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roy; mort au combat de Luzara en Italie le 13. août 1702. fils de François de Crequy, matquis de Marines, maréchal de France, & de Catherine de Rouge. Anne-Charlotte d'Aumont mourut le 15. avril 1724. Voyez cy-devant p. 294.

II. Femme, FRANÇOISE-ANGELIQUE de la Motthe-Houdancourt, mariće le 28. novembre 1669. fille aînée & heritiere de Philippe de la Motthe-Houdancourt, duc de Cardonne, maréchal de France, & de Louise de Prie, gouvernante des enfans de France. Elle mourut le 5. avril 1711. âgée de 61. ans; & fut enterrée dans l'églife des Feuillans rue S. Honoré à Paris.

LOUIS-FRANÇOIS d'Aumont duc d'Humieres, mentionné cy-après §. 11.

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Enfant naturel de LOUIS-MARIE-VICTOR duc d'Aumont.

N. batard d'Aumont, dit de Joncy, chevalier de l'ordre de S. Louis, gouverneur
des pages de la petite écurie & de ceux de la chambre dans l'année d'exercice du duc
d'Aumont, cy-devant major du regimens de Beringhen de cavalerie.
Femme, N... dont un fils.

XI V.

OUIS d'Aumont de Rochebaron, duc d'Aumont, Pair de France, né le 19. juin 1667. a porté le nom de marquis de Villequier du vivant de fon pere; en furvivance duquel il fut reçu premier gentilhomme de la chambre du roy, dont il prêta ferment le 7. avril 1683. fut meftre de camp de cavalerie, brigadier des armées du roy en 1696. maréchal de camp le 29. janvier 1702. gouverneur de la ville & chateau de Boulogne C & pays Boulonnois, après la mort de fon pere en 1704. prêta ferment au parlement en qualité de duc & Pair de France le 3. juillet de la même année; fut créé chevalier des ordres du roy le 2. decembre 1712. fut envoyé ambaffadeur extraordinaire en Angleterre en 1713. & mourut à Paris le 6. avril 1723. en fa 56°. année.

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Femme, OLIMPE de Brouilly, marquife de Piennes; mariée le 17. decembre 1690. morte le 23. octobre 1723. en fa 62. année; elle étoit fille aînée & principale heritiere d'Antoine de Brouilly, marquis de Piennes, chevalier des ordres du roy, & de Françoife Godet.

1. LOUIS-MARIE duc d'Aumont, Pair de France, qui fuit.
2. N... d'Aumont, né en decembre 1692. mort jeune.

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X V.

OUIS-MARIE d'Aumont de Rochebaron, duc d'Aumont, Pair de France né à Paris en octobre 1691. premier gentilhomme de la chambre du roy, meftre de camp de cavalerie, fait brigadier le 1. fevrier 1719. gouverneur de Boulogne & du pays Boulonnois; prêta ferment au parlement en qualité de duc d'Aumont, Pair de France, fur la démiffion de fon pere le 19. janvier 1722. & mourut à Paris le 5. novembre 1723. âgé de 32. ans.

Femme, CATHERINE de Guifcard, mariée le 3. juillet 1708. fille unique & heritiere de Louis de Guifcard, comte de la Bourlie, chevalier des ordres du roy, & d'Angelique-Elizabeth de Langlée. Elle mourut dans fa 35. année le 9. juillet 1723. 1. LOUIS-MARIE-AUGUSTIN duc d'Aumont, Pair de France, qui fuit. 2. NICOLAS-OLIMPE d'Aumont, chevalier de Malte non profés; mort le 28. novembre 1724. dans fa dixième année.

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OUIS-MARIE-AUGUSTIN d'Aumont, de Rochebaron, duc d'Aumont, Pair de France, marquis de Villequier, d'Ifles & de Nollay, comte de Berzé, baron de Chappes, de Rochetaillé, Joncy, Eftrabonne, Convez, Molinot, de Lis, la Motthe-fous-Sigi, &c. premier gentilhomme de la chambre du roy, né le 29. août 1709.

