris dans la grandeur d'un degré du méridien, & que dès les temps les plus reculés, à remonter même avant la fondation de Ninive, de Babylone & des Pyramides d'Egypte, la circonférence de la Terre avoit été mefurée aufli exactement qu'elle l'a été dans ce fiecle; démontre que cet étalon immatriculé dans la nature & de la valeur de la quatrecent-millieme partie d'un degré du méridien, étoit univerfel & commun à l'Afie, à l'Afrique & à l'Europe, à quelques exceptions près; qu'il étoit celui des Perfes, des

a

Arabes,

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