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Arreft, le roy feant en fon parlement, fur l'érection des lettres de duché & Pairie, fous le nom & appellation de Noailles, portant installation, vérification & preftation de ferment.

V

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EU par la cour, toutes les chambres affemblées, le roy féant & présidant en icelles, les lettres patentes du roy, données à Paris au mois de decembre mil fix cens foixante-trois, fignées, Louis, & fur le reply, par le roy, le Tellier, & fcellées fur lacs de foye du grand fceau de cire verte, obtenues par mefire Anne comte de Noailles & d'Ayen, chevalier des ordres dudit feigneur, premier capitaine des gardes du corps de fa majefté, par lesquelles, & pour les caufes y contenues, ledit feigneur auroit créé & érigé la terre & comté d'Ayen, compofée de quatre chaftellenies, & tout ce qu'il pour roit acquerir de proche en proche, en titre, nom & dignité de duché & Pairie de France, pour en jouir par ledit fieur de Noailles, en titre, nom & dignité de duché & Pairie de France, fes heritiers, fucceffeurs mafles légitimes perpetuellement, fous le nom & appellation de duché de Noailles, ainfi que les autres ducs & Pairs du royaume de France, vouloit que toutes les caufes civiles, criminelles, perfonnelles, mixtes B & réelles, qui concernoient, tant ledit fieur de Noailles, que le droit dudit duché, fuflent traitées & jugees en fa cour de parlement de Paris en premiere inftance, & que les caufes & procès des fujets & jufticiables dudit duché reffortiffent nuëment par appel du juge d'iceluy en fadite cour de parlement, excepté les cas royaux, dont la connoiffance appartiendroit aux juges, pardevant lefquels ils avoient accoutumé de reffortir, vouloit que ledit fieur de Noailles, & fes defcendans en loyal mariage, fe puiffent dire ducs de Noailles & Pairs de France, en tinflent lad. duché en plein fief, fous une feule foy & hommage dudit feigneur roy, & de fa couronne; à la charge que ledit duché, à deffaut de males fuccefleurs, & fes defcendans, les terres retourneroient en leur premiere nature, titre & qualité, ainfi que plus au long le contiennent leidites lettres à la cour adreffantes: Veu auffi l'information faite d'office à la requête du procureur general du roy, par maiftre François Tambonneau, confeiller, le quinziéme de ce C mois, des vie, mœurs, conversation, religion catholique, apoftolique & Romaine, fidelité au fervice du roy, &c.

Registrées ouy & ce confentant le procureur general du roy, pour eftre executées, & jouir. par l'impetrant & les boirs males, de l'effet & contenu en icelles, aux charges portées par L'arreft de ce jour, & fuivant icelles ledit de Noailles a été reçu en la qualite & dignité de duc de Noailles & Pair de France, fait le ferment en tel cas requis & accoutum. A Paris en parlement le roy y feant, 15. decembre 1663. Signé DU TILLET, avec paraphe.

le

Registries en la chambre des comptes ; ouy le procureur general du roy, pour jouir par l'imD petrant & fes hoirs mafles, nez & à naistre en 1 gitime mariage, de l'effet & contenu en icelles, felon leur forme & teneur, à la charge de l'indemnité aux officiers, à qui elle fe trouvera deue, & de faire au roy la foy & hommage dudit duche-Pairie, & d'en fournir son aven & dinombrement en ladite chambre dans le temps porté par la coutume, le decembre 166 4.

E

Signé RICHER, avec grille & paraphe.

29.

Démiffion du duché-Pairie de Noailles, faite par monfeigneur Anne, duc de Noailles, en faveur de meffire Anne-Jules de Noailles, comte d'Ayen, fon fils aîné.