Femme, VICTOIRE-FELICITE' de Durfort, fille de Jean de Durfort, duc de Duras, & d'Angelique-Victoire de Bournonville; fut mariée le 23. avril 1727. Elle étoit veuve de Jacques duc de Fitz-James, fils de Henry Fitz-James, duc de Bervick, Pair & maréchal de France, & d'Anne Burkley, mort à Paris fans enfans le 13. octobre

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XIV.

OUIS-FRANÇOIS d'Aumont, duc d'Humieres, marquis de Chappes, lieutenant general des armées du roy, gouverneur du pays Boulonnois, de Boulogne, Tour d'Ordre, Eftaples & du fort de Monthulin, auffi gouverneur de Compiegne, fils unique de LOUIS-MARIE-VICTOR duc d'Aumont, Pair de France, & de Françoife-Angelique de la Motthe-Houdancourt, la feconde femme, mentionnez ty-deffus p. 879. né le 30. mars 1671.

Femme, ANNE-LOUISE-JULIE de Crevant d'Humieres, mariée le 15. may 1690. avec claufe formelle à fon époux de prendre le nom & les armes d'Humieres. Elle eft fille puînée de Louis de Crevant d'Humieres, duc d'Humieres, maréchal de France, chevalier des ordres du roy, grand- maître de l'artillerie; mort le 30. août 1694. Les terres & feigneuries de Monchy, Coudun, &c. furent érigées en duché, fous le nom d'Humieres en fa faveur, pour en jouir par lui, & enfuite par celui qu'AnneLouife-Julie de Crevant-d'Humieres fa fille puînée épouferoit, par lettres patentes données à Versailles au mois d'avril 1690. regiftrées le 28. du même mois, ainsi que B Pon le verra dans la fuite de cette hift, thap, des duchés non Pairies. La mere d'Anne-LouiseJulie de Crevant-d'Humieres, étoit Louife-Antoinette de la Chastre.

1. Louis d'Aumont de Crevant-d'Humieres, mort en octobre 1708. âgé de 4. ans.
2. LOUISE-FRANÇOISE d'Aumont-de-Crevant-d'Humieres, mariée par contrat du
2. mars 1710. à Antoine-Louis - Armand duc de Gramont, Pair de France, fils
d'Antoine duc de Gramont, Pair & maréchal de France, & de Marie - Chriftine
de Noailles. Voyez cy-devant p. 618.

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CHAPITRE X L.

LA FERTÉ SENNETERRE,

DUCHÉ PAIRIE

D'azur à s. fufées d'argent

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A baronie de la Ferté faint Nectaire, dit de Senneterre, fituée dans l'Orleannois, & les terres qui en dépendent, fut érigée en duché-Pairie, par lettres données à Paris au mois de novembre 1665. regiftrées au parlement le 2. decembre fuivant, & en la chambre des comptes le 18. may 1666. en faveur d'HENRY de faint Nectaire, maréchal de France, & de fes defcendans mafles procréez en loyal mariage; à la charge qu'au défaut des mafles le duché retournera en fon premier état. HENRY duc de la Ferté Senneterre, Pair de France, fils de HENRY maréchal de France étant mort fans enfans le 1. août 1703. cette Pairie fut éteinte. Voyez les pieces qui fuivent concernant cette érection, après lesquelles on donnera la genealogie de la maison de Saint Nectaire.

PIECES CONCERNANT LE DUCHE' PAIRIE DE LA FERTE SENNETERRE

Erection de la baronnie de Senneterre, avec toutes les terres qui en dépendent, en duché ¿
Pairie de France, fous le nom de la Ferté Senneterre, en faveur de Henry de Senneterre,

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maréchal de France.

