Oeuvres choisies de Gresset

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Garnier., 1889 - 160 pages
 

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Page 68 - C'est pour le peuple enfin que sont faits les parents. Vous avez de l'esprit, et votre fille est sotte, Vous avez pour surcroît un frère qui radote, Eh bien ! c'est leur affaire après tout : selon moi, Tous ces noms ne sont rien, chacun n'est que pour soi.
Page 132 - En vain ce peuple affreux, sans frein et sans scrupule, De la bonté du cœur veut faire un ridicule; Pour chasser ce nuage, et voir avec clarté Que l'homme n'est point fait pour la méchanceté, Consultez, écoutez pour juges, pour oracles, Les hommes rassemblés; voyez à nos spectacles, Quand on peint quelque trait de candeur, de bonté, Où brille en tout son jour la tendre humanité, Tous les cœurs sont remplis d'une volupté pure, Et c'est là qu'on entend le cri de la nature.
Page 19 - Dont il savait le bachique jargon , Qu'aller apprendre encor les litanies, La révérence , et les cérémonies. Mais force fut au grivois dépité D'être conduit au gîte détesté.
Page 132 - Je ne le connais plus s'il n'est point honnête homme : Mais il me reste un doute; avec trop de bonté Je crains de me piquer de singularité : Sans condamner l'avis de Cléon , ni le vôtre , J'ai l'esprit de mon siècle, et je suis comme un autre.
Page 149 - De la division qu'il semait en ces lieux. Autant qu'il faut de soins, d'égards, et de prudence Pour ne point accuser l'honneur et l'innocence , Autant il faut d'ardeur , d'inflexibilité Pour déférer un traître à la société; Et l'intérêt commun veut qu'on se réunisse Pour flétrir un méchant, potir en faire justice.
Page 6 - N'aimait rien tant : même dans plus d'un cœur, Ainsi l'écrit un chroniqueur sincère, Souvent l'oiseau l'emporta sur le père.
Page 84 - L'important est d'abord que l'oncle vous déteste; Si vous y parvenez, je vous réponds du reste. Or, notre oncle est un sot, qui croit avoir reçu Toute sa part d'esprit en bon sens prétendu...
Page 78 - Oh ! non, en vérité, Mais c'est que je vois tout assez du bon côté : Tout est colifichet, pompon et parodie. Le monde, comme il est, me plaît à la folie. Les belles tous les jours vous trompent, on leur rend ; On se prend, on se quitte assez publiquement ; Les maris savent vivre, et sur rien ne contestent ; Les hommes s'aiment tous, les femmes se détestent Mieux que jamais : enfin c'est un monde charmant; Et Paris s'embellit délicieusement.
Page 41 - Ne me dédira point, je crois, de ma promesse, Ni Valère non plus. Avant nos différends, Ils se voyaient beaucoup, n'étant encor qu'enfants, Ils s'aimaient; et souvent cet instinct de l'enfance Devient un sentiment quand la raison commence. Depuis près de six ans qu'il demeure à Paris, Ils ne se sont pas vus: mais je serais surpris Si, par ses agréments et son bon caractère, Chloé ne retrouvait tout le goût de Valère.
Page 130 - Vous m'avouerez du moins que sa vie est heureuse. On épuise bientôt une société; On sait tout votre esprit, vous n'êtes plus fêté Quand vous n'êtes plus neuf; il faut une autre scène Et d'autres spectateurs; il passe, il se promène Dans les cercles divers, sans gêne, sans lien; II a la fleur de tout, n'est esclave de rien...

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