ARDEVANT les confeillers du roy, notaires, gardenotes au chaftelet de Paris, fouffignez. Fut préfent très-haut & puiffant feigneur, monfeigneur Anne, duc de Noailles, Pair de France, chevalier & commandeur des ordres du roy, premier capitaine des gardes du corps de fa majefté, gouverneur de la ville, chasteau, citadelle de Perpignan & pays en dépendans, gouverneur & lieutenant-general pour fa majefté des comtez & Vigueries de Rouffillon, Conflans & partie de Cerdaigne, capitaine general defdits comtez, demeurant à Paris rue royale, paroifle S. Paul; lequel confiderant que meffire Anne-Jules de Noailles, comte d'Ayen, fon fils aîné, premier capitaine des gardes du corps du roy, & maréchal des camps & armées de fa majesté, a toujours éte affez heureux pour recevoir du roy, des témoignages de la fatisfaction qu'il avoit de luy, depuis qu'il lui fit la grace de lui donner en mil fix cent foixante-un de fon propre mouvement, la furvivance de la charge de premier capitaine des gardes de fon corps, quoiqu'il n'euft que l'âge de douze ans, que l'ayant fervi en qua

9, Decembre 1677.

lité de garde de la manche, de brigadier, d'ayde-major, & commandé les quatre com- A
pagnies des gardes en Franche-Comté, en Flandres, & en Lorraine; enfuite fa majefté
l'ayant honoré de la charge de fon ayde de camp, pendant fes trois glorieufes cam-
pagne d'Hollande, de Maeftricht & de Franche-Comté, & depuis ayant eu pour lui
affez d'estime pour lui confier la garde importante de fa perfonne, dans toutes les
autres campagnes, pendant tous ces employs, ledit seigneur duc de Noailles, fon pere
a entendu dire au roy plufieurs fois, que les fervices du comte d'Ayen lui avoient efté
agréables; mais ce qui l'a touché plus fenfiblement, eft que le roy lui a dit plus d'u-
ne fois en public, que fur tout au fiege de Valenciennes, fon fils avoit eu une appli-
cation particuliere pour garder la perfonne royale; que depuis ce foin & cette atten-
tion pour le roy, ledit feigneur duc de Noailles, cheriffant plus fon fils, que pour
toutes les autres actions précedentes, & que ne doutant point qu'à l'avenir, l'expe-
rience & la vertu ne lui donnant plus de lumieres, il ne mette tout fon plaifir à
bien remplir fon devoir; il s'eft volontairement démis & démet par ces prefentes, B
avec la permiffion de fa majefté, en faveur dudit seigneur Anne-Jules de Noailles,
comte d'Ayen, fon fils aîné, du duché & Pairie de Noailles, circonftances & dépen-
dances; confent qu'il en jouiffe, enfemble des honneurs & dignitez y appartenans,
tout ainfi que ledit feigneur duc de Noailles en a jouit & joui encore à present, &
qu'à cet effet toutes lettres à ce neceffaires lui foient expediées en vertu des prefen-
tes, promettant, &c. obligeant, &c. renonçant, &c. Fait & paffé en l'hôtel dudit
feigneur duc de Noailles, devant déclarée, l'an mil fix cent foixante-dix-fept le neu-
viéme jour de novembre avant midy, figné le duc de Noailles, avec le Vafleur &
Ogier, notaires, avec paraphe.

17. Novembre 1677.

Brevet du roy, portant confentement à la démisfion que Anne duc de Noailles a fait de for duché-Pairie, en faveur du comte d'Ayen fon fils, par lequel il lui conferve tous les honneurs & à la dame ducheffe fon epouse.

