L'héritage académique de Ducis passa au second défenseur de Louis XVI, au comte de Sèze; puis de ce noble vieillard, dont la mémoire sera toujours chère à la France, le fauteuil vénérable fut transmis à M. le baron de Barante et put croire n'avoir pas changé de maître.

Le Tableau de la Littérature française au XVIIIe siècle plaça M. de Barante au premier rang; il ne devait pas en descendre. « L'auteur de ce Tableau, a dit Mme de Staël, est peut-être le premier qui ait pris les couleurs d'un nouveau siècle. » La plume du jeune critique, - car il était fort jeune en 1809,- ne devait rien perdre de son coloris ni de sa vigueur, tout en s'enrichissant chaque jour d'idées nouvelles, de jugements consciencieux, enfin de cette éloquence sévère et entraînante qui naît toujours des dispositions morales et religieuses de l'écrivain impartial.

L'Histoire de la Convention parut en 1852; mais le chef-d'œuvre de M. de Barante, l'Histoire des ducs de Bourgogne, avait été publiée dès 1827. Cet ouvrage obtint un immense et légitime succès qui ouvrit à l'illustre historien les portes du sanctuaire des lettres en 1828.

1683. Clermont-Tonnerre. 1694. Malézieu. 1701.

Bouhier. 1727. Voltaire. 1746.

1816.-M. le baron de Barante. 1828.

Ducis. 1779.-De Sèze.