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CLITANDRE (in the dress of a doctor), SGANARELLE, LISETTE

LIS. Here he is.

SGAN. Why, this doctor has not very much beard. LIS. Knowledge is not measured by the beard, his skill does not lie in his chin.

SGAN. They tell me, Monsieur, you have wonderful recipes to relieve the bowels.

CLIT. My remedies, Monsieur, are different from those of others; they use emetics, bleeding, drugs and injections, but I cure by words, sounds, letters, talismans and constellated rings.

LIS. Did I not tell you?

SGAN. This is a great man.

LIS. As your daughter is yonder ready dressed in her chair, I will bring her this way, Monsieur.

SGAN. Yes, do.

CLIT. (feeling SGANARELLE's pulse,) Your daughter is very ill.

SGAN. You can tell that here?

CLIT. Yes, by the sympathy there is between father and daughter.

SCENE VI

LUCINDE, LISETTE, SGANARELLE, CLITANDRE

LIS. See, Monsieur, here is a chair near her. Come, leave them to themselves.

SGAN. Why? I want to stay here.

LIS. Are you jesting? We must go away. A doctor has a hundred things to ask which it is not decent a man should hear.

CLIT. (parlant à LUCINDE à part.) Ah! Madame, que le ravissement où je me trouve est grand! et que je sais peu par où vous commencer mon discours! Tant que je ne vous ai parlé que des yeux, j'avais, ce me semblait, cent choses à vous dire; et maintenant que j'ai la liberté de vous parler de la façon que je souhaitais, je demeure interdit; et la grande joie où je suis étouffe toutes mes paroles.

Luc. Je puis vous dire la même chose, et je sens, comme vous, des mouvements de joie qui m'empêchent de pouvoir parler.

CLIT. Ah! Madame, que je serais heureux s'il était vrai que vous sentissiez tout ce que je sens, et qu'il me fût permis de juger de votre âme par la mienne! Mais, Madame, puis-je au moins croire que ce soit à vous à qui je doive la pensée de cet heureux stratagème qui me fait jouir de votre présence?

Luc. Si vous ne m'en devez pas la pensée, vous m'êtes redevable au moins d'en avoir approuvé la proposition avec beaucoup de joie.

SGAN. (à LISETTE.) Il me semble qu'il lui parle de bien près.

LIS. (à SGANARELLE.) C'est qu'il observe sa physionomie et tous les traits de son visage.

CLIT. (à LUCINDE.) Serez-vous constante, Madame, dans ces bontés que vous me témoignez ?

Luc. Mais vous, serez-vous ferme dans les résolutions que vous avez montrées ?

CLIT. Ah! Madame, jusqu'à la mort. Je n'ai point de plus forte envie que d'être à vous, et je vais le faire paraître dans ce que vous m'allez voir faire. SGAN. Hé bien! notre malade, elle me semble un peu plus gaie.

CLIT. C'est que j'ai déjà fait agir sur elle un de ces remèdes que mon art m'enseigne. Comme l'esprit a grand empire sur le corps, et que c'est de lui bien souvent que procèdent les maladies, ma coutume est de courir à guérir les esprits, avant que de venir aux corps. J'ai donc observé ses regards, les traits de son visage, et les lignes de ses deux mains; et

SCENE VIII

ELMIRE, ORGON

ELM. Quel est donc ce langage? et qu'est-ce qu'il veut dire?

ORG. Ma foi, je suis confus, et n'ai pas lieu de

rire.

ELM. Comment?

ORG.

Je vois ma faute aux choses qu'il me dit,

Et la donation m'embarrasse l'esprit.

ELM. La donation

ORG.

Oui, c'est une affaire faite.

Mais j'ai quelque autre chose encor qui m'inquiète. ELM. Et quoi?

ORG. Vous saurez tout. Mais voyons au plus tôt Si certaine cassette est encore là-haut.

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Que l'on doit commencer par consulter ensemble Les choses qu'on peut faire en cet événement. ORG. Cette cassette-là me trouble entièrement;

Plus que le reste encore elle me désespère. CLEAN. Cette cassette est donc un important mystère? ORG. C'est un dépôt qu'Argas, cet ami que je plains, Lui-même, en grand secret, m'a mis entre les

SCENE VIII

ELMIRE, ORGON

ELM. What talk is this? What does he mean?

ORG. Alas! I am in a turmoil; it is no laughing matter.

ELM. Why?

ORG. I see my fault by what he says, and the deed of gift troubles my mind.

ELM. The deed of gift

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ORG. Yes, the thing is done, but there is still something else which makes me anxious.

ELM. What is that?

ORG. You shall know all, but let us see first if a particular box is still upstairs.

END OF ACT IV.

ACT V

SCENE I

ORGON, CLEANTE

CLEAN. Where are you going?
ORG. Indeed, I do not know.

CLEAN. It seems to me the first thing to be done is to consult together concerning what steps we can take in this matter.

ORG. This box troubles me greatly; it distresses me more than anything else.

CLEAN. Then it contains an important secret? ORG. It is a trust that Argas himself, my unfortunate friend, put secretly into my hands: he selected me for this, when he fled. And, from what he told

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