C

UJOURD'HUY dix-feptiéme de novembre mil fix cent foixante-dix-fept, roy étant à S. Germain en Laye, ayant égard aux grands & fi recommandables fervices que lui a rendus le fieur duc de Noailles, chevalier des ordres de fa majefté, premier capitaine des gardes de fon corps, gouverneur de la ville, château & citadelle de Perpignan & pays en dépendans; gouverneur & lieutenant general pour fa majefté des comtez & vigueries de Rouffillon, Conflans & partie de Cerdaigne, & capitaine general defdits comtez; mettant auffi en confideration, que le fieur comte d'Ayen, fils aîné dudit fieur duc de Noailles, a eu le bonheur d'eftre pourvû du feul mouvement de fa majesté, & dès la onzième année de fon âge, de la même charge. de premier capitaine des gardes de fon corps, à la furvivance dudit fieur duc de Noailles fon pere; que depuis il a toujours dignement répondu à l'opinion que fa majefté avoit conçuë de fon zèle & de fa valeur, par les fervices continuels qu'il luy a rendus avec affiduité & application, tant en qualité de garde du corps de fa majefté, qu'en celle de garde de fa manche, de brigadier, & d'Ayde-major, ainfi que dans le commandement que fa majefté lui a enfuite confié dans la Franche-Comté, dans les Païs-bas, & dans la Lorraine, des quatre Compagnies des Gardes de fon corps, comme pareillement en qualité d'Ayde de camp de fa majefté, dont il s'eft acquité avec a une eftime & une approbation fi generale pendant les trois glorieufes campagnes d'Hollande, de Maeftricht, & de la Franche-Comté, que fa majesté a bien voulu fe repofer fur les foins & fur la fidelité de la garde de fa perfonne, pendant le cours des trois campagnes fuivantes. Confiderant d'ailleurs fa majefté, que les témoignages avantageux qu'elle a rendus audit fieur duc de Noailles, de la fatisfaction qu'elle a eu en toutes occafions des fervices & fage conduite dudit comte d'Ayen fon fils, l'ont uniquement déterminé à fe demettre en la faveur (fous le bon plaifir de fa majefté) de fon duché & Pairie de France. Sa majesté a agréé & accepté ladite démission qui en a été volontairement faite par ledit fieur duc de Noailles, au profit dudit comte d'Ayen fon fils aîné de fondit duché & Pairie de France, & voulant neanmoins qu'elJe ne diminue en rien les honneurs qui ont accoutumé d'eftre rendus à fon mérite & à fa dignité dans le Louvre, foit en fa perfonne, foit en celle de la ducheffe de Noailles fon époufe, fa majesté a ordonné & ordonne, veut & entend que ledic fieur duc de Noailles & ladite dame ducheffe fon époufe, continueront de jouir dorénavant de l'entrée au Louvre dans leurs caroffes, & ladite dame ducheffe de la feance devant la reine fur un tabouret, tout ainfi & en la maniere qu'il en ont jouy, ou dû jouir auparavant la ceffion faite par ledit fieur duc de Noailles, de fon duché

Pairie,

E

A Pairie, m'ayant la majesté pour témoignage de fa volonté, commandé d'en expedier le prefent brevet, qu'elle a voulu figner de fa main, & eftre contrefigné par moy fon confeiller-fecretaire d'état & de fes commandemens & finances. Signé LOUIS: & plus bas, ARNauld.

B

C

DE PAR LE ROY.

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Lettre de cachet adreffée au parlement en faveur de mesfire Anne-Jules de Noailles comte d'Ayen, pour le recevoir duc & Pair de France, en confequence de la démission

Nbi

de monfeigneur Anne de Noailles, fon pere.

OS amez & feaux, ayant eu bien agréable la démiffion, que noftre très-cher & 17. Novemb. 1677. bien-amé coufin le duc de Noailles, chevalier de nos ordres, premier capitaine des gardes de noftre corps, gouverneur de noftre ville, château & citadelle de Perpignan, & pays en dépendans, gouverneur & noftre lieutenant-general des comtez & vigueries de Rouffillon, Conflans, & Cerdaigne, & capitaine general defdits comtez, a fait volontairement, & fous noftre bon plaifir de fon duché & Pairie de France, en faveur de meffire Anne-Jules de Noailles, comte d'Ayen fon fils aîné, maréchal de nos camps & armées, & pourvû à la furvivance de noftredit coufin, de la même charge de premier capitaine des gardes de noftre corps, nous avons bien voulu vous faire cette lettre, pour vous en donner avis, & vous dire que noftre intention est vous ayez dorénavant à reconnoiftre ledit comte d'Ayen, en la fufdite qualité de duc & Pair de France, luy donnant le rang & le faifant jouir de tous autres honneurs, prérogatives, prééminences & droits, qui font dûs & appartiennent à cette dignité ; tout ainfi & en la même maniere que noftredit coufin le duc de Noailles en a jouy auparavant fa démiffion, & qu'en jouiflent, ou doivent jouir les autres ducs & Pairs de France, n'y faites donc faute. Car tel eft noftre plaifir: donné à S. Germain en Laye le dix-feptieme jour de novembre 1677. Signé LOUIS, & plus bas, ARNAuld.

FACTUM

que

ACTUM pour meffire Anne duc de Noailles, Pair de France, chevalier, commandeur des ordres du roy, premier capitaine des gardes du corps de la majesté, D gouverneur & lieutenant general des comtez de Rouffillon, Conflans & Cerdaigne, gouverneur particulier des ville, chafteau & citadelle de Perpignan, feigneur d'Ayen, l'Arche, Terraffon & Manfac, deffendeur & oppofant à l'execution des arrefts du parlement de Paris des 20. avril 1671. & 3. feptembre 1675. & du grand confeil des 26. mars & 30. septembre 1674. & demandeur en garantie.

