» parce que c'est ton bien propre, et qu'en l'accomplissant tu seras heureux. » J'ai exprimé mes doutes sur la puissance de la philosophie pure à toucher le cœur, à incliner la yolonté à agir. Ces doutes, si je voulais bien les sonder, sont une certitude. Il s'agit donc de trouver une doctrine religieuse et morale qui présente ces caractères: 1° D'être à la portée de tous les hommes et le patrimoine de tous (Sphère de l'intelligence); 2° De fonder ses préceptes moraux sur l'amour de Dieu et l'obéissance à sa loi (Sphère du cœur); 3° De faire croire à l'efficacité d'une sanction à la loi de Dieu, par l'espérance suffisamment fondée de récompenses aux bons, et par la crainte de châtiments pour les méchands (Sphère de la volonté). Eh bien! pour nous cette doctrine est toute trouvée, c'est le christianisme! N'a-t-il pas, en effet, le catéchisme pour l'intelligence de tous, l'évangile pour notre volonté et notre cœur? Si donc en philosophie pure on peut se contenter de la doctrine de Platon, interprétée par saint Augustin et par les platoniciens modernes, nous pensons qu'en pratique et pour la conduite de la vie, il faut être chrétien. Nous regardons Platon, avec plusieurs docteurs de l'église, comme un préparateur inspiré du christianisme; la philosophie de Platon est l'aurore qui précédait le soleil. Maintenant qu'il s'est levé sur l'humanité, tournons vers lui nos esprits, nos volontés et nos cœurs, ne recherchons plus les ténèbres que sa présence à dissipées, soyons vos disciples, ô Christ, car vous êtes véritablement le verbe de Dieu, car vous êtes la vie, la vérité et l'amour. TABLE, DES MATIÈRES LIVRE V. DES SYSTÈMES RATIONALISTES. - - · Trois pos- - de la raison. — Éloge de Kant comme moraliste. Rapports de La liberté simple concept et par voie de déduction seulement. - Au- tonomie de la volonté. - Autorité objective de la raison pratique, LIVRE VI (Ce livre est le plus important) - DU BIEN, DU DEVOIR ET DU VRAI BONHEUR. Définition du bien.. pag. 89-100. - CHAP. Ier. Platon. Le bien, c'est la substance divine elle-même. Le bien moral est la ressemblance avec Dieu dans les limites du possible. - Toutes les autres définitions du bien rentrent dans celle-ci. Le bien, c'est la vérité (Volaston), c'est l'ordre (Malebranche), les rapports nécessaires qui existent entre les êtres (Montesquieu), le perfectionnement des êtres moraux (Volf), la conformité à la destination des êtres (Jouffroy). — Critique de deux fausses définitions du bien. Le bien, c'est ce qui est obligatoire (Kant), c'est la volonté de Dieu (Puffendorf). — Adoption de la définition de Platon en ce qui touche le bien en soi et le bien moral. - CHAP. II. Du bien moral ou relatif à l'homme pag. 100-108 Qu'est-ce que le possible pour nous? N'est-ce pas ce qui est conforme à notre destination? - Destination terrestre. Destination future. Universalité de cette formule. Analyse de la doctrine de Krause sur ce sujet, d'après son disciple Ahrens. (En notes.) Doctrine de Krause sur la théodicée et la morale. CHAP. III. Origine et conception du devoir pag. 109-126. Apostrophe au devoir.-Preuves par loi conscience de la conception du devoir. Les idées du bien, de loi morale, sont-elles purement subjectives ou objectives? - Système de Hégel. Il ne rend pas un compte suffisant de la réalité. - Supériorité incontestable de la doctrine de la création. - Personnalité de Dieu. Réfutation de M. Charles Dolfus. La création est éternelle quant à Dieu, temporelle pour les créatures. Saint Augustin et Fénelon.Système de Volaston. Le vrai, le bien, le beau, sont identiques. immuable nécessaire. Le bien, pour être pratiqué, ne doit pas être seulement conçu, il faut qu'il soit aimé. - Jules Simon.- Thomassin. Cousin. Nouvel éloge de ce grand philosophe. — M. Franck. - Kant, Schiller, madame de Staël. Nouvelles preuves de la personnalité divine, par la nécessité de l'amour du bien. Comparaison du Dieu du genre humain et du Dieu des panthéistes. Anathême à la loi sans législateur, à l'idéal et à l'absolu sans un sujet réel. - Ten |