Correspondance inédite du roi Stanislas-Auguste Poniatowski et de Madame Geoffrin (1764-1777)

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Page 49 - Accourez tous, princes et princesses, palatins et palatines, castellans 1 et castellanes, starostes et starostines, enfin, peuples, accourez; voilà un hiéroglyphe à expliquer, et dix ducats à gagner. Tous les états sont arrivés, et mes ducats me sont restés. Je n'avais pour toute ressource que les sorciers ; mais ceux de ce siècle le sont si peu que j'aurais encore perdu mon temps. Tout simplement je me suis adressée à mon cœur; ce cœur si clairvoyant, qui sent si finement tout ce qui...
Page 34 - Mère Geoffrin fait savoir qu'elle renouvelle les défenses et lois prohibitives des années précédentes, et qu'il ne sera pas plus permis que par le passé de parler chez elle ni d'affaires intérieures, ni d'affaires extérieures; ni d'affaires de la cour, ni d'affaires de la ville ; ni d'affaires du nord, ni d'affaires du midi ; ni d'affaires d'Orient...
Page 14 - Pologne les troupes prussiennes faisaient des démonstrations qui pouvaient convaincre ces républicains , ainsi que les puissances étrangères, que ceux qui voudraient s'ingérer dans cette élection, contre la volonté de la Russie et de la Prusse, trouveraient à qui parler, et feraient bien d'y penser plus d'une fois '.
Page 49 - On m'avait annonce ce chef-d'œuvre en m'apprenant que vous aviez fait tailler une plume pour vous surpasser. Hélas ! il ne fallait pas vous donner tant de peine ; la patte du premier chat qui serait tombée sous la vôtre était tout juste ce qu'il fallait. Pour donner à cette belle pièce toute la célébrité qu'elle mérite, je l'ai étendue sur une table et j'ai crié : Accourez tous, princes et princesses, palatins et palatines, castellans et castellanes, starostes et starostines, enfin,...
Page 43 - Geoffrin , voilà qui est bien ; je n'en parlerai pas , et qu'il soit tranquille. Quand les ouvriers sont partis, elle se dit à elle-même : ce pauvre homme a eu bien de l'inquiétude et du chagrin , il faut que je l'envoie consoler. Elle appelle un de ses gens. « Allez , lui dit-elle , chez M.
Page 48 - SaintIlonoré, répond au sujet de son portrait. Elle convient qu'étant à Varsovie, dans un de ces moments où elle était transportée d'amour pour son Roi, elle lui promit de lui envoyer l'original de son portrait peint par Nattier ; mais à son retour chez elle, étant un peu plus de sangfroid, elle a trouvé que c'était une impertinence à elle d'envoyer son portrait en Pologne. Il est très-grand, elle est peinte en belle dame, cela lui a paru ridicule à envoyer.
Page 103 - L'incident que rappelle le Roi avait été fort grave. Lorsque les ambassadeurs étrangers avaient quitté Varsovie, après la mort d'Auguste III, pour témoigner du mécontentement que les troubles de Pologne causaient à leurs cours, le marquis de Paulmy eut son audience de congé du primat, et dans son discours il déclara nettement qu'il devait se retirer jusqu'à ce que le calme et le bon ordre fussent rétablis ». Le primat, piqué de l'expression, lui répondit avec aigreur : « Vous ne reconnaissez...
Page 294 - Nous avions un libertin, bel esprit, nommé Desbarreaux *, qui, par parenthèse, a fait un beau sonnet quand il fut converti. Avant de l'être, il imagina de manger une omelette au lard un vendredi saint avec des libertins de ses amis. Pendant qu'ils mangeaient l'omelette, il survint un orage et un grand coup de tonnerre. Desbarreaux fut abasourdi; il ouvrit la fenêtre, et, en jetant l'omelette, il dit : Voilà bien du bruit pour une omelette au lard ! Or cela est devenu un proverbe chez nous. Et...
Page 101 - II me semble que j'ai encore plus de plaisir à vous appeler de ce nom depuis avant-hier. Dans toute notre histoire, il n'ya point d'exemple d'une élection aussi tranquille et aussi parfaitement unanime...

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