Contre meffire François de Pericard, évêque d'Angoulême, demandeur fuivant les requêtes des 4. fevrier 1671. & 5. juillet 1675. & deffendeur.

Et contre le fieur contrôleur general des domaines du roy, intervenant, demandeur & deffendeur en garantie. in 4°. pag. 24.

Il s'agiffoit de fçavoir, fi le comté d'Ayen relevoit anciennement de l'évêché d'Angoulême, & fi en cette qualité il eftoit deu à l'évêque une récompenfe pour l'érection du duché & Pairie de Noailles.

1

GENEALOGIE

DE LA MAISON DE NOAILLES.

L

A maifon de Noailles eft l'une des plus anciennes, & des plus illuftres de la province du Limofin. La terre & le château de Noailles, dont elle prend fon nom, font fituez près de Brives & de Turenne, & elle les poffede de tems immémorial, par le foin qu'ont eu les feigneurs de Noailles de les conferver aux mâles de leur maison, par une fubftitution continuelle, comme il eft prouvé par les titres énoncez dans un arrêt du parlement de Paris, du 24. mars avant Pâques 1528. qui remonte la filiation jufqu'en l'an 1248. que vivoit Hugues feigneur de Noailles, chevalier, fils de Pierre feigneur de Noailles, par lequel on commencera cette genealogie, après avoir rapporté par ordre chronologique les premiers feigneurs de ce nom.

A

A

U mois d'avril 1023. fous le regne du roy Robert, RAYNAUD feigneur de Noail-
les, du confentement de Raingis la femme, de Humbert, d'Aymery, Girauld, Guil- B
Jaume & Pierre leurs enfans, fit une donation à l'eglife de S. Martial de Limoges, d'un
Mas de proprio allodio in villa quæ dicitur vetula, diocefe de Limoges. Extrait des titres de
Labbaye de S. Martial de Limoges.

G

ERAULD de Noailles, donna à l'abbaye de S. Pierre d'Uzerche, pour le falut de Pierre fon pere & de fa mere, ce qu'il avoit dans la terre de Malnac, paroiffe de S Viance. Cette donation fut faite entre les mains de Gaubert Malafaide, (a) Cartulaire de qui fut abbé de ce monaftere depuis l'an 1096. jufqu'en 1108. (a) Geraud est surabbaye d'Uzerche, nommé Malafaida de Noalas, dans une autre donation, qu'il fit de quelques biens dans la même terre, entre les mains du même abbé. On croit qu'il époufa Aliar dis de Roffignac.

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EN

N 1098. HELIE, fils de Bernard seigneur du château de Noailles, fit don à faint
Martial de Limoges, du Mas de Pradeles, dans la paroiffe de S. Chriftophe d'O- C
radour, qui lui venoit de les ancêtres. Guillaume étoit alors évêque de Limoges, &
Ademar abbé de S. Martial. Tréfor de S. Martial de Limoges.

P

IERRE feigneur de Noailles, prêt de faire le voyage de Jerufalem environ l'an 1111. donna à l'abbaye du Vigeois en Limofin le Mas de la Cumbe de Mouzas,& la Berderie de S. Germain, en préfence de Raymond de Roffignac fon oncle, abbé du Vigeois, de Geraud de Noailles moine, & d'Etienne de Noailles, archiprêtre, fes fre(b) Cartulaire de res (b). Il fit encore dans le même tems deux autres dons à l'abbaye d'Uzerche, l'un abbaye du Vigeois, fur le Mas de la Bochelerie, dans la paroiffe de S. Germain les Vernhes, pour le repos de fon ame, & l'autre, du confentement de les freres Geraud & Etienne, fur le Mas d'Etienne Raoul, paroiffe de S. Germain, ce qui fut approuvé par Geraud & Raynaud de Roffignac, freres, Hugues de Roffignac leur coufin, en préfence de Robert de Roffignac. Cartul. de l'abbaye d'Uzerche p. 542. & 561.

