Images de page
PDF
ePub

mémoires dont la réunion offre une histoire complète des distinctions sociales chez les Romains. Le premier de ces mémoires traite de la noblesse à Rome depuis les commencements de la puissance romaine jusqu'à la fin de l'empire d'Occident. On y trouvera les notions les plus précises et les plus exactes sur le patriciat, le sénat, l'ordre équestre, les décuries judiciaires, les chevaliers equo publico, les Augustales, etc. Pour la période postérieure à Constantin, M. Naudet nous fait connaître dans ses plus grands détails la hiérarchie honorifique du Bas-Empire. Le second mémoire est consacré à l'histoire des récompenses d'honneur chez les Romains, et particulièrement des récompenses militaires décernées par les généraux ou par le sénat et le peuple, des décorations civiles, des statues. La science des recherches est rehaussée ici, comme dans tous les écrits de M. Naudet, par le mérite du style et par des aperçus profonds, des considérations élevées, qui donnent une grande valeur à cette remarquable étude.

Inventaire des manuscrits conservés à la Bibliothèque impériale, sous les numéros 882311503 du fonds latin, et faisant suite à la série dont le catalogue a été publié en 1744; par Léopold Delisle, membre de l'Institut. Paris, imprimerie de Lainé et Havard; librairie de Durand, 1863, in-8° de 127 pages. Les tomes III et IV du catalogue des manuscrits de la Bibliothèque du roi, publiés par Montfaucon, de 1739 à 1744, comprennent la description de 9826 volumes latins classés sous les cotes 1-8822. C'est à cette série de manuscrits que fait suite la collection de 2681 volumes dont M. Léopold Deliste nous donne l'inventaire. Cette collection se compose principalement des manuscrits du supplément latin et des manuscrits latins du fonds des cartulaires; elle renferme, avec quelques volumes oubliés lors de l'impression du grand catalogue, tous les manuscrits latins qui, en dehors des fonds particuliers, comme ceux de Notre-Dame, de Saint-Germain, de Saint-Victor, de la Sorbonne, etc. sont entrés à la Bibliothèque depuis 1744 jusqu'au commencement de 1862. Nous n'avons pas besoin de faire ressortir l'utilité de ce travail. L'inven. taire de M. Léopold Delisle, quoique sommaire et limité à une seule série, fera, comme le remarque l'éditeur lui-même, «prendre un peu patience aux savants qui attendent depuis si longtemps la publication d'un catalogue général des manus« crits de la Bibliothèque impériale. »

Sainte Tryphine et le roi Arthur, mystère breton, en deux journées et en huit actes, traduit, publié et précédé d'une introduction par F. M. Luzel; texte revu et corrigé d'après d'anciens manuscrits, par M. l'abbé Henry. Imprimerie de Clairet, à Quimperlé; librairie de Schulz et Thuillié, à Paris; in-8° de XLIV-453 pages. - Le mys tère, mort en France depuis le xvi' siècle, s'est maintenu en Bretagne jusqu'à nos jours. Un spécimen d'une des plus anciennes productions dramatiques de ce genre qui aient été conservées en Armorique, le Buhez santez nonn a été traduit et publié par Le Gonidec, en 1837. M. Luzel a pensé qu'il n'était pas sans intérêt de faire connaître un mystère composé à une époque plus récente, et il a choisi la Vie de sainte Tryphine, non comme la plus remarquable, mais comme la plus répandue et la plus populaire des pièces du théâtre breton. Des procédés de composition dramatique dont on trouverait difficilement ailleurs des exemples, une distribution scénique particulière, des naïvetés sans nombre et souvent aussi des beautés littéraires très-réelles font de ce drame un curieux sujet d'étude. La langue est moderne et assez fortement mélangée d'expressions françaises, que M. Luzel a conservées pour se conformer au texte du manuscrit. On peut seulement regretter qu'un système général d'orthographe ayant été une fois admis par l'éditeur, il arrive cependant qu'un même mot se trouve assez souvent écrit, dans la même page, de deux ou

trois façons différentes. M. Luzel, déjà connu de ses compatriotes par d'excellentes poésies en langue bretonne, a joint au texte de la Vie de sainte Tryphine une bonne traduction, et l'a fait précéder d'une introduction intéressante sur le théâtre breton en général.

