Images de page
PDF
ePub

and that I shall not be less exact in repaying you for the insult than for the favour. I will not compel you to explain your feelings here. I give you liberty to consider at leisure what resolutions you will take. You know very well the greatness of the injury you have done us, and I make you yourself judge of the reparation it demands. There are peaceful ways of giving us satisfaction, there are violent and bloody ones, but, finally, whatever choice you may make, you have passed me your word to let Don Juan give me satisfaction. Pray remember to do so, and you will not forget that out of this place my only duty is to my honour. D. JUAN. I have not asked anything of you and I shall keep my word.

D. CAR. Come, brother, a moment's forbearance will not lessen severity when duty calls.

SCENE V

DON JUAN, SGANARELLE

D. JUAN. Holloa, here, Sganarelle !

SGAN. What is it?

D. JUAN. So, rascal, you run away when I am attacked?

SGAN. Pardon me, Monsieur. I only came from close by. I believe this dress is purgative, and that to wear it is as good as to take medicine.

D. JUAN. Deuce take your insolence.

Wrap your

cowardice in at least a more decent cover.

Do

you know, perchance, who is the man whose life I saved?

SGAN. I? No.

D. JUAN. He is a brother of Elvire.

[blocks in formation]

D. JUAN. He is a good enough fellow, he behaved well in the matter, and I am sorry I quarrelled with

SGAN. Il vous serait aisé de pacifier toutes choses.

D. JUAN. Oui; mais ma passion est usée pour Done Elvire, et l'engagement ne compatit point avec mon humeur. J'aime la liberté en amour, tu le sais, et je ne saurais me résoudre à renfermer mon cœur entre quatre murailles. Je te l'ai dit vingt fois, j'ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m'attire. Mon cœur est à toutes les belles, et c'est à elles à le prendre tour à tour, et à le garder tant qu'elles le pourront. Mais quel est la superbe édifice que je vois entre ces arbres? SGAN. Vous ne le savez pas ?

D. JUAN. Non, vraiment.

SGAN. Bon! c'est le tombeau que le Commandeur faisait faire lorsque vous le tuâtes.

D. JUAN. Ah! tu as raison. Je ne savais pas que c'était de ce côté-ci qu'il était. Tout le monde m'a dit des merveilles de cet ouvrage, aussi bien que de la statue du Commandeur, et j'ai envie de l'aller voir.

SGAN. Monsieur, n'allez point là.

D. JUAN. Pourquoi ?

SGAN. Cela n'est pas civil, d'aller voir un homme que vous avez tué.

D. JUAN. Au contraire, c'est une visite dont je lui veux faire civilité, et qu'il doit recevoir de bonne grâce, s'il est galant homme. Allons, entrons dedans.

(Le tombeau s'ouvre, et l'on voit un superbe mausolée et la statue du Commandeur.)

SGAN. Ah! que cela est beau! les belles statues ! le beau marbre! les beaux piliers! Ah! que cela est beau! Qu'en dites-vous, Monsieur?

D. JUAN. Qu'on ne peut voir aller plus loin l'ambition d'un homme mort; et ce que je trouve admirable, c'est qu'un homme qui s'est passé, durant sa vie, d'une assez simple demeure, en veuille avoir une si magnifique pour quand il n'en a plus que faire.

[graphic][merged small][subsumed]
[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]
« PrécédentContinuer »