montagnes du Jurjura, quand il s'agit de soumettre les Kabyles; sur le littoral de la Chine, pour punir le meurtre des missionnaires catholiques.

Ces faits que j'exprime dans ces pages écrites sous l'influence d'une conviction sincère et profonde, ce n'est point à Paris qu'ils m'ont le plus frappé, bien que Paris offre, sous le règne de Napoléon III, le plus imposant, le plus magnifique tableau, un tableau que rehaussent par leur présence successive la plupart des souverains et des princes de l'Europe. Mais, dans l'enceinte de Paris, mon patriotisme de Français aurait pu me faire illusion; d'ailleurs, je n'aurais été que l'écho de mes lectures, ou des opinions d'autrui, en épétant ce que plusieurs écrivains distingués ont dit sur les principautés danubiennes.

J'ai donc quitté Paris pour me rendre à Galacz et lassy, pour aller recueillir en Moldavie les éléments le la brochure que je publie aujourd'hui à Bruxelles, t où je m'empresse de consigner les sympathies unaimes dont la France est l'objet aux bords du Rhin omme aux bords du Danube, sur le littoral de la mer Noire comme sur les grèves de l'Océan germanique.

Dans tous les pays que j'ai traversés durant un oyage de quelques mois, dans les villes, dans les ampagnes, sur les paquebots à vapeur comme sur es chemins de fer, partout j'ai ressenti un légitime

rançais. Partout, Jai rencone unu appréciation juste et sympathique des immenses services que nos soldats et nos marins ont rendus à la civilisation dans cette guerre où la France, étrangère à toute pensée d'agrandissement de territoire, ne poursuivait que la conquête de la paix. Cette paix, si no, blement conquise, chaque jour la confirme et la consolide. Treize mois écoulés depuis la signature du traité de Paris en complètent l'une après l'autre toutes les garanties.

dis de 50 mars formatio

l'œuvre

La mer Noire neutralisée se trouve ouverte à la marine marchande de toutes les nations. Libre d'entraves, le commerce n'y est assujetti qu'à des règlements tutélaires, à des précautions de santé, de douane, de police, conçus dans une pensée favorable au développement des transactions et des relations d'intérêts. Dans les principaux ports de cette mer, la Russie et la Turquie vont admettre des agents consulaires dont l'intelligent concours achèvera d'imprimer la plus active impulsion à l'essor du commerce, aux travaux de l'agriculture et de l'industrie. '

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La navigation du Danube, affranchie de toute redevance, sera bientôt délivrée des obstacles matériels qui nuisaient à ce beau fleuve; en même temps tombent les barrières apportées par des restrictions qui ne sont plus dans les mœurs de notre époque. Les

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amis de toutes les puissances signataires du traité du 30 mars, vont bientôt subir la plus heureuse des transformations. La science des ingénieurs y complétera l'œuvre de la diplomatie.

Les frontières de la Russie et de la Turquie se trouvent réglées en Bessarabie. La commission chargée de ce soin a terminé ses travaux.

Maintenant il ne reste plus qu'à fixer d'une manière stable les destinées des principautés danubiennes. Les puissances signataires du traité du 30 mars poursuivent ce grand résultat avec la maturité qu'il exige. Le jour où sera résolue cette grave difficulté, ce jour là sera détruit le dernier germe de dissentiment qui pourrait nuire au maintien de la paix, et altérer ou déchirer le traité de Paris: car la Moldavie et la Valachie ressemblent, depuis trop longtemps, à la pomme de discorde de la mythologie antique.

Par la comparaison du passé et du présent, voyons quel doit être l'avenir de ces intéressantes contrées, jadis si malheureuses, dignes de tant de sympathies, et auxquelles la politique de la paix, sanctionnée par le traité de Paris, apporte enfin mieux que l'espérance de la réparation durable, définitive de leurs infortunes séculaires.

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des Daces,

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pereur Aug franchiren romaines; Domitien u

le nom de Trajan aff rajane, d Daces.

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I

LA MOLDAVIE ET LA VALACHIE.

Ces deux contrées firent jadis partie du vaste pays es Daces, contre lesquels les légions romaines comattirent pour la première fois sous le règne de l'emereur Auguste. Plus tard, sous Domitien, les Daces. anchirent le Danube, et attaquèrent les possessions ɔmaines; ils vainquirent les légions et imposèrent à omitien un tribut déguisé par la vanité impériale sous nom de subside ou pension, dont les victoires de rajan affranchirent Rome, où fut élevée la colonne ajane, qui conserve le souvenir de la défaite des

aces.

Mais les vaincus ne voulurent pas rester dans un ays qui avait perdu son indépendance; ils émigrèrent