L

E 26. janvier de l'an 1163. HUGUES de Noailles, fut avec Aymery de Salagnac & Manaud fon frere, Gaulbert de Ventadour, Faidid de Turenne & Pierre fon fils, & Etienne de Scorailles, témoin de la foy & de l'hommage, que Renaud vicomte de Gimel rendit à Raymond II. du nom, vicomte de Turenne, pour fon château de Gimel. Preuves de l'hiftoire des vicomtes de Turenne, par Juftel p. 341.

7.

LE des ides de juin 1179. HELIE de Noailles fit une donation en perpetuelle

aumône à l'abbaye de Dalon en Limofin, entre les mains de l'abbé Jean, de tout ce qu'il pouvoit avoir dans la Borderie de Caminata, dans la grange de Godonet,

D

E

1

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& dans les dixmes de la même grange. Il eft dit fils de Guillaume de Noailles dans cet acte, qui fut paffé au château d'Arfeuil, en préfence d'Aymar de Souillac, de Hugues Faidid, de Geraud de Rignac, & de plufieurs autres. Cartulaire de l'abbaye de Dalon, fol.

108. verfo.

L

'AN 1203. HUGUES de Noailles, chevalier, ceda la moitié de la Borderie de la Francia, à Geraud & Pierre Dampnhac freres, en présence de Guy de Malemort, de Hugues Malafaida, chevaliers, &c.

G. &

. & A. de Noailles, freres, font mentionnez entr'autres témoins & cautions, dans un acte de 1217. par lequel Raymond de Turenne, feigneur de Malemort ceda & engagea en présence de Pierre de Malemort fon beau - pere, & d'Alemande de Malemort fa femme, au couvent de Brives, les droits feigneuriaux, qu'il avoit dans le territoire de ce monaftere, pour 3000. fols, monnoye de Limoges. Cet acte fut confirmé en 1225. par Gaubert de Malemort, & Helie fon frere, en présence de plusieurs témoins, du nombre defquels fe trouvent Adhemar de Malequeft, Philippe Gimel, chanoines de Brives, W. d'Ornhac, & W. Malafaide, Hugues de Noailles, &c. Extrait des tures du trefor de Turenne.

Comme cy-devant p. 775.

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I.

IERRE feigneur de Noailles, eft nommé comme étant décedé dans le teftament de Hugues fon fils, de l'an 1248. & dans l'arrêt du parlement de Paris de l'année 1528. Femme, ELIS de Rofiers, ifluë des anciens feigneurs de Rofiers en Limofin ; fut mere de

I I.

UGUES feigneur de Noailles, &c. chevalier, fut préfent à une reconnoissance

Hque Gaubert de Malemort fit au prieur de Brives en 1225. & 1235. & fut pleige

D de la donation que Raymond de Turenne, feigneur de Servieres, fit au prieur de Brives en 1247. Il acquit la même année avec Guillaume de Malafaide fon oncle, tout ce que Gaubert de Ventadour, chevalier, avoit dans le village de Vart; & l'année fuivante, avant d'entreprendre le voyage de la Terre-Sainte avec le roy S. Louis, il fit fon teftament, dans lequel il fait mention de fon pere, & fubftitue la terre de Noailles graduellement à tous les fils, à l'exclufion des filles ; ce qui devint dans fa maifon une loy hereditaire. Il mourut en ce voyage, & fon corps, comme il l'avoit ordonné, fut apporté à Noailles, où il fut enterré près de fes prédéceffeurs.

Femme, LUCE de Comborn, fœur du vicomte de Comborn, vivoit encore le 45 des calendes de feptembre 1253. qu'elle donna, tant en fon nom, que comme tutrice E d'Helie, Guillaume, Pierre, & Guy de Noailles fes fils, 5o. fols de rente au prieur & couvent de Brives. Geraut feigneur de Malemort, reconnut le 10. des calendes du même mois, devoir 22. livres tournois à Luce, veuve de Hugues de Noailles, chevalier, & à fes fils, que G. de Malemort, chevalier fon fils avoit reçu d'Hugues de Noailles, in partibus tranfmarinis.

1. HELIE I. du nom, feigneur de Noailles, qui fuit.

2. GUILLAUME de Noailles, prieur de S. Hilaire en 1271.

3.

PIERRE de Noailles, nommé dans la donation, que Luce fa mere fit au prieur de

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