Les cornes du faune

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Bibliothèque Artistique and Littéraire, 1890 - 104 pages
 

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Page 41 - Je fus longtemps un Faune assis sous le feuillage, Parmi des fleurs, au fond d'un parc abandonné, Où j'épiais, de mon œil de marbre étonné, Le vol d'un écureuil espiègle ou d'un nuage; Un Musée à présent me tient lieu de bocage, Et j'ai, pour tout rappel des champs où je suis né, Le peu de ciel que la fenêtre me ménage Et deux brins de lilas dont mon socle est orné. L'Exil rend pins vivace en moi votre mémoire, Oiseaux!
Page 15 - Dans le salon dont les volets ne s'ouvrent plus, Le lustre et les fauteuils se sont voilés de housses Depuis que l'enfant s'est éteinte sans secousses Un soir qu'au ciel saignaient les Roses des Elus.
Page 81 - J'arrive épris de calme et paisible entretien, Et voici qu'elle laisse aller la file d'oies De gros rires à me conter les vaines joies De sa vie où mon sentiment n'entre pour rien. Son cœur ! je ne puis pas deviner s'il est mien Sous les baisers indifférents qu'elle m'octroie, Et tant de nonchalance éclate en son maintien, Que vraiment ! Elle me désole et m'apitoie. Pas un regret de mon absence, et puis cet air...
Page 16 - Son pas s'inscrit encor sur le tapis de mousses Et l'on voit tels que les quittèrent ses mains douces Epars au clavecin les feuillets qu'Elle a lus. Son souvenir est un parfum. La pièce fleure L'œillet rouge qu'à son corsage elle avait mis.
Page 21 - S'attriste, lui dont la pure gloire est éteinte, Que les temps aient été si vite révolus. 2 Tout près, sous un massif bas qui se décolore, Un faune enfant tout délabré s'accoude encore, Baissant la lèvre où fut sa flûte de roseaux ; Et voyant que le jour tout à fait le délaisse, Le Temple, avec sa froide image dans les eaux, S'enfonce plus profondément dans sa tristesse.
Page 42 - L'Exil rend pins vivace en moi votre mémoire, Oiseaux! qui dans le creux de ma main veniez boire Ce qu'une aube imbrifère y délaissait de pleurs ! Ici, j'ai les saluts d'un peuple qui m'adore Et les soins de valets dont tout l'habit se dore, Mais mon cœur est resté là-bas parmi les fleurs! (Les...
Page 10 - Je m'amuse d'une fleurette ou d'un brin d'herbe : La rêverie est la glaneuse dont la gerbe Se fait des mille riens tombés de l'infini, Et — par l'effet discret du soir!
Page 69 - Et délétère odeur de rosé des cédrats Qu'elle a dans les cheveux, gît encore à la place Où ma belle a posé sa tête entre les draps. Et cette odeur quoique j'en aie et que je fasse M'émeut et traîtrement remet en branle-bas Mes sens, ô quelle alerte d'eux ! dont je n'ai pas Rassasié comme il fallait la populace.
Page 51 - ... judges insufficiently depraved: Les braves de l'Aima sont des piliers de ponts Sans que la Seine émeraudine s'en offusque ; Moi ! je vais retourner dans mon village étrusque Puisque les coqs de Gaule, aujourd'hui sont chapons. La vieille Académie est un banc de mollusques ; Vois-tu le bel Arthur s'affubler de crépons Et, certains soirs magnifiés de clartés brusques Ceindre la gaze arachnéenne des jupons ? Iturbide ! A nous, les molles bamboulas d'Iles ! Les négresses puant l'huile des...
Page 21 - D'or léger, le vieux parc aux sièges vermoulus, N'a d'émoi, dans le flux dolent et le reflux Des choses, que le bruit d'une heure, au loin, qui tinte...

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