roy

OUIS par la grace de Dieu de France & de Navarte; à tous préfens & Novembre 1665. à venir, falut. Défirant faire connoiftre à la pofterité, le difcernement, que nous içavons faire des perfonnes, qui non feulement par l'éclat d'une naiffance illuftre, mais aufli par leur vertu, & le mérite de leurs actions, fe font rendus recommandables par deffus les autres, nous avons crû n'en pouvoir rendre un meilleur témoignage, que par la reconnoiffance des grands & fignalez fervices, que noftre très-cher & bien-amé coufin Henry de Senneterre, chevalier de nos ordres, maréchal de France, gouverneur & noftre lieutenant general à Metz, & païs Meffin & Verdunois, a rendus au feu roy de glorieuse mémoire, noltre très-honoré feigneur & pere, à nous & à cet Cétat depuis tant d'années & en tant de belles occafions, où il a fi dignement rempli les charges & emplois, dans lefquels il a été appellé, foit en qualité de capitaine d'une compagnie d'infanterie, d'une de chevaux legers, de meftre de camp d'un régiment de cavalerie, & de mestre de camp general de noftre cavalerie legere, qu'il a bien & vaillamment exercée, par commission de maréchal de camp de nostre lieute

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nant general en nos armées, les commandans en chef, de maréchal de France, & de gouverneur du duché de Lorraine, aufquelles charges & dignitez on l'a vû parvenir par les degrez d'honneur, & augmenter de tems en tems le glorieux travail de plufieurs campagnes, dont les heureux fuccez ont toujours fuivi les effets de fa valeur, comme il a paru dans les derniers combats & batailles, qu'il a remportées fur nos ennemis, à la gloire & à l'avantage de cette couronne, ayant dès l'année mil fix cens vingt-sept, en qualité de plus ancien capitaine du régiment d'infanterie, qui étoit fous la charge du feu comte de Soiffons, fervi devant la Rochelle, tant à favoriler la conftruction du fort Louis, qu'à faire la guerre à ceux de la religion prétendue réformée, qui s'étoient révoltez, s'étant trouvé en divers fieges de places, qu'ils tenoient, même à celui de Privas, où il fut bleffé d'un coup de moufquet au vifage; il paffa enfuite en Piedmont, & fervit à l'attaque du pas de Suze, où il fe fignala entre les volontaires en l'année mil fix cens trente, ayant efté fait capitaine d'une compagnie de chevaux legers, il fut avec icelle au premier fecours de Cazal; & depuis eftant repaflé dans le royaume, il cut ordre de fe jetter dans la ville de Laon, fur l'avis que l'on cut, qu'elle eftoit menacée de fiege, & en mil fix cens trente-neuf eftant allé au fiege d'Hedin, il acquit cet honneur, que le deffunt roy noftre très-honoré feigneur & pere le fit maréchal de camp fur la brêche, pour avoir deux fois repouflé & défait les ennemis, exerçant par commiffion la charge de meftre de camp general de la cavalerie legere, & empêché le lecours que le general Picolomini (qui s'eftoit logé à l'Iflers avec fon armée) y vouloit jetter, après quoy, & pour premier coup d'effay en fa nouvelle charge de maréchal de camp, il donna & remporta le mémorable combat de Saint Nicolas, où plus de deux mille hommes des ennemis demeurerent fur la place, & fix pieces de canon furent prifes. Dans cette même campagne il enleva le quartier des Cravates, commandez