L'agriculture et les classes agricoles de la Bretagne, par A. Du Chatellier, correspondant de l'Institut, etc. Imprimerie de Colas, à Orléans; librairies de Guillaumin et de Dumoulin, à Paris, 1863, in-8° de vIII-232 pages. - Le principal objet de ce livre est d'exposer l'état actuel de l'agriculture en Bretagne, de faire connaître la situation morale et économique des populations rurales de cette province, et d'indiquer les conditions du progrès auquel elles peuvent prétendre. Les connaissances spéciales et la position de M. Du Chatellier lui donnaient une autorité toute particulière pour traiter ce sujet. Quand on s'occupe de ce pays de Bretagne, où les traditions ont conservé tant de puissance, il faut, pour comprendre et juger le présent, remonter loin dans le passé. L'auteur a donc consacré une grande partie de son travail aux recherches historiques. Il expose avec intérêt les modifications apportées lentement par les siècles dans les lois et coutumes qui régissent la propriété en Bretagne; cet exposé fait bien ressortir ce fait, déjà remarqué, que la condition des personnes n'y était pas partout la même qu'en France, et notamment que le servage fut presque inconnu en basse Bretagne pendant toute la durée du moyen âge. On doit signaler encore l'histoire et la définition que donne M. Du Chatellier de certains modes de propriété qui ont été longtemps la condition générale des terres dans cette province : la queraise, le covenant franch, et le domaine congéable, encore d'usage en beaucoup d'endroits. Les guerres civiles, les accroissements d'impôts et surtout l'abandon des campagnes par la noblesse avaient successivement ruiné l'agriculture en Bretagne; l'auteur constate les efforts faits au dernier siècle par les États de la province pour remédier à cet état de choses. Dans un dernier chapitre, qui n'est pas le moins intéressant de l'ouvrage, il nous donne le portrait du paysan breton, trace un tableau curieux de ses mœurs, de son caractère, de ses aptitudes, et montre quelle est la nature et quelles doivent être aujourd'hui les conditions de succès de ses travaux. Cette savante étude, puisée aux meilleures sources, sera lue avec plaisir et consultée avec profit par les historiens et les éco

nomistes.

Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, publié par M. Aurélien de Courson, conservateur de la bibliothèque du Louvre, membre du comité des travaux historiques et des sociétés savantes. Paris, Imprimerie impériale, in 4° de x11 cccxcv760 pages, avec deux planches et une carte. (Collection de documents inédits sur l'histoire de France, publiés par les soins du ministre de l'Instruction publique, première série, histoire politique.) Le cartulaire de l'abbaye de Redon, l'un des plus importants de l'Europe, au jugement de M. Guérard, méritait certainement d'occuper le premier rang parmi les ouvrages insérés dans la Collection des documents inédits, el personne n'était plus digne que M. de Courson d'être chargé d'une publication si intimement liée à l'histoire de Bretagne, sur laquelle cet écrivain nous a donné d'excellents travaux. Le savant éditeur nous paraît avoir complétement justifié ce choix et réalisé tout ce qu'on était en droit d'attendre de son érudition éprouvée. Le volume que nous annonçons renferme cinq parties les Prolégomènes du cartulaire; le texte des chartes dont il se compose; une notice latine sur l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon; les anciens pouillés des neuf diocèses de Bretagne; enfin, les tables, le dictionnaire géographique et l'Index onomasticus. Tous les détails de ce grand travail attestent les soins scrupuleux de l'éditeur; mais les

:

Prolégomènes surtout, qui forment à eux seuls un ouvrage considérable et n'occupent pas moins de 395 pages du volume, peuvent être comparés aux œuvres les plus remarquables que l'érudition moderne ait produites en ce genre. La péninsule armoricaine ayant reçu, du v' au vi' siècle, de nombreuses colonies sorties de l'île de Bretagne, M. de Courson recherche d'abord à quelle race appartenaient les anciens habitants d'Albion, et fait connaître les relations des exilés avec leurs hôtes les Armoricains. Le récit des victoires des généraux de Charlemagne en Bretagne et l'histoire de l'abbaye de Redon depuis sa fondation jusqu'à la révolution française remplissent le second chapitre. Là se trouvent aussi des recherches sur les institutions municipales, le commerce et l'industrie de la ville de Redon. Viennent ensuite des préliminaires de géographie historique, où sont indiquées avec précision les limites de l'Armorique à diverses époques, et celles des anciennes cités de la presqu'île, avec leurs subdivisions territoriales. Chacun des paragraphes consacrés à la description des anciens diocèses est précédé d'une notice sur la situation de chaque contrée sous les Gaulois et pendant la domination romaine. Les débris d'antiquités romaines découverts sur le territoire des Osismes, des Vénètes, des Curiosolites, des Rhedons et des Nannètes, sont indiqués avec soin dans ces notices. Les recherches qui se rapportent à la géographie ecclésiastique de Bretagne ont beaucoup d'utilité et d'intérêt, et devront être rapprochées du travail remarquable que M. J. Desnoyers a publié sur le même sujet. Pour compléter ces renseignements géographiques, M, de Courson a dressé et a joint au cartulaire une très-bonne carte de Bretagne, où se trouvent marquées les principales voies romaines, les limites des diocèses, des doyennés, des pagi, et celles de la langue bretonne au 1x et au x11° siècle. Nous signalerons dans les pages suivantes de curieuses recherches relatives aux demeures des princes bretons avant le x siècle, aux habitations des mactyerns, aux châteaux de l'époque féodale, à la navigation, aux écluses, aux voies publiques mentionnées dans le cartulaire. Mais c'est dans les six derniers chapitres de ces Prolégomènes que sont traitées, avec tous les développements nécessaires, les questions auxquelles s'intéressent plus particulièrement les lecteurs modernes, c'est-àdire celles qui ont trait aux institutions, au régime féodal, à l'organisation judiciaire, à l'état des personnes et des terres, etc. M. de Courson déploie dans ces discussions autant de science que de méthode et de clarté, et l'on doit espérer qu'un légitime succès le récompensera des vingt années de labeur qu'il a consacrées à cette importante publication.

[ocr errors]

Le discours d'Isocrate sur lui-même, intitulé, Sur l'Antidosis, traduit en français pour la première fois par Auguste Cartelier, revu et publié avec le texte, une introduction et des notes par Ernest Havet. Paris, Imprimerie impériale, 1863, 1 vol. in-8°, de cxxx11-257 pages. Ce beau volume est comme un monument funèbre élevé par la constance de l'amitié à une chère mémoire. Il s'ouvre par une notice touchante où, dès 1855, M. Havet, faisant taire ses propres regrets, exprimait, avec une émotion contenue, ceux que laissait à l'Université et devait laisser aux lettres elles-mêmes, la mort prématurée d'Auguste Cartelier. M. Havet continue après sept ans d'intervalle, par la présente publication, sa tâche pieuse. Il y donne, soigneusement revu sur les manuscrits, le texte du discours d'Isocrate qu'a complété en 1812 André Moustoxydis, et dont, sauf le peu qu'en avait pu connaître et traduire Auger, Auguste Cartelier a été le premier et habile traducteur. En revoyant le texte, il a aussi revu la traduction avec la double sollicitude d'une amitié et d'un goût également difficiles à satisfaire. Le tout est comme encadré entre des notes savantes et judicieuses, utile, intéressant commentaire du texte, et une belle Introduction

