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de l'Honor, seigneurie territoriale du Languedoc, et particulièrement de l'honor des Juifs, du x1 au XIIIe siècle, 1 cah. in-8° manuscrit.

Des mentions très-honorables ont été accordées : 1o A M. Édouard Fleury, pour l'ouvrage intitulé: Les Manuscrits à miniatures de la bibliothèque de Laon, étudiés au point de vue de leur illustration; 1e partie, vir, vIII, IXo, xo et xII' siècle, 1 vol. in-4°, 19 planches, 1863. 2° A M. Michelant, pour son Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, publié sous les auspices du ministère d'État, t. III, 1 vol. in-4°, 1861.3° A M. Arthur Forgeais, pour la Collection des plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par l'auteur; 2a série : Enseignes et pèlerinages, 1 vol. in-8°, 1862.,- 4° A M. l'abbé Lebeurier, pour le Rôle des taxes de l'arrière-ban du bailliage d'Evreux en 1362, avec une introduction sur l'histoire et l'organisation du ban et de l'arrière-ban, 1 vol. in-8°, 1861; et pour sa Notice historique sur la commune d'Acquigny avant 1790, 1 vol. in-8°, 1862. 5° A M. Joannis Guigard, pour la Bibliothèque héraldique de la France, 1 vol. in-8°, 1861. -6° A M. Ernest Semichon, pour l'Histoire de la ville d'Aumale (Seine-Inférieure) et de ses institutions, depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, 2 vol. in-8°, 1862.

Des mentions honorables ont été accordées, par ordre alphabétique, à M. Charles Chappuis, pour son Etude archéologique et géographique sur la vallée de Barcelonnette, à l'époque celtique, 1 vol. in-8°, 1862; à M. le vicomte R. d'Estaintot, pour l'ouvrage intitulé La Ligue en Normandie, 1588-1594, avec de nombreux documents. inédits, 1 vol. in-8°, 1862; à M. le comte H. de La Ferrière-Percy, pour l'ouvrage intitulé: Marguerite d'Angoulême (sœur de François 1"); son livre de dépenses (15401549); étude sur ses dernières années, 1 vol. petit in-8°, 1862; à M. Le Brun-Dalbanne, pour ses Recherches sur l'histoire et le symbolisme de quelques émaux du trésor de la cathédrale de Troyes, 1 vol. in-4°, 1862; — à M. Le Métayer-Masselin, pour sa Collection des dalles tumulaires de la Normandie, reproduites par la photographie d'après des estampages exécutés par l'auteur, 1 vol. in-4°, 1861; — à M. Amédée Piette, pour ses Itinéraires gallo-romains, dans le département de l'Aisne, 1 vol. in-8°, 1862; -à M. Louis Spach, pour ses Lettres sur les archives départementales du Bas-Rhin, 1 vol. in-8°, 1862.

Prix Gobert.

L'Académie a décerné le premier de ces prix à M. Aurélien de Courson, pour le Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, 1 vol. in-4°, avec carte, 1863.

Le second prix est maintenu à M. d'Arbois de Jubainville, pour l'Histoire des ducs et des comtes de Champagne, 4 vol. in-8°.

Prix de numismatique. Le prix de numismatique (fondation de M. Allier de Hauteroche) est décerné à M. Franz Streber, pour son ouvrage intitulé: Ueber die sogennanten Regenbogen-Schüsselchen, 1 vol. in-8°, avec planches, 1860-1861.

Prix Bordin. L'Académie avait proposé, pour sujet du prix qu'elle devait décerner en 1863, la question suivante: « Examen des sources du Spéculum historiale « de Vincent de Beauvais. Distinguer les portions du Speculum qui ont été empruntées à des ouvrages dont le texte original nous est parvenu. Signaler ce qui a été « tiré d'ouvrages perdus ou inédits et ce qui est l'œuvre personnelle de Vincent de « Beauvais. »

L'Académie a décerné ce prix, de la valeur de 3,000 francs, à M. Edgar Boutaric. Prix fondé par M. Louis Fould. Ce concours, dont la seconde période triennale expirait en 1863, est prorogé jusqu'au 1 janvier 1866.

PRIX PROPOSÉS.

L'Académie rappelle qu'elle a mis au concours, pour l'année 1864, la question suivante: «Faire une étude comparée de la liturgie grecque et de la liturgie ro« maine dans l'antiquité païenne, en prenant pour exemple une cérémonie impor« tante et officielle de l'un et de l'autre culte, dont on présentera un tableau aussi complet qu'il est possible, à l'aide des textes et des monuments figurés de tout

a

« genre. »

Elle rappelle, de plus, qu'elle a prorogé en 1864 la question suivante : « Rechera cher les plus anciennes formes de l'alphabet phénicien; en suivre la propagation chez les divers peuples de l'ancien monde; caractériser les modifications que ces « peuples y introduisirent afin de l'approprier à leurs langues, à leur organe vocal, et peut-être aussi quelquefois en le combinant avec des éléments empruntés à d'aua tres systèmes graphiques.»

