le nom de Panilphe au perfonnage que nous appelons aujourd'hui Tartuffe.

LA CRITIQUE DU TARTUFFE, comédie en un acte en vers, fans nom d'auteur. Paris, in-12. 1670. Gabriel Quinet. Privilége du 17 Novembre 1669.

Cette comédie eft précédée d'une lettre fatirique fur le Tartuffe, écrite à l'auteur de la critique.

Tout le fruit qu'on peut tirer de cette critique, c'eft de voir que le premier nom que Moliere avoit donné à fon Impofteur, étoit celui de Panulphe. Au refte, l'auteur y fait de mauvaifes applications de quelques vers de Moliere, & fur-tout dans la fcéne huitiéme qui est tout-à-fait licentieuse.

ELOMIRE HYPOCONDRE, ou LES ME'DECINS VENGE'S, comédie en cinq actes en vers. Par M. le Boulanger de ChaJaflay. Paris, in-12. Charles de Sercy, 1670. Privilége du premier Décembre 1669. avec une préface.

Il n'eft pas aifé de rendre compte de cette comédie, c'est un affemblage de chofes fi monftrueufes, qu'il fatisferoit peu le lecteur. Si l'auteur a prétendu nous donner le véritable portrait de Mohere, il s'eft fort trompé.

Il paroît qu'Elomire hypocondre a été la derniére critique imprimée contre Moliere. Nous

finirons par rapporter ce qui s'eft paffé à l'occafion de la comédie des Femines favantes.

Le Mercure de 1673 nous apprend cette particularité : Sur les bruits qui couroient que M. Moliere avoit voulu jouer Ménage & l'Abbé Cotin; cet auteur fe juftifia par une harangue qu'il fit au public deux jours avant la premiére représentation de fa piéce.

On dit que les Femmes favantes de Moliere font Mefdemoiselles de...& l'on me veut faire accroire que je fuis le favant qui parle d'un ton doux. Ce font chofes cependant que Moliere défavouoit. Mais le Triffotin de cette même comédie eft l'Abbé Cotin; jufque là, que Moliere fit acheter un de fes habits pour le faire porter à celui qui faifoit ce perfonnage dans fa piéce. La fcéne où Vadius fe brouille avec Triffotin, parce qu'il critique le fonnet fur la fièvre, qu'il ne fait pas être de Friffotin, s'eft paffée véritablement chez M. B..... Ce fut M. Defpreaux qui la donna à Moliere. Moliere joua d'abord Cotin fous le nom de Tricotin, que plus malicieusement, fous prétexte de mieux déguifer, il changea depuis en Triffotin, équivalent à trois fois fot. Jamais homme, excepté Montmaur, n'a tant été turlupiné que le pauyre Cotin. On fit en 1682, peu de temps après fa

mort

*

ces quatre vers ::

Savez-vous en quoi Cotin.
Différe de Triffotin?

Cotin a fini fes jours,

Triffotin vivra toujou s

Voyez Menagiana, tome 3. p.23.Paris in-12, 17157 Florentin Delaune.

Addition de M, de la Monnoye

'Ai lû par l'ordre de Monfeigneur le Chan

mentations qui ont été ajoutées à cette nouvelle édition. Fait à Paris ce 8 Novembre 1748. JOLLY.

L

PRIVILEGE DU ROI.

OUIS par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre. A nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prevôt de & Paris, Baillis, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Notre bien-amé MICHEL-ESTIENNE DAVID Libraire à Paris, Adjoint en Charge de fa Communauté, Nous ayant fait remontrer qu'il fouhaiteroit continuer à faire réimprimer & donner au Public Les Oeuvres du Sieur Searron, tant en Profe qu'en Vers. Difcours fur l'Hiftoire Univerfelle du feu Sieur Bofuet, Evêque de Meaux, avec la continuation. La Géographie du Sieur Robbe, avec les Cartes. Les Oeuvres du Sieur Veneroni. Les Oeuvres du Pere Malbranche, Prêtre de l'Oratoire. Le NouveauTeftament du Pere Amelot, Prétre de l'Oratoire, & les avec l'Ordinaire Epitres & Evangiles de toute l'année, de la Meffe. Les Caractéres de Théophrafte du Sieur de la Bruyere, avec la fuite. Hiftoire de la Bible de Royaumont. Les Oeuvres du Sieur Abbé de Choifi, de notre Académie Françoife. Les Réfléxions fur la mifericorde de Dieu, par feue Notre très-chere Confine la Ducheffe de la Valiere Les Loix Civiles, par le Sieur Domat. Les Oeuvres du Sieur Corneille. Les Oeuvres du Sieur de Moliere. Les Oeuvres du Sieur Racine. Les Fables de La Fontaine. L'Hiftoire de Dom-Quichotte, avec la fuite de Avelnaneda. Oeuvres de Moriceau. Oeuvres de SaintEvremond. Oeuvres de Mde, de Ville-Dieu. Inftruction

