Oeuvres primitives de Fréderic II, roi de Prusse; ou, Collection des ouvrages qu'il publia pendant son règne, Volume 1

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Aux dépens des associés, 1805
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 120 - Il ya d'autres temps où le monde, moins agité, ne paraît vouloir être régi que par la douceur, où il ne faut que de la prudence et de la circonspection; c'est une espèce de calme heureux dans la politique, qui succède ordinairement...
Page 133 - La guerre, en général, est si féconde en malheurs, l'issue en est si peu certaine, et les suites en sont si ruineuses pour un pays, que les princes ne sauraient assez réfléchir avant que de s'y engager.
Page 7 - Spinosa sapoit les fondemens de la foi, et ne tendait pas à moins qu'à renverser l'édifice de la religion ; Machiavel corrompit la politique , et entreprit de détruire les préceptes de la saine morale : les erreurs de l'un n'étaient que des erreurs de spéculation , celles de l'autre regardaient la pratique.
Page 24 - Libye et du Barca ne serait guère redoutable, et qu'un million de panthères, de lions et de crocodiles ne vaut pas un million de sujets, des villes riches, des ports navigables remplis de vaisseaux, des citoyens industrieux, des troupes, et tout ce que produit un pays bien peuplé. Tout le monde convient que la force d'un Etat ne consiste point dans l'étendue de ses bornes, mais dans le nombre de ses habitants.
Page 232 - C'est, ou pour forcer l'ennemi à lever le siège d'une place qui vous serait convenable, ou dans la vue de le chasser d'une province dont il s'est emparé, ou de pénétrer dans son pays, ou de faire un siège, ou de réprimer son opiniâtreté, lorsqu'il refuse de faire la paix , ou enfin pour le châtier d'une faute. Vous obligerez encore l'ennemi de combattre, quand vous viendrez, par une marche forcée, vous mettre sur ses derrières, et lui couper ses communications ; ou quand vous menacerez...
Page 89 - ... plus sensé à l'arrivée de l'événement.] Machiavel propose [en ce chapitre] cinq questions aux princes, tant à ceux qui auront fait de nouvelles conquêtes qu'à ceux dont la politique ne demande qu'à s'affermir dans leurs possessions. Voyons ce que la prudence pourra conseiller de meilleur, en combinant le passé avec le futur, et en se déterminant toujours par la raison et [par] la justice. Voici la première question: si un prince doit désarmer des peuples conquis, ou non. Je réponds...
Page 72 - ... que dans des cas désespérés et pareils à ceux où un homme se sentant un membre gangrené, malgré la tendresse qu'il a pour lui-même, se résoudrait à le laisser retrancher, pour garantir et pour sauver du moins par cette...
Page 176 - Ils ont tous le même but, qui est d'engager l'ennemi à faire les fausses démarches qu'on souhaite qu'il fasse. On les emploie pour cacher le vrai dessein , et pour lui faire illusion, en affectant des vues qu'on n'a pas. Quand les troupes sont à la veille de s'assembler , on leur fait faire plusieurs contremarches , pour donner l'alarme à l'ennemi , et pour lui cacher le point où l'on veut assembler l'armée, et pénétrer. Si c'est dans un pays où il ya des forteresses , on va se camper dans...
Page 151 - Les règles pour les fourrages, dans les villages, sont à peu près les mêmes. La seule différence qu'il y ait est que l'infanterie se placera autour du village, et la cavalerie en arrière, dans un terrain propre à la faire agir. On ne fait fourrager qu'un seul village à la fois, et puis un autre , afin que les troupes de la chaîne ne soient pas trop dispersées. Les fourrages, dans un pays de montagnes, sont les plus difficiles. Il faut que la plus grande partie de leur escorte ne soit composée...
Page 120 - Il faut donc nécessairement que ceux qui doivent gouverner le monde , cultivent leur pénétration et leur prudence : mais ce n'est pas tout; car, s'ils veulent captiver la fortune, il faut qu'ils apprennent à plier leur tempérament sous les conjonctures , ce qui est très-difficile.

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