Les jeunes croyances

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A. Lemerre, 1867 - 139 pages
 

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Page 42 - ... intitulée : Liberté, égalité, fraternité, avec cette forte devise : « Tout homme est prêtre ; » il ya à côté des enfantillages pieux comme l'Ange et l'Enfant, ou le parfum des pervenches. On peut citer cette dernière comme le dernier mot des gracieuses niaiseries de l'ascétisme moderne. Bonne Vierge, écoutez ma voix, je vous en prie ! Hier, parmi les bouquets vivants de la prairie, Je cueillis, en tressant ma guirlande, une fleur Dont le calice bleu n'exhalait nulle odeur. « La...
Page 43 - Et leurs tremblantes mains les portent à son cœur. Mais quand l'hiver flétrit les plantes qui frissonnent, Pour embaumer les cieux les chérubins moissonnent Les âmes des petits innocents comme toi. » Vierge, ayant écouté tout joyeux ces paroles, J'ai des fleurs du jardin ravagé les corolles, Pour que tes messagers n'y trouvent plus que moi.
Page 106 - S'il reste un grand poète et s'il reste un grand homme, O miracle ! si grand qu'en un dernier effort, La foule, par hasard, s'en souvienne et le nomme, Un dormeur, réveillé, l'insulte, et se rendort ! Ah ! comme il faut vouloir, pour garder l'espérance ! Père, des bruits confus sont venus jusqu'à moi ; On a cru t'émouvoir et troubler ton silence, Mais, te sachant trop haut, j'ai répondu pour toi. Paris, 25 avril 1867.
Page 116 - L'édifice pesant que tu voulais détruire, Debout, menace encor l'aveugle humanité, Et, radieux dffi, ! l'éclair de ta satire De la nuit qui l'entoure est la seule clarté. Nous t'aimons, ô vieillard ! ta colère était sainte. Nous, nous embrasserons dans une immense étreinte Les colonnes du temple où régnent les faux dieux. Les Philistins mourront sous les ruines sombres; Mais Samson cette fois surgira des décombres Avec la liberté vivante dans ses yeux.
Page 104 - Les âmes sont de cire, et les fleurs de métal ; Des dieux et de l'amour il nous reste deux choses : La pâle indifférence et le désir brutal ! Les jeunes d'aujourd'hui vaudraient-ils ceux d'Athènes? Eux qu'on voit, dédaigneux...
Page 132 - Jai besoin de silence... oh! ne me parlez pas ! J'écoute au fond de moi le murmure d'un rêve, Et j'entrevois au loin, sous les vapeurs, là-bas, La Provence éclatante et chaude qui s'élève ! Un souille amer, pesant, me traverse le cœur...
Page 50 - Voici le frais matin, mais tout sommeille encore; Les arbres sont rêveurs dans l'immobilité, La nuit trace au fusain des tableaux que l'aurore Couvrira d'un pastel sublime, la...
Page 104 - Le temps, le temps est mort des couronnes civiques, Où l'on n'oubliait plus le poè'te vainqueur ! Il est bien mort, ce temps des vieilles républiques Qui payaient largement les...
Page 40 - Tu ne sais pas que la souffrance Ici-bas pourrait t'accabler ! Viens, suis-moi : je vais m'envoler... Pauvre ami, je suis l'Espérance!
Page 38 - Tu n'es pas l'enfant de la terre ! » Et l'ange souriait et lui tendait les bras ; L'enfant semblait dormir et ne répondait pas.

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