pour les Jardins Fruitiers & Potagers, par le Sieur de la Quintinie. Hiftoire de l'Empire, par le Sieur Hei "Contes de Fées, par M. de Daunois. Le Ménage des Champs & de la Ville, ou Nouveau Cuifinier & Jardinier François, par Liger. Pratique de la Perfection Chrétienne de Rodriguès, par le Sieur Abbé Regnier Defmarais. Les Homélies & Difcours fur la Vie Eccléfiaftique, par le Sr. Abbé Lambert. Les Prônes de Joly. Les Oeuvres du Sieur Thiers. Biblia Sacra Vulgata Editioais, cum Notis chronologicis, hiftoricis & geographicis, illuftrata unà cum facra Chronologia atque Geographia Vitrei, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de continuation de Privilége fur ce néceffaires; offrant pour cet effet de les faire réimprimer en bon papier & beaux caractéres, fuivant la feuille imprimée & attachée pour modéle fous le Contre-fcel des Préfentes. A CES CAUSES, Voulant traiter favorablement ledit Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes de faire réimprimer lefdits Livres ci-deffus fpécifiés, en tels volumes, forme, maniere & grandeur, conjointement ou feparément, & autant de fois que bon lui fem lera, fur papier & caractéres conformes à ladite feuille imprimée & attachée pour mcdéle fous notredit contrefcel, & de les vendre, faire vendre ou débiter par tout notre Royaume, pendant le tems de dix années confécutives, à compter du jour de l'expiration des précédens Priviléges. Faifons défenfes à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffarce: comme auffi à tous Libraires Imprimeurs, & autres, d'imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire lefdits Livres ci-deffus expofés, en tout ni en partie ni d'en faire aucuns extraits fous quelque prétexte que ce foit, d'augmentation, correction, changement de titre, ou autrement, fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, on de ceux qui auront droit de lui; à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, de dix mille livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'HôtelDieu de Paris, l'autre tiers audit Exposant, & de tous

dépens, dommages & intérêts. A la charge que ces Prefentes feront enregiftrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d'icelles : Que Timpreffion defdits Livres fera faite dans notre Royaume, & non ailleurs, & que l'Impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui JuroAvril 1725.Et qu'avant que de les expofer en vente, les Manufcrits ou Imprimés qui auront fervi de copie à l'impreffion defdits Livres, feront remis dans le même état où les approbations y auront été données, és mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France le Sieur CHAUVELIN, & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans notre Bibliotheque publique un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notredit trèscher & féal Chevalier Garde des Sceaux de France, le Sieur CHAUVELIN; le tout à peine de nullité des Préfentes. Du contenu defquelles Vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant, ou fes ayans caule, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur föit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie defdites 'réfentes, qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin defdits Livres, foit tenue pour dûement fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers & Secrétaires, foi foit ajoutée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent, de faire pour l'exécution d'icelles tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires : CAR tel eft notre plaifir. DoNNE' à Versailles le trenteuniéme jour du mois de Décembre, l'an de grace mil sept cent trente-trois, & de notre Régne le dix-neuviéme. Par le Roi en fon Confeil. SAINSON.

Regiftré fur le Regiftre VIII. de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No. 647. fol. 653, conformément aux anciens Réglemens, confirmés par celui du 28 Février 1723. A Paris le 8. Janvier 2734. G. MARTIN, Syndic,

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