La Bretagne poétique: traditions, moeurs, coutumes, chansons, légendes, ballades, etc

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Librairie Générale, 1872 - 466 pages
 

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Page 434 - J'écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l'homme est triste, lors même qu'il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.
Page 288 - Ah ! quand les vents de l'automne Sifflent dans les rameaux morts, Quand le brin d'herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres, La nuit, à travers les bois, A chaque vent qui s'élève, A chaque flot sur la grève, Je dis : N'es-tu pas leur voix?
Page 192 - Aime celui qui t'aime, et sois heureuse en lui. — Adieu! — Sois son trésor, ô toi qui fus le nôtre! Va, mon enfant béni, d'une famille à l'autre. Emporte le bonheur et laisse-nous l'ennui. Ici l'on te retient, là-bas on te désire. Fille, épouse, ange, enfant, fais ton double devoir. Donne-nous un regret, donne-leur un espoir. Sors avec une larme ! entre avec un sourire ! Dans l'église, 15 février 1843.
Page 232 - Elle mourut ainsi. — Par les taillis couverts, Les vallons embaumés, les genêts, les blés verts, Le convoi descendit au lever de l'aurore : Avec toute sa pompe avril venait d'éclore Et couvrait en passant d'une neige de fleurs Ce cercueil virginal, et le baignait de pleurs ; L'aubépine avait pris sa robe...
Page 59 - Tout à l'cntour de la maison. — Oh ! dites-moi, ma mère, ma mie, Quel habit mettrai-je aujourd'hui ? — Prenez du noir, prenez du blanc ; Mais le noir est plus convenant. — Oh ! dites-moi, ma mère, ma mie, Pourquoi la terre est rafraîchie ? — Je ne peux plus vous le cacher : Votre mari est enterré.
Page 261 - Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes!
Page 276 - Laissez. — Tous ces enfants sont bien là. — Qui vous dit Que la bulle d'azur que mon souffle agrandit A leur souffle indiscret s'écroule? Qui vous dit que leurs voix, leurs pas, leurs jeux, leurs cris. Effarouchent la muse et chassent les péris? — Venez, enfants, venez en foule ! Venez autour de moi! Riez, chantez, courez! Votre œil me jettera quelques rayons dorés, Votre voix charmera mes heures. C'est la seule, en ce monde où rien ne nous sourit...
Page 282 - Au milieu des débauches et des scandales de cette cour barbare, il parut calme et serein de conscience, et de visage, et, comme l'enfant dans la fournaise, il chanta.
Page 207 - Chantons la soupe blanche, amis, chantons encor Le lait et son bassin plus jaune que de l'or.
Page 245 - Paradis, où il n'ya nulle maladie, ne nulle adversité, mais tous sont purs et nets, sans ordures et sans quelconque tache d'ordure, plus resplendissants que le soleil, où que vous irez, si Dieu plaît; mais que vous soyez bon chrétien et que vous portiez patiemment cette adversité.

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