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à la condition expresse que, sous ce rapport comme sous tous les autres, les pavillons de toutes les nations seront traités sur le pied d'une parfaite égalité.

« Art. 17. Une commission sera établie et se composera des délégués de l'Autriche, de la Bavière, de la Sublime Porte et du Wurtemberg (un pour chacune de ces puissances), auxquels se réuniront les commissaires des trois principautés danubiennes, dont la nomina tion aura été approuvée par la Porte. Cette commission, qui sera permanente : 1° élaborera les réglements de navigation et de police fluviale; fera disparaître les entraves, de quelque nature qu'elles puissent être, qui s'opposent encore à l'application au Danube des dispositions du traité de Vienne; 3° ordonnera et fera exécuter les travaux nécessaires sur tout le parcours du fleuve; et 4° veillera, après la dissolution de la commission européenne, au maintien de la navigabilité des embouchures du Danube et des parties de la mer y avoisinantes.

Art. 18. Il est entendu que la commission européenne aura rempli sa tâche, et que la commission riveraine aura terminé les travaux désignés dans l'aricle précédent, sous les nos 1 et 2, dans l'espace de deux ans. Les puissances signataires réunies en conférence, informées de ce fait, prononceront, après en

ente jouira des mêmes pouvoirs que ceux dont la commission européenne aura été investie jusqu'alors.

» Art. 19. Afin d'assurer l'exécution des règlements qui auront été arrêtés d'un commun accord, d'aprés es principes ci-dessus énoncés, chacune des puissances contractantes aura le droit de faire stationner en tout emps deux bâtiments légers aux embouchures du Danube. »

Pendant que je méditais sur la portée de ces articles du traité du 30 mars, tout en rendant justice au comfort dont les voyageurs sont entourés sur les paqueoots autrichiens, je me demandai si une concurrence ne pourrait pas s'établir dans le service de la navigation du Danube, concurrence aussi utile aux contrées que baigne ce fleuve dans un cours de sept cents lieues, qu'aux immenses intérêts qu'il représente, comme rait d'union de l'Europe et de l'Orient.

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Ma pensée se porta naturellement sur les paquebots lu Rhône qui ont été si utiles pendant la guerre de Crimée, et qui méritent bien la récompense que leur apporterait une paix à la conquête de laquelle ils ont contribué.

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A mesure que je me rapprochais de Galacz et de Brahiloff, de ces deux riches entrepôts des céréales des principautés danubiennes, j'étais de plus en plus

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lacz, il faut s'occuper du présent avant de s'égarer dans l'avenir, quelque important, quelque réalisable que soit cet avenir.

Mon arrivée à Galacz coïncidait avec une série d'évé

nements de la plus haute gravité pour les principautés danubiennes. Conformément aux stipulations arrêtées dans les conférences de Paris, une importante portion de territoire se trouvait annexée à la Moldavie, d'après les travaux de la commission chargée de la délimitation des frontières de la Russie et de la Turquie. Cette portion de territoire était détachée de la Bessarabie; en même temps avait lieu le départ des troupes autrichiennes, qui occupaient les principautés, depuis plus de deux ans, tandis que l'escadre britannique quittait la Mer Noire et le Bosphore. Durant mon voyage de Pesth à Galacz, j'avais rencontré sur le Danube de nombreuses embarcations, chargées de soldats autrichiens. Ainsi l'occupation étrangères ne gênait plus les populations dans la libre manifestation de leurs droits et de leurs vœux. Non-seulement le traité de Paris, en date du 30 mars 1856, s'exécutait Joyalement, franchement; mais de plus se trouvaient accomplies les conditions du protocole du 6 janvier 1857, jda popol

J'assistais donc à cette espèce de reprise de posses

élections surtout quand il s'agit de réorganiser un État; et le souvenir de tous les orages populaires qui ont assailli la France, depuis quarante années, en me rappelant nos longues vicissitudes m'alarmaient un peu sur la manière dont les Moldaves et les Valaques - sortiront de cette épreuve.),

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En quelques annéés la population de Galacz a doublé elle s'élève à environ 75,000 habitants; ce - chiffre n'a pas besoin de commentaires; il prouve tout ce qu'il y a de vitalité et dé puissance dans l'admirable situation de cette ville, dont le rapide développement tient du prodige. A vingt heures de distance d'Odessa, ‚à trois jours de navigation de Constantinople, à laquelle da relient les paquebots des messageries impériales françaises, Galacz n'attend que l'organisation définitive de la Moldavie et la création de bonnes voies de communication pour devenir une cité commerciale de premier ordre, un des plus riches entrepôts de l'Európe....

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La navigation du haut Danube s'amélioré sans cesse; j'en ai pu juger par moi-même dans mon trajet, de Pesth à Galacz; et cette amélioration doit être com- plétée, maintenant que ce fleuve devient tout à fait européen, universel, qu'il cesse d'être l'objet de restrictions que le traité de Paris a totalement suppri

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Cette question du haut Danube est d'autant plus importante que par ce fleuve les deux principautés se rattachent étroitement à l'Europe occidentale et septentrionale. Dans l'état actuel du service des paquebots autrichiens, le Danube ne remplit que d'une manière imparfaite sa mission à l'égard de la Moldavie et de la Valachie; non-seulement la navigation est longue, dispendieuse pour les voyageurs comme pour les mar chandises; mais à l'égard de ces dernières, les douanes autrichiennes élèvent fréquemment des difficultés, op-. posent des lenteurs, dont les Moldaves se plaignent avec raison. Ainsi, à Galacz, où les goûts sont essentiellement français, de même qu'à lassy et à Bucharest, j'ai appris que les articles parisiens, expédiés par la voie du Danube, n'arrivent jamais à la date où on les attend. S'il s'agit de modes, de nouveautés, de produits ayant une saison spéciale, on reçoit souvent au printemps les toilettes qui auraient dû figurer aux bals et aux soirées d'hiver. La douane autrichienne multiplie les formalités et les lenteurs au point de forcer les consommateurs moldaves et valaques à s'adresser à Vienne au lieu d'écrire à Paris.

Du côté du bas Danube, les communications n'offrent pas le même inconvénient; mais la distance à franchir

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