par Ludo- C vic; l'année d'après mil fix cens quarante, il attaqua la ville de Chimay, qu'il prit; & bien que bleffé d'un coup de fauconneau qu'il y reçut à la cuiffe, ayant eu avis que l'armée de noftre frere le duc de Lorraine, & celle commandée par le general Lamboy venoient au fecours de cette place, & avoient attaqué la garde de cavalerie & d'infanterie, qu'il avoit pofée au paffage de la riviere, il fe fit envelopper la cuiffe & jetter à cheval; & ayant pris avec lui fon infanterie, alla foutenir ladite garde avec tant de vigueur, que les ennemis furent contraints de fe retirer avec perte confiderable ; en mil fix cens quarante-un il fe trouva au siege d'Aire, où il commanda un quartier en qualité de maréchal de camp, & y fervit avec tant de vigilance & de valeur, qu'il contribua beaucoup à la prife de cette importante place; en mil fix cens quarantedeux il reprit le fort de Morille, le fort Rouge, & autres près Calais, que Dom André Cantelme avoit occupé à noftre advenement à la couronne. Il eut part à noftre gloire de la fameufe bataille de Rocroy, en laquelle il commandoit l'aifle gauche de noftre armée, fous feu noftre cousin le maréchal de l'Hôpital noftre lieutenant general, fous noftre très-cher & très-amé coufin le prince de Condé, qui la commandoit en chef, où combattant en vaillant foldat & brave capitaine, il fut bleflé de deux coups de pistolet, & de deux coups d'épée, eut deux chevaux tuez fous lui, & fe mefla fi avant parmi les ennemis, qu'il fut prifonnier quelque tems, dont il fut délivré par le gain de la bataille, à laquelle il contribua beaucoup ; & c'est ce qui obligea la reine noftre très-honorée dame & mere, de lui confier le gouvernement de toute la Lorraine, dans laquelle ayant trouvé beaucoup de défolation & de mifere, que la guerre y avoit caufé, il y remit le calme & le repos, il y rétablit la culture des terres, & les proprictaires en la paifible poffeffion de leurs biens & heritages; il y redonna la seureté publique, & y fit renaître l'abondance, y retenant toujours néanmoins les peuples dans la foumiffion & le devoir; de forte que dans des païs conquis par la force des armes, il s'eft veu peu d'exemple de pareille obéiffance, & de fecours que nous en avons tiré, pour le bien de nos affaires, à quoy noftredit cousin s'estant employé pendant les années mil fix cens quarante-quatre & mil fix cens quarante-cinq, y auroit trouvé moyen d'y faire fubfifter un corps confiderable de troupes, avec lequel non-feulement il en conferva le païs, mais même nous a rendu de bons fervices ailleurs. En mil fix cens quarante-fix, ayant efté fait lieutenant general, il attaqua & prit la ville de Longvy en Lorraine, fur les frontieres de Luxembourg, qui incommodoit toute la Lorraine's en mil fix cens quarante-fept, il paffa en Flandres, où ayant eu avis, que les ennemis avoient deffein d'attaquer Courtra, y il s'y jetta avec deux mille hommes de pied, & 1500. chevaux, qu'il fit paffer à la vue du marquis de Carracene, & de toute l'armée qu'il commandoit; & peu de temps après, ayant eu avis qu'un convoy alloit joindre les ennemis, il les chargea & deffit, fit brufler les chariots & caiflons, & près de fept à huit cens hommes des ennemis demeurerent fur la place ; en mil fix cens quarante-huit