dont Isocrate en général, sa prédication, son art, et dans une seconde et une troisième partie, le présent discours Sur l'Antidosis, composent le riche sujet. Quelque chose en avait été publié, en décembre 1858, par la Revue des Deux Mondes, et dès lors on avait pu apprécier les rares mérites de ce morceau savant, judicieux, élégant et paré des grâces d'un atticisme en parfait accord avec le sujet. Čette Introduction s'ajoute heureusement à la remarquable Etude de M. Havet Sur la rhétorique d'Aristote (Delalain, 1846), et à ce qui, dans son excellent Commentaire des Pensées de Pascal (Dezobry et E. Magdeleine, 1852), regarde l'éloquence, L'art de persuader.

Aperçu sur les progres de la typographie depuis le xvr siècle, et sur l'état actuel de l'imprimerie à Paris, par F. A. Duprat. Paris, imprimerie de Bonaventure et Ducessois, librairie d'Aug. Aubry, 1863, in-8° de 22 pages. - Ancien chef de service à l'Imprimerie impériale, auteur d'un ouvrage remarquable sur ce grand établis sement, M. F. A. Duprat était on ne peut plus compétent pour écrire l'histoire des progrès de la typographie. L'aperçu qu'il vient de publier à ce sujet est intéressant, quoique bien court. En terminant, l'auteur exprime le vœu que l'art typographique reprenne les traditions savantes de l'époque de la Renaissance, et il le rappelle à l'observation de certaines règles, de certains soins de détail qui ont fait longtemps sa splendeur et sa prospérité.

Hebron et le tombeau du patriarche Abraham, traditions et légendes musulmones rapportées par les auteurs arabes; par M. l'abbé Barges, professeur d'hébreu et de chaldaique à la Sorbonne. Paris, imprimerie de Divry, librairie de Challamel, 1863, in-8° de 45 pages. Ces légendes et ces traditions musulmanes sur Hébron et le tombeau d'Abraham sont tirées d'un manuscrit arabe dont l'auteur vivait au xv° siècle. M. l'abbé Bargès a accompagné sa traduction de notes destinées, les unes, à éclaircir le texte, les autres, à faire connaître les sources où quelques-unes de ces légendes ont été puisées.

Congres archéologique de France, XXIX session, séances générales tenues à Saumur, à Lyon, au Mans, à Elbeuf et à Dives, en 1862, par la Société française d'archéologie pour la conservation des monuments. Caen, imprimerie de Handel; Paris, librairie de Derache, 1863, in-8° de LX-658 pages. - - Ce volume de comptes rendus des séances de la Société française d'archéologie se recommande, comme les précédents, par une grande variété de documents intéressants pour l'étude des monuments et de l'histoire de diverses provinces de France. Les renseignements et les descriptions y sont trop abondants pour que nous puissions les signaler ici, même sommairement. Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut impérial de France. Compte rendu, par M. Ch. Vergé, avocat, docteur en droit, sous la direction de M. Mignet, secrétaire perpétuel de l'Académie. Année 1862, deuxième trimestre. Orléans, imprimerie de Colas; Paris, librairie de Durand, 1863, in-8° de 295 pages. Nous avons plusieurs fois signalé l'importance et l'intérêt de ce compte rendu des travaux de l'Académie des sciences morales et politiques. Le volume que nous avons sous les yeux comprend les mémoires, notices ou dissertations dont voici les titres Mémoire sur les limites de la conscience ou sur les facultés inconnues de l'esprit humain, par M. de Remusat; Extrait de la force productive des nations. L'Inde britannique (suite). par M. le baron Ch. Dupin: Les assemblées provin ciales sous Louis XVI (suite), par M. L. de Lavergne; Notice sur l'état présent de l'Irlande, par M. G. de Beaumont; Des facultés de l'âme, histoire de la question (fin), par M. C. Waddington; Hannibal en Italie, par M. Ed. de La Barre Duparcq, et des rapports de MM. H. Passy, Frank et L. de Lavergne sur diverses questions mises au concours par l'Académie.