L'Académie propose, pour sujet du prix annuel à décerner en 1865, la question nouvelle qui suit : « Déterminer la date et la valeur des différents textes de la chronique de Froissart. Distinguer ce qui appartient en propre à cet historien; indi«quer les emprunts qu'il a faits à ses devanciers et les interpolations ou les rema«niements que son œuvre a pu subir. »

Chacun de ces prix sera de la valeur de 2,000 francs.

Le prix annuel de numismatique, fondé par M. Allier de Hauteroche, sera décerné, en 1864, au meilleur ouvrage de numismatique qui aura été publié depuis le mois de janvier 1863.

Trois médailles, de la valeur de 500 francs chacune, seront décernées aux meilleurs ouvrages manuscrits, ou publiés dans le cours des années 1862 et 1863, sur les Antiquités de la France, qui auront été déposés au secrétariat de l'Institut avant le 1 janvier 1864.

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Prix Bordin.

M. Bordin, voulant contribuer aux progrès des lettres, des sciences et des arts, a fondé par son testament des prix annuels, qui sont décernés par chacune des cinq Académies de l'Institut.

L'Académie rappelle qu'elle a proposé, pour sujet d'un prix à décerner en 1864, la question suivante: «Rechercher l'age et les origines des ouvrages et des frag«ments qui nous sont parvenus sous le nom d'Hermès Trismegiste. Donner une nou« velle traduction, latine ou française, de ces textes, en les éclairant par les docu«ments grecs, tels que les livres attribués à Plutarque sur Isis et Osiris, à Iamblique « sur les Mystères des Egyptiens; par les fragments de doctrines égyptiennes épars dans « divers auteurs; enfin les résultats que par l'on peut considérer comme acquis à la

« science dans l'étude des monuments hiéroglyphiques. »

Elle rappelle, de plus, qu'elle a prorogé en 1864 la question suivante : « Faire « connaître, d'après les textes publiés ou inédits, lesquels de nos anciens poëmes, « comme Roland, Tristan, le Vieux-Chevalier, Flore et Blanchefleur, Pierre de Provence

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et quelques autres, ont été imités en grec depuis le XII° siècle, et rechercher l'origine, les diverses formes, les qualités ou les défauts de ces imitations. » L'Académie propose, pour sujet du même concours en 1865, la question ainsi conçue « Réunir toutes les données géographiques, topographiques et historiques, « sur la Palestine, disséminées dans les deux Talmuds, dans les Midraschim et dans les autres livres de la tradition juive (Megillath-taanith, Séder, Olâm, Siphra,

Siphri, etc.). Présenter ces données dans un ensemble systématique, en les sou«< mettant à une critique approfondie et en les comparant à celles que renferment

a

« les écrits de Josèphe, d'Eusèbe, de saint Jérôme, et d'autres auteurs ecclésiastiques. «ou profanes.

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Chacun de ces prix sera de la valeur de 3,000 francs.

Prix de M. Louis Fould.

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Le prix de la fondation de M. Louis Fould, pour l'Histoire des arts du dessin jusqu'au siècle de Périclès, sera décerné, s'il y a lieu, en

1866.

L'auteur de cette fondation, amateur distingué des arts de l'antiquité, a voulu engager les savants à en éclairer l'histoire dans sa partie la plus reculée et la moins connue. Il a mis à la disposition de l'Académie des inscriptions et belles-lettres une somme de 20,000 francs pour être donnée en prix à l'auteur ou aux auteurs de la meilleure Histoire des arts du dessin : leur origine, leurs progrès, leur transmission chez les différents peuples de l'antiquité jusqu'au siècle de Périclès. Par les arts du dessin, il faut entendre la sculpture, la peinture, la gravure, l'architecture, ainsi que les arts industriels dans leurs rapports avec les premiers.

« Les concurrents, tout en s'appuyant sans cesse sur les textes, devront apporter « le plus grand soin à l'examen des œuvres d'art de toute nature que les peuples

« de l'ancien monde nous ont laissées, et s'efforcer d'en préciser les caractères et

« les détails, soit à l'aide de dessins, de calques ou de photographies, soit par une description fidèle qui témoigne d'une étude approfondie du style particulier à chaque nation et à chaque époque. »

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Les ouvrages envoyés au concours seront jugés par une commission composée de cinq membres trois de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, un de celle des sciences, un de celle des beaux-arts. Le jugement sera proclamé dans la séance publique annuelle de l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'an 1866.

Tous les savants français et étrangers, excepté les membres regnicoles de l'Institut, sont admis au concours.

Les ouvrages écrits en français ou en latin seront reçus jusqu'au 1 janvier 1866.

ÉCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES.

Questions proposées pour les travaux de l'École française d'Athènes en 1863-1864. Quelques-unes de ces questions ont été reproduites cette année d'après les programmes précédents. Nous citerons seulement les deux dernières, la cinquième et la sixième, qui sont proposées pour la première fois.

