L'année littéraire: ou, suite des lettres sur quelques écrits de ce temps, Volume 8

Couverture
Elie-Catherine Fréron
Fréron., 1791
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 131 - Contre un cher ennemi te demandent des armes , Et cependant, livrée à de contraires vœux , Je crains plus tes bienfaits que l'excès de mes feux.
Page 135 - Ces charmes séducteurs, la source de mes larmes; Quand la mort de tes jours éteindra le flambeau , Qu'on nous...
Page 100 - ... deviendroit inutile ; peut-être même auroit-il befoin d'être défendu contr'eux. La feule garde qui ne le trompera jamais , c'eft l'amour de fes fujets ; tant qu'il en fera certain , il n'aura pas befoin de fatellites ; & s'il la perd , il n'en aura jamais aflez. Le bonheur dont vous jouirez dans votre gouvernement , vous ne pourrez l'obtenir que par celui que vous ferez goûter à votre peuple ; les plaintes, lorfqu'elles font générales...
Page 100 - ... s'emprefleront de vous inviter ; la crainte que l'on aura de vous dire la vérité , tandis que mille bouches ne feront ouvertes que pour vous flatter & vous tromper; les années que vous avez encore à pafler avant fjuc...
Page 133 - T'est-il encor permis de craindre des faiblesses? Puis-je espérer encor d'être belle à tes yeux? Semblable à ces flambeaux, à ces lugubres feux, Qui brûlent près des morts...
Page 146 - Maudit sois-tu Théophile ! maudit soit l'esprit qui t'a dicté tes pensées ! maudite soit la main qui les a écrites ! malheureux le libraire qui les a imprimées ! malheureux ceux qui les ont lues ! malheureux ceux qui t'ont jamais connu...
Page 106 - Vous dire combien leurs compatriotes fe reffentent de leurs déréglemens. Il n'eft certainement pas de meilleur foutien pour le trône d'Angleterre que l'influence de ces principes qui y ont placé votre famille. Tant que vos compatriotes feront attachés à la Religion Proteftante , ils ne pourront manquer de l'être à un Prince Proteftant. Mais que ne devroit - il pas craindre de l'indifférence qu'on auroit pour elle.?
Page 102 - Ne croyez pas qu'il fuffife que les loix de votre p'qïî foient la règle de votre Gouvernement ; il faut encore qu'elles foient celle de votre vie. On ne vous a propofé que comme un foible degré de vertu de vous conformer à ce que les loix nous prefcrivent. Allez tant qu'il vous plaira au - delà de ce qu'elles ordonnent ; mais ne reftez pas...
Page 101 - Il vous eft auffi important de régler les mœurs de votre peuple que de pourvoir à fa fiibfiftance; vous n'y réuffirez qu'autant que vous exciterez l'induftrie , celle de vos fujets fera toujours en proportion des récompenfes qu'on leur donnera , & ce fera le Commerce qui la fera naître parmi le plus grand nombre d'entr'eux. Or l'étendue du Commerce dans un Etat dépend du rôle qu'il joue parmi les autres Etats, & de la faveur que ceux-ci lui accordent, foit par crainte, foit par attachement.
Page 101 - Ceux que dans votre jeunefle vous prendrez pour vos compagnons , font les derniers que vous devez prendre pour vos confeillers. Recevez les avis des gens que l'expérience a mis en droit d'en donner. Les hommes doués des qualités les plus aimables font fufceptibles des plus dangereufes erreurs, jufqu'à ce que , par des obfervations réitérées, ils ayent formé leur jugement, & que , par un long ufage du monde , ils ayent appris à le connoître.

Informations bibliographiques