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A il fe trouva au fiege d'Ypres en Flandres, & enfuite à cette glorieuse journée de la bataille de Lens, où commandant l'aifle gauche de noftre armée, fous noftre coufin le maréchal de Gramont, noftre lieutenant general, fous notred. coufin le Prince de Condé, qui la commandoit en chef; il rompit la cavalerie des ennemis, & les poursuivit juf qu'à Douay, d'où il ramena quinze cens prifonniers ; & comme fa valeur a toujours efté accompagnée d'une fage conduite, il le fit affez paroiftre, lorfque pendant les emplois dans nos armées, les troupes de noftredit frere le duc de Lorraine, fous la conduite du comte de Ligneville ravageoient toute la Lorraine, & avoient remis au pouvoir de noftredit frere prefque toutes les places. Il y retourna en mil fix cens quarante-neuf, où avec un corps bien moins confiderable que celui des ennemis, il les chaffa, & lauva la ville-neuve de Nancy du péril qui la menaçoit; en mil fix cens cinquante il prit la ville de Ligny, au fiege de laquelle il reçut un coup de moufquet à la gorge, que l'on crut mortel; & en l'année mil fix cens cinquante-un, l'ayant honoré de la charge de maréchal de France, en confideration de tant de mérites & de fervices fignalez, quoiqu'à peine guéri de fa bleffure, il reprit les villes de Chaftel-fur Mofelle, Mirfleur & Neufchafteau, & remit fous noftre obéiflance toutes les places, qui avoient efté prifes en Lorraine par ledit comte de Ligneville. En mil fix cens cinquante-trois, il attaqua & prit, conjointement avec noftre coufin le vicomte de Turenne, la place de Mouzon ; & enfuite s'eftant féparé de lui, avec les troupes qu'il commandoit, il empêcha le duc de Lorraine de paffer la Meufe avec un convoy à Commercy, pour le fecours de Sainte Menehould; en mil fix cens cinquante-quatre, il prit la ville de Befort en Alface pendant l'hyver; & cette même année, ayant rejoint l'armée qu'il commandoit, à celle de noftredit coufin le vicomte de Turenne, il fe trouva à l'attaque des lignes, que les ennemis avoient faites devant Arras, & quoiqu'il y trouvât grande réfiftance, il ne laiffa pas d'y entrer des premiers avec une grande perte d'hommes, & ayant eu un cheval tué fous lui d'un coup de moufquet. La même année il mit le fiege devant la ville de Clermont en Argonne, qu'il prit en 1655. ayant rejoint l'armée de Flandres, il fervit conjointement avec notred. coufin le vicomte de Turenne à la prife de la ville de Landrecies ; & enfuite s'eftant féparé il fe fignala au paffage qu'il fit de la riviere de l'Efcaut à la Neufville près Bouchain, à la vue de toute l'armée ennemie, qui fe retira fans ofer combattre, ce qui donna l'entrée de nos troupes en la Flandres, donna la terreur dans tout le pais, & facilita la prife de Condé & S. Guilain, qu'il attaqua conjointement avec noftredit coufin le vicomte de Turenne, que s'il a eu des fuccez fi avantageux quand la fortune a secondé fa valeur, lorfqu'elle l'a abbandonné, comme elle fit au fiège de Valenciennes, où il fut fait prifonnier; il n'en a point tiré de moindres avantages pour fa gloire, fon courage l'ayant foutenu; & ayant acquis autant de réputation en cette occalion, qu'il auroit pû faire au gain d'une bataille; & c'eft auffi cette même force de courage, qui jointe à fon activité, à sa vigueur infatigable dans le combat, à la vigilance extraordinaire, & aux autres grandes & recommandables qualitez, qui font en fa perfonne, qui lui ont fait emporter de fi grands avantages fur nos ennemis, & réuffir fi heureusement dans toutes les entreprifes, fpecialement en celles de Montmedy & de Gravelines, dont les prifes rendent des témoignages publics de fon merite & de fa vertu, qui nous convierent après la paix de lui donner le gouvernement general defd. pays de Metz & Verdun, & celui de la ville & citadelle de Metz en particulier, de l'honorer en l'année 1663. de la dignité de chevalier de nos ordres du Saint Efprit, dont fon ayeul & fon pere avoient pareillement efté honorés, & lui donner des témoignages finguliers de nostre eftime, & de le choifir comme nous filmes pour commander, en qualité de noftre lieutenant general employé au fiege de Marfal, où nous nous transportasmes en perfonne, & comme après tant d'actions mémorables nous avons cftimé, qu'il eftoit bien jufte de laifler dans fa maison & famille, des marques de dignité, qui paffent à fes defE cendans, & d'autant plus que la maifon de Senneterre eft l'une des plus nobles & illuftres du royaume dans la province d'Auvergne, où elle a tenu & tient les premiers rangs, mefme par fes alliances, avec les anciennes maifons d'Alegre, Montmorin, Laval, Chabot, la Chaftre, de Bannes, Courtenay & d'Augemais, d'où font iffus tant de grands perfonnages, qui fe font fignalez pour la gloire de l'état, entre lefquels fans remonter plus haut fon ayeul a efté gouverneur de la ville de Metz, & a rendu fon nom glorieux par le fiege fameux qu'il foutint contre l'armée imperiale dont les marques reftent encore par les armes empreintes dans l'un des bastions de la citadelle dudit Metz; & l'on peut encore joindre aux fervices de noftred. coufin le merite de fon pere, dont la fageffe acquite par les longues experiences, le zele & la fidelité inviolable à noftre fervice, confirmés par tant de preuves fi avantageules &

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