:

Recherches sur le nom égyptien de Thèbes, avec quelques observations sur l'alphabet sémitico-égyptien et sur les singularités orthographiques, par F. Chabas, membre honoraire de l'Institut égyptien, associé correspondant de la société des antiquaires de France, etc. Châlon-sur-Saône, imprimerie de Dejussieu; Paris, librairie de Benj. Duprat, 1863, in-8° de x-44 pages. - M. Chabas recherche, parmi les expressions hieroglyphiques qui désignent la ville aux cent portes, celle qui a donné lieu à la transcription grecque Onбn, Oñбai. Cette étude donne à l'auteur l'occasion de passer en revue un assez grand nombre de mots de la langue égyptienne; elle sera utilement consultée, non-seulement pour le point d'histoire que traite spécialement M. Chabas, mais encore pour le progrès général de nos connaissances dans les hieroglyphes.

L'année géographique, revue annuelle des voyages de terre et de mer ainsi que des explorations, missions, relations et publications diverses relatives aux sciences géographiques et ethnographiques, par M. Vivien de Saint-Martin, vice-président de la Société de géographie, etc. Première année. Paris, imprimerie de Lahure, librairie de Hachette, 1863, in-12 de 432 pages. M. Vivien de Saint-Martin a conçu l'utile pensée d'exposer chaque année le tableau du mouvement général des travaux géographiques. Il veut suivre les voyageurs dans leurs courses, les explorateurs dans leurs recherches, les savants et les observateurs dans leurs études, et s'attacher à dégager de l'ensemble de leurs publications ce qui constitue la connaissance acquise et le progrès accompli. Le volume consacré à l'année 1862 est le premier de ces revues annuelles. Après un aperçu préliminaire de l'état présent des travaux géographiques et des explorations qui se poursuivent actuellement dans les diverses parties du monde, l'auteur commence par exposer les résultats acquis à la science par les récents voyages en Afrique, particulièrement ceux qui ont été entrepris pour rechercher les sources du Nil. Il s'occupe ensuite des voyages et des travaux de loute nature qui ont eu pour objet l'Asie, l'Océanie et l'Amérique, en signalant tout ce qui peut intéresser non-seulement la géographie proprement dite, mais encore l'ethnographie, la linguistique et l'archéologie. L'Europe n'a pas été oubliée, et l'on trouve dans ce volume une revue rapide, mais faite avec soin, des ouvrages relatifs aux travaux géographiques publiés en France, en Allemagne, en Augleterre, en Espagne, etc. Une part assez grande a été consacrée dans l'annuaire à la bibliographie raisonnée des ouvrages à consulter sur chaque pays. Cette publication, dans toutes ses parties, est bien conçue, bien disposée, divisée clairement et de manière à faciliter les recherches. On trouve à la fin du volume deux tables alphabétiques, l'une des noms des voyageurs et des auteurs, l'autre des noms de pays et de localités.

[ocr errors]

Les sectes et sociétés secrètes politiques et religieuses; essai sur leur histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution française, par J H. E. comte Le Couteulx de Canteleu. Paris, imprimerie de madame veuve Bouchard-Huzard, librairie de Didier et C, 1863, in-8° de 271 pages avec quatre planches. Quoique inspiré par un vif sentiment de répulsion pour les mauvaises tendances et les effets pernicieux des sociétés secrètes, cet ouvrage est écrit sans passion et présente toutes les conditions d'impartialité et d'exactitude désirables, l'auteur n'avançant aucun fait qui ne soit appuyé sur des documents dont il cite le texte. Les plus curieux de ces documents sont les manuscrits provenant, dit-on, du prince de Hesse, les papiers de deux anciens dignitaires de l'ordre du Temple renouvelé, une partie des papiers relatifs à Cagliostro et sa correspondance avec M. de Corberon, un manuscrit sur l'alchimie fait pour le Régent, toutes les procédures du Châtelet concernant l'affaire

« PrécédentContinuer »