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facrifié aux préjugés; mais du-moins dans fon tableau du mariage, on retrouve avec plaifir les traces des cérémonies des Juifs, telles que les couronnes des époux, le vafe rempli de vin, &c. Il eft furprenant que les tentatives de ce grand homme n'aient pas excité le zèle de fes fucceffeurs.

Page 239, ligne 3. Dans le Livre de la Nativité, &c. On connaît jufqu'à trois Evangiles fur la naiffance de la Vierge, & nous en avons encore deux entiers. Le principal eft le proto - Evangile, attribué à S. Jacques le mineur, Evêque de Jérufalem; on l'a en Grec & ên Latin. Le fecond eft le Livre de la Nativité, que l'on n'a qu'en Latin, avec une lettre des prétendus Chro mace & Héliodore, à S. Jérôme, qui le prient de traduire cet Ouvrage d'Hébreu en Latin; & la réponse prés tendue de S. Jérôme. Ce fecond n'eft en quelque forte que l'abrégé du proto Evangile. Le troifième Evangile de la naiffance ne fe trouve plus.

Page 260, ligne 4: voici les vers de Ronfard.

L'Ange a donques s'eft lié,

Pour mieux hafter fa cariere,

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A l'un & à l'autre pié

L'une & l'autre talonniere....

Puis fa perruque divine
Coiffa d'une cappeline

Entant fa verge en fon poing..

Voilà, je crois, l'habillement de Mercure bien détaillé : la verge ou le caducée n'eft pas fur-tout oublié. Peutêtre que la tige de lys qu'on donne aujourd'hui à l'Ange Gabriël, n'eft qu’une fuite des fictions des anciens Poëtes. L'efpèce de reffemblance qu'elle établit entre cet Ange & le meffager des Dieux de l'antiquité, aurait dû engager les Peintres à ne pas l'adopter.

Page 268, ligne 25-L'ancienne coutume des Chrétiens de prier Dieu debout, & les mains élevées vers le Ciel, n'eft pas entièrement éteinte. On fe tient encore debout dans les Eglifes, pendant que le Diacre ou le Prêtre lit l'Evangile; les Prêtres font debout, & levent les mains vers le Ciel lorfqu'ils récitent le Canon de la Meffe & le Pater nofter, &c. Cette dernière prière remonte jufqu'au temps de Jéfus-Chrit, & l'attitude qui s'eft perpétuée parmi les

Prêtres, eft probablement un refte de ce que les premiers Chrétiens obfervaient dans leurs prières.

Page 182, ligne 26, lumen, lifez numen-page 289, ligne 27, on croit que la Vierge était feule... Tous les Peintres fe font conformés à cette croyance: quelques-uns ont cependant orné leurs tableaux d'un perfonnage qui me paraît déplacé. Ce perfonnage eft S. Jofeph. Il est ordinairement dans une pièce voifine, & travaille avec ardeur à quelque ouvrage de menuiferie: c'eft ainfi qu'on le voit représenté aux Capucins du Marais, dans le tableau de l'Annonciation, par Vermont. Cette licence me paraît repréhenfible. Elle fuppofe que Marie & Jofeph, non-feulement étaient mariés, mais habitaient enfemble lors de l'An

nonciation. Il fe peut, fans doute qu'ils fuffent mariés alors, il fe peut même qu'ils demeuraffent ensemble ; mais cette circonstance étant jufqu'ici reftée indécife, & rien n'obligeant les Peintres à la lier avec ce qui fe passa lors de l'Annonciation, ils ne doivent point la réalifer.

Page 290, ligne 16, avoir rapport, lifez, avoir quelque rapport-page 295, ligne 1, ou plutôt, lifez, & quelque

fois-page 300, ligne 16 & 17, fut donc des plus, lifex, fut donc accompagnée des circonftances les pluspage 315, ligne 12, ce même Auteur, Life, l'Auteur apocryphe-page 316, ligne 26,, & c'est, lifez, & que ce fut-page 325, ligne 6, l'époufée, lfez, l'époufe-page 333, ligne 7, reques partout, lifez, adoptés —page 3 36, lignes, travaux, life, tableaux.

Page 338-Voilà tout ce que pref crivait la Loi... Les différentes fortes d'impuretés qu'on pouvait contracter avec les femmes dans les temps qu'elles étaient réputées impures, font détaillées au Lévitique, ch. 15... Și l'on en excepte une feule, qui rendait impur pendant fept jours, toutes les autres ne duraient qu'un jour : ce qui achève de détruire l'argument de Gra

tius.

Page 345, ligne 1, il écrivit ces, lifez, il écrivit & prononça ces-page ·353, on écrivait avec de l'encre... Il paraît qu'anciennement chez les Juifs, 63 ceux qui, par état, étaient dans la néceffité d'écrire fouvent, tels que les Secrétaires, les Greffiers, &c. portaient une écritoire fufpendue à leur ceinture. Ezéchiel, dans une de ses vifions, s'ex

prime ainfi ch. 9 « En même temps je vis venir fix hommes... il y en avait auffi un au milieu d'eux, » qui était revêtu d'une robe de fin » lin, & qui avait une écritoire pen» due fur les reins » ... Cette remar

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que fur le coftume des Juifs peut être de quelque utilité pour les Peintres. Page 357, ligne 26, il écrit ces mots: Jean eft fon nom, lifez, il écrit, en difant: Jean eft fon nom. « Et fcripfit, dicens: Joannes eft nomen ejus. »

Page 366, ligne 9 & 10, Dieu décerna la peine de mort... Cette Loi fe trouve au Deuteronome, ch. 22. Elle n'exprime point le genre du fupplice, mais on penfe communément que l'homme & la femme adultères étaient lapidés.

Page 368, ligne 26-Les imprécations .que fefait le Prêtre, & auxquelles la femme fe foumettait, étaient effrayantes. Les voici : « Det te Dominus in » maledictionem, exemplumque, cunc

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torum in populo fuo: putrefcere faciat » femur tuum & tumens uterus tuus difrumpatur: ingrediantur aqua maledicte in ventrem tuum, & utero tumefcente putrefcat femur. Et ref

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