Bulletin de la Société agricole, scientifique & littéraire des Pyrénées-Orientales, Volume 54

Couverture

À l'intérieur du livre

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 550 - Calais, les préparatifs et les circonstances d'un passage de mer conduisent gnuiuellemtot l'esprit à l'idée d'un changement ; mais ici, sans passer une ville,. une barrière, ou même une muraille, on entre dans un nouveau monde. Des pauvres et misérables routes de la Catalogne, vous passez tout d'un coup sur une noble chaussée, faite avec toute la solidité et la magnificence qui distinguent les grands chemins de France : au lieu de ravines, il ya des ponts bien bâtis, et d'un pays s;m\ ;ige,...
Page 329 - ... manquoient aux troupes, et il annonça que tout étoit à craindre pour l'avenir , si l'on ne remédioit promptement au mal. Après des retardemens forcés dont il gémissoit, il entra le 8 mai en Lampourdan , pour faire une diversion, et subsister aux dépens de la Catalogne. Il alla camper jusqu'aux bords du Ter, à une lieue de Girone. Les ennemis étoient retranchés de l'autre côté de la rivière , dans un poste inattaquable. Il resta dix-huit jours en leur présence; il s'avança même...
Page 329 - Louis xiv demanda que le même plan fût suivi en Espagne, et il n'y eut qu'une voix pour y consentir. Les raisons du duc de Noailles, sans être encore soutenues par les succès de Philippe v, ayant déterminé à l'entreprise de Girone, il retourna promptement en Roussillon. Il y arriva au commencement de novembre, mais ne trouva rien de prêt, ni subsistances ni voitures (»). C'étoit une création à faire, comme il le disoit.
Page 264 - Henri 1v : peut-être jugera-t-on de la différence des rois par la manière différente de leur exprimer ses sentimens. Comme la disette de fourrage se faisoit sentir , et que les chaleurs devenoient excessives , le duc prit le parti de rentrer en Roussillon. Il quitta Jonquières avec la plus grande tranquillité, et alla camper à Maurellas, où la température de l'air, l'abondance des vivres et la bonté des eaux étoient fort désirables pour les troupes. Ce campement, si près de la frontière,...
Page 284 - Quoique cette campagne n'annonçât rien de satisfaisant, Noailles désiroit toujours et avoit espéré jusqu'alors de se mettre à la tête de l'armée. Mais, ses douleurs augmentant, et les médecins assurant qu'il ne seroit point en état d'agir, quand même il pourroit dans quelque temps monter à cheval, il dépêcha un courrier au duc de Vendôme, pour le prier de venir incessamment prendre sa place. Il manda au Roi qu'il ne l'auroit pas fait si tôt, sans la nécessité indispensable qu'il...
Page 324 - Cette place étoit inutile à l'Espagne; on auroit dû la raser : ne l'ayant pas fait, il importait extrêmement de ne la pas abandonner aux ennemis. On se proposoit d'ouvrir par la Cerdagne une communication avec le duc d'Orléans, et d'agir de concert avec ce prince, après avoir reçu quelques renforts. On l'espéra en vain. Le prince et Noailles reçurent ordre d'envoyer une partie de leur infanterie en Provence, où le duc de Savoie et le prince Eugène étoient entrés pour faire le siége...
Page 257 - ... ordres d'un capitaine nommé Berthelin, rencontra, une heure avant le jour, un corps de cinq cents chevaux espagnols, le chargea, le rompit trois fois, et revint au camp presque sans perte. Les ennemis perdirent leurs chefs; cinquante des leurs furent tués, ou dangereusement blessés. Cependant les chaleurs excessives tarissoient les eaux, ou les rendoient si mauvaises, que les chevaux ne vouloient pas en boire. Les ennemis approchoient, et se fortifioient tous les jours; les officiers généraux...
Page 262 - La campagne de 1692 ne sera que l'exécution de l'ancien plan de Louvois pour une guerre où l'on vouloit très.peu hasarder, où l'on donnoit très-peu de secours, et dont l'objet principal étoit de garantir la frontière d'une invasion. Le duc de Medina-Sidonia, piqué des reproches de sa cour et des plaintes de sa province, vouloit absolument se signaler par quelque entreprise. Pénétrer en France et y faire des conquêtes lui paroissoit l'unique moyen d'effacer la honte des armes espagnoles....
Page 329 - Il jugeoit avec raison que la guerre étoit l'unique moyen de parvenir à la paix ; que le meilleur moyen d'obtenir des conditions moins dures étoit de faire perdre aux ennemis l'idée de conquérir l'Espagne; que la prise de Girone seroit pour eux un coup mortel ; que la France, malgré ses disgrâces, pourroit encore les faire bientôt repentir de leur barbare obstination.
Page 329 - entière de prendre, de concert avec mon neveu, le « parti que vous jugerez le plus avantageux. » Cette marque de confiance étoit peu commune dans un temps où les fautes des généraux et les malheurs de l'Etat inspiroient de justes inquiétudes. Noailles, malgré la diminution de ses forces, resta jusqu'au 22 juillet dans la Catalogne, du côté de Rosés. Les ennemis ayant passé le Ter, il ne lui restoit d'autre parti à prendre que de rentrer dans le Roussillon : il y cantonna les troupes....

Informations bibliographiques