Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volume 7

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A.A. Renouard, 1817
 

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Page 328 - Ils agissent en nous quand nous pensons agir ; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir ; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite.
Page 11 - Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie en ce qu'il ne cherche point à faire pitié par l'excès de ses malheurs ; mais le succès a montré que la fermeté des grands cœurs, qui n'excite que de l'admiration dans l'âme du spectateur, est quelquefois aussi agréable que la compassion que notre art nous commande de mendier pour leurs misères.
Page 82 - Néron et la cour que d'un jour : Mais , si je l'ose dire , hélas ! dans cette cour Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense ! Que la bouche et le cœur sont peu d'intelligence ! Avec combien de joie on y trahit sa foi!
Page 140 - ... les passions, qui doivent être l'âme des tragédies , n'ont aucune part en celle-ci : la grandeur de courage y règne seule, et regarde son malheur d'un œil si dédaigneux qu'il n'en saurait arracher une plainte. Elle y est combattue par la politique , et n'oppose à ses artifices qu'une prudence généreuse , qui marche à visage découvert, qui prévoit le péril sans s'émouvoir, et qui ne veut point d'autre appui que celui de sa vertu et de l'amour qu'elle imprime dans les cœurs de tous...
Page 53 - Le vôtre toutefois m'ouvrira seul la bouche. De quoi se mêle Rome, et d'où prend le sénat, Vous vivant, vous régnant, ce droit sur votre État ? Vivez, régnez, seigneur, jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après, ou Rome, ou la nature.
Page 397 - L'Etat est florissant, mais les peuples gémissent; Leurs membres décharnés courbent sous mes [hauts faits, Et la gloire du trône accable les sujets.
Page 255 - Je sens le même feu, je sens la même audace, Qui fit plaindre le Cid, qui fit combattre Horace ; Et je me trouve encor la main qui crayonna L'âme du grand Pompée et l'esprit de Cinna.
Page 253 - Laisse aller ton essor jusqu'à ce grand génie Qui te rappelle au jour dont les ans t'ont bannie, Muse, et n'oppose plus un silence obstiné A. l'ordre surprenant que sa main t'a donné. De ton âge importun la timide faiblesse A trop et trop longtemps déguisé ta paresse, Et fourni de couleurs à la raison d'État Qui mutine ton cœur contre le siècle ingrat.
Page 328 - De la seule beauté pour qui nous voulons vivre. Si nous n'osons prétendre à sa possession, Du moins, en son péril, permettez-nous...
Page 196 - Comte, penses-y bien, et, pour m'avoir aimée, N'imprime point de tache à tant de renommée; Ne crois que ta vertu, laisse-la seule agir, De peur qu'un tel effort ne te donne à rougir. On publierait de toi que le cœur d'une femme, Plus que ta propre gloire, aurait touché ton âme; On dirait qu'un héros si grand, si renommé, Ne serait qu'un tyran, s'il n'avait point aimé...

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