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"

« Recherches sur l'établissement du christianisme en Grèce et particulièrement

« dans l'Attique. 1° Faire connaître l'emplacement des églises; indiquer leur vocable; « rechercher quelles sont celles qui paraissent avoir été élevées sur les ruines de temples anciens, el signaler tout ce qui, dans les fêtes et les usages locaux, peut « se rattacher à des traditions de l'antiquité. 2° Compléter et rectifier, d'après les ins«criptions chrétiennes, les diplômes et les historiens byzantins, les parties de l'Oriens christianus de Lequien qui se rapportent à des métropoles de la Grèce. »

« Étudier les variétés de la prononciation dans les diverses parties de la Grèce et « les rapports qu'elle peut conserver avec les anciens dialectes. Îndiquer les contrées où l'itacisme et particulièrement la confusion de l'H et de l'r avec l'I n'a pas en«<tièrement prévalu. Montrer les altérations que les changements de la prononciation «ont amenées dans la langue parlée, et présenter quelques aperçus sur les moyens

« de faire cesser le désaccord entre la prononciation usitée dans une partie des écoles
« de l'Occident et celle des Grecs modernes. >>

ARCHIVISTES PALÉOGRAPHES.

L'Académie déclare que les élèves de l'École impériale des chartes qui ont été
nommés archivistes paléographes par arrêté de M. le ministre de l'Instruction publique
du 18 février 1863, rendu en vertu de la liste dressée par le conseil de perfection-
nement de cette École, sont: MM. Tuetey (Alexandre), Guiffrey (Jules Marie-Jo-
seph), Joigny (Edmond-Marie-Augustin), Deprez (Marie-Michel-Denis), De Laborde
(Valentin-Alexandre-Auguste-Joseph), De Fleury (Pierre-Paul-Fouquet-Armand),
Roulland (Léon).

Après la proclamation et l'annonce des prix, M. Guigniaut, secrétaire perpétuel, a
lu une notice historique sur la vie et les travaux de M. Frédéric Creuzer, associé étran-
ger de l'Académie. On a entendu ensuite le rapport de M. Alfred Maury, au nom de
la commission des antiquités de la France, sur les ouvrages envoyés au concours, et
le rapport de M. E. Egger, au nom de la Commission de l'École française d'Athènes,
sur les travaux des membres de cette école. M. Wallon a terminé la séance par la
lecture d'un récit historique de l'insurrection des paysans en Angleterre en 1381.

M. Berger de Xivrey, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
est mort à Saint-Sauveur (Seine-et-Marne), le 29 juillet 1863.

ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS.

M. Eugène Delacroix, membre de l'Académie des beaux-arts, est mort à Paris, le
13 août 1863.

TABLE.

Pages.

De l'invention du calcul infinitésimal. (Article de M. J. Bertrand.)..

465

Les mosaïques chrétiennes des basiliques et des églises de Rome. (4° et dernier
article de M. Vitet.).... . . . .

483

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La vie de Mahomet, par M. W. Muir. La vie et la doctrine de Mahomet, par

M. A. Sprenger. (3o article de M. Barthélemy Saint-Hilaire.) . . . . . . . .
Étude sur Malebranche, par l'abbé Blampignon. (1" article de M. Francisque
Bouillier.)....

Nouvelles littéraires....

503

522

535

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

SEPTEMBRE 1863.

Tragicorum Latinorum reliquiæ. Recensuit Otto Ribbeck. Lipsiæ, sumptibus et formis B. G. Teubneri, 1852, in-8° de 442 pages.

PREMIER ARTICLE.

Pourquoi Rome n'a-t-elle pas eu de tragédie? Pourquoi ne pouvaitelle pas en avoir? La critique s'est quelquefois posé ces questions et y a même trouvé des réponses. Elle cherchait la tragédie des Romains où elle n'était point, dans ces déclamations de Sénèque, souvent si brillantes, si éloquentes, mais généralement étrangères au véritable esprit de la scène et soupçonnées à bon droit de ne l'avoir point abordée. Elle ne remontait même pas jusqu'à cette Médée d'Ovide, ce Thyeste de Varius, égalés par Quintilien1, non sans quelque prévention sans doute, aux plus belles œuvres du théâtre grec; jusqu'à ces tragédies de Pollion, que Virgile2 et Horace3, non moins prévenus, peut-être, avaient proclamées dignes du cothurne de Sophocle. Encore moins tenait-elle compte de ce qui avait précédé, de deux siècles d'inspiration toute dramatique, auxquels la tragédie n'a pas plus manqué que la comédie“.

1

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3

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2 Buc.

* Beaucoup

Inst. orat. X, 1. Cf. Tacit. Dial. de orat. XII; Martial. Epigr. VIII, 18. VIII, 6 sqq. Cf. III, 84. 3 Od. II, 1, 9 sqq. Cf. Sat. I, x, 42. moins, si l'on en croyait cette assertion, pour nous bien étrange, de Quintilien ( Inst. orat. X, 1) : « in comœdia maxime claudicamus. »

D

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