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étre bien Aintiam brillant soccès dál, tantôt aula bøántéz umfőn àj l'esprit ; quelquefois à la fortune sa ¿la puissance, et souvent même au hasard, décide la manière dont on doit êsket ipbur réussir? Unbihefche à imiter celui bu belle qu'on admite, at l'espoir d'obtenir le même succès par cette imiş tation aveugle tellement, qu'on copies indistinc tement les défials et les qualités de la personne dont on envie Péelat ? Þes défauts même étant plus faciles à saisir, sont quelquefois ce qu'on copie avée le plus d'empressementvols sunnen eloff.

Les ébartisans d'Alexandre avaient le coupene ché comme lui; il leur était plus facile d'imiter soffattiude que son génie Peu de femmes pouvarents selflatterq@avoir ¡Yespritzet lapgrâce de Ninon raulsiṛla plupart de ses rivales ne prirent d'ellè que sa coiffure euson inconstance,olquoqaal 201'entre dans un salon je vois plusieurs dames remarquables par leur beauté, leur décence, leur modestie; tristement assises loin des hommes, et presque oubliées par eux. Dans un coin de l'appar teaient j'entends du bruit: j'aperçois une femme Vene avec plus de luxe que de goûtg sa taille est commune, son teint n'a qu'un éclat emprunté ; ses traits chiffonnés n'ont ni grace ni noblesse; sa voix este aigre, son regard hardi; elle est entourée Tadorateurs; ils n'ont d'yeux et d'oreilles que pour

elle. Je demande à mon voisin quelle est cette femme: C'est madame Dorlis, me dit-il, une femme charmante. Mais elle n'est pas bellé.

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Il est

— Oh! hon. — Pas même très-jolie. vrai. A-t-elle de l'esprit? Pas précisément; mais beaucoup d'usage du monde et de vivacité. Elle a sans doute des talens? Non. Quel

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mérite lui trouvez-vous donc ? C'est une femme à la mode, une femme charmante.»> Quelques jours après je vis plusieurs de ces beautés délaissées qui m'avaient frappé ; vêtues, coiffées comme madame Dorlis; elles croyaient, en imitant sa parure, s'attirer les hommages que l'objet de leur jalousie ne devait qu'à sa vivacité, à sa hardiesse et à sa coquetterie.

peu

Madame T....., madame R....., éblouissantes par la beauté de leurs formes, la régularité de leurs traits, la blancheur de leur peau, l'élégance de leur taille, s'habillent un jour à la grecque et nous cachent de leurs charmes : on les suit aux promenades publiques, on les entoure dans les cercles, on les applaudit aux spectacles: l'admiration, l'ivresse sont au comble. Le lendemain Paris est rempli de femmes longues, maigres, grosses, courtes, sèches, jaunes ou noires; le sein découvert, les bras sans manches et la gorge nue; qui bravent le rire et la critique, et se croient des Aspasies.

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En arrivant de l'armée, un jeune homme tombe malade; son oncle voudrait faire venir M. A...., vieux médecin très-expérimenté; la société s'y oppose, ce serait un meurtre.... Il faut absolument faire venir le docteur S.... « Est-il savant?- Non. -Est-il assidu? Il n'en a pas le temps. - A-t-il suivi les hôpitaux?-Fi donc, il ne voit que la bonne compagnie. - Quel est donc son mérite? - Il ne croit pas à la médecine; c'est un homme charmant, il est rempli d'esprit, il devine votre maladie en vous regardant, il parle politique à merveille, toutes les femmes en raffolent. » L'esculape fait de courtes visites, donne de petits sirops et de grandes espérances; le jeune officier meurt, et le docteur n'en est pas moins le médecin à la mode.

Il faut convenir cependant que la mode n'a pas été toujours, et partout, si extravagante. A Sparte elle fut soumise, pendant trois siècles, à la raison et à la vertu.

A Sybaris on aimait tant le repos, on craignait à tel point les innovations et les orages qu'elles produisent, que, suivant une vieille coutume, tout homme qui voulait proposer une nouvelle loi devait se présenter la corde au cou; et si la loi n'était pas jugée assez nécessaire pour qu'on l'adoptât, il était pendu.

Plutarque rapporte un fait attesté par Xénophon: il dit que, dans une ville de Syrie, la mode de la constance s'était tellement, établie que, pendant l'espace de sept ans, aucune femme ne se rendit coupable d'infidélité.

Malgré mon respect pour l'auteur grec, je ne croirai à son anecdote que lorsque j'aurai vu une semblable mode s'établir seulement pour six mois à Paris. Au reste, il ne faut désespérer de rien; peut-être verrons-nous un jour la sagesse, la modestie, l'indulgence, la raison et la fidélité à la mode : tout dépend des dames; nous sommes toujours ce qu'elles veulent que nous soyons, et c'est avec raison que M. de Guibert a dit :

Les hommes font les lois, les femmes font les mœurs.

DE L'AMITIÉ.

ARISTOTE disait souvent: O mes amis! il n'y a plus d'amis; et Caton prétendait qu'il fallait tant de choses pour faire un ami, que cette rencontre ne se trouvait pas en trois siècles.

Un jeune soldat persan venait de se couvrir de gloire en gagnant le prix de la course avec un superbe cheval; Cyrus lui demanda s'il consentirait à lui céder ce cheval pour son royaume. Non, Seigneur, lui répondit le soldat; mais pour un ami véritable, si vous pouvez me le trouver.

Tout ceci prouve que les anciens croyaient avoir peu d'amis, et qu'ils sentaient le prix et la rareté de l'amitié.

Nous ne sommes assurément pas comme eux; non-seulement nous avons des amis en foule, et nous en trouvons partout, mais il n'y a pas même de nom plus prodigué, plus prostitué que celui d'ami; il devient souvent dans notre langue un terme de familiarité ou de mépris. — Mon ami,

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