Geschichte der französischen Literatur seit der Revolution 1789

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Page 250 - Il me manquait quelque chose pour remplir l'abîme de mon existence : je descendais dans la vallée, je m'élevais sur la montagne, appelant de toute la force de mes désirs l'idéal objet d'une flamme future; je l'embrassais dans les vents; je croyais l'entendre dans les gémissements du fleuve : tout était ce fantôme imaginaire, et les astres dans les cieux, et le principe même de vie dans l'univers.
Page 252 - Aux mines de sel de Salzbourg ' , on jette , dans les profondeurs abandonnées de la mine , un rameau d'arbre effeuillé par l'hiver ; deux ou trois mois après , on le retire couvert de cristallisations brillantes : les plus petites branches , celles qui ne sont pas plus grosses que la patte d'une mésange , sont garnies d'une infinité de diamants , mobiles et éblouissants; on ne peut plus reconnaître le rameau primitif. Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit , qui tire...
Page 237 - Souvent, las d'être esclave et de boire la lie De ce calice amer que l'on nomme la vie, Las du mépris des sots qui suit la pauvreté, Je regarde la tombe, asile souhaité; Je souris à la mort volontaire et prochaine; Je me prie, en pleurant, d'oser rompre ma chaîne...
Page 340 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore.
Page 323 - O l'heureux temps que celui de ces fables. Des bons démons, des esprits familiers, Des farfadets, aux mortels secourables ! On écoutait tous ces faits admirables Dans son château, près d'un large foyer. Le père et l'oncle, et la mère et la fille, Et les voisins, et toute la famille, Ouvraient l'oreille à monsieur l'aumônier.
Page 250 - Hélas! j'étais seul, seul sur la terre! Une langueur secrète s'emparait de mon corps. Ce dégoût de la vie que j'avais ressenti dès mon enfance revenait avec une force nouvelle. Bientôt mon cœur ne fournit plus d'aliment à ma pensée, et je ne m'apercevais de mon existence que par un profond sentiment d'ennui.
Page 403 - L'atteint, et les bergers, en marche triomphale, De hameaux en hameaux promènent son corps mort : Tel le loup qu'on voyait ce jour-là dans Coat-Lorh. O landes! ô forêts! pierres sombres et hautes, Bois qui couvrez nos champs, mers qui battez nos côtes, Villages où les morts errent avec les vents, Bretagne, d'où te vient l'amour de tes enfants?
Page 381 - Je marchais, je croyais tout réel, tout possible, J'espérais tout du sort ! — Et puis je suis de ceux Qui passent tout un jour, pensifs et paresseux, Devant quelque palais regorgeant...
Page 449 - Le Dieu de la conscience n'est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relégué par delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de l'existence : c'est un Dieu à la fois vrai et réel, à...
Page 90 - Ce n'était pas la liberté qu'il venait continuer, car elle ne pouvait pas exister encore; il venait, sous les formes monarchiques, continuer la révolution dans le monde ; il venait la continuer en se plaçant, lui plébéien, sur un trône; en conduisant le pontife à Paris pour verser l'huile sacrée sur un front plébéien ; en créant une aristocratie avec des plébéiens...

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