pieds (1,95); la face des murs, qui doit être cachée, est tirée au cordeau et parementée, astreindre l'ouvrier à la régularité; mais pour on y restape ensuite les débris dont on veut se débarrasser, afin de ne laisser aucun vide entre ces murs et le terrain auquel ils servent d'appui.

Les paremens vus sont plus soignés que ceux qui doivent être cachés, et l'on y emploie aussi les plus belles pierres : le massif de ces murs, qui est compris entre les deux paremens, est composé de blocage posé à la main et bien garni. Les pierres, qui sont de grès quarzeux à grain plus ou moins fin, s'extraient de l'intérieur même, où l'on a ouvert plusieurs carrières, afin de diminuer les frais de transport le mortier dont on fait usage, est fait avec un schiste tendre et pourri, provenant de l'intérieur de la mine et délayé dans un peu d'eau.

Les précautions indispensables à prendre pour la confection de ces murs, consistent dans l'ouverture d'une voie provisoire, solidement boisée, de 4 mètres environ de largeur, divisée en deux parties par une ligne de bois qui sert à la soutenir. On n'embrasse jamais plus de 10 mètres de construction à la fois, et souvent moins, si le défaut de solidité du toit s'y oppose; une partie du mur étant achevée, et le mortier ayant acquis la solidité convenable, on retire le boisage pour le faire servir en avant, et ainsi de suite.

Les murs placés au pied des puits, à l'entour des cabinets de chargeage, ont depuis 6 jusqu'à 12 pieds de haut; on n'y emploie que des pierres plates plus ou moins fortes, et ces constructions, qui exigent beaucoup de solidité, sont toujours faites à chaux et à sable.

Ce mode de soutènement, qui participe et du boisage et du muraillement, s'exécute depuis long-temps dans certaines mines de Hongrie; mais il paraît que M. Noël, directeur des mines de Litry est le premier qui l'ait fait exécuter en France.

Voici le sous-détail du prix d'une toise, ou de 2 mètres courans, d'une galerie muraillée par cette methode.

Extraction de la pierre.

Transport, prix moyen.
Maçons, manoeuvres, payés ensemble
à raison de 3 75° par toise car-
rée, ce qui donne pour une hau-
teur de 6 pieds 9 pouces.

Préparation du mortier.

.

Posage et enlèvement des bois visoires..

f

41 50c 4 50

16 710

.

16 71

6 40

Pour 2 chapeaux ou billes, 32 picots

et 2 soles en chêne.

Report.

Entretien de ces bois, auxquels on suppose une durée moyenne de

Sous-détail de la valeur du boisage d'une galerie de Litry, ayant en dedans du bois les mêmes dimensions que les voies muraillées.

Prix comparatifs.

4 Bois ou poites de 9 pieds de long (3TM), contenant 18 bûches, mesure nor

mande; ci.

2 Chapeaux ou billes de 6 pieds (2TM).

96 Esclèmes ou picots

34 Bûches.

Façon, transport et posage.

18 bûches.

4

12

34 bûches. 18f 70€

M. Noël ne porte la durée de ce boisage qu'à 2 ans; M. Duhamel le porte à 3: l'entretien annuel est donc de.

218

7

28f =C

Différence à l'avantage du boisage, 13 42o.

Mais comme on peut porter sans exagération la durée du muraillement à quarante ans, et qu'à cause de la charge et de la rupture des bois on ne peut estimer celle du boisage qu'à trois au plus, il s'ensuit que l'on sera obligé de renouveler treize fois le boisage pendant quarante ans, ce qui en porterait la dépense à 364: diffèrence énorme à l'avantage du muraillement, mais qu'il faut diminuer de moitié environ, à cause de l'entretien et du renouvellement des chapeaux, des soles et des picots, qui sont supportés par les deux murs. Il faut donc donner la préférence au muraillement voûté, toutes les fois que les localités ne s'y opposent pas.

S. 10.

Muraillement des puits de différentes espèces.

Rien ne s'oppose à ce que l'on muraille les puits carrés; mais quand il s'agit d'un puits neuf, on doit, par cela seul que l'on a l'intention d'adopter ce mode de consolidation, lui donner la forme ronde ou ovale; parce que les murs droits s'opposent fort mal à la poussée des terres, tandis que les arceaux les soutiennent parfaitement.

Si cependant on se décide à remplacer le boisage pourri d'un puits carré par un muraillement complet, il faut au moins donner à chacun de quatre murs une petite cour

bure en dehors et arrondir les angles, afin d'opposer à la pression une résistance autre que celle d'un mur plat monté d'aplomb. Cette opération, qui est assez difficile quand les vieux bois sont en très-mauvais état, exige que l'on commence la maçonnerie à partir du fond du puits, et que l'on étançonne fortement le vieux boisage à mesure qu'on en détache les cadres et que le muraillement s'élève.

Quand, au contraire, on fait le muraillement à mesure que les mineurs descendent, et que l'on a de grands bancs à traverser, qui ne peuvent se soutenir d'eux-mêmes, alors on a recours à d'autres moyens pour soutenir la maçonnerie déjà faite, ainsi que nous le verrons bientôt.

Les puits carrés longs sont les plus commodes pour le service, mais ils se muraillent plus difficilement que les puits ronds, qui, à leur tour, ne présentent pas, à beaucoup près, toutes les facilités que l'on trouve dans les premiers, en sorte que, pour profiter des avantages des uns et des autres, je conseille d'adopter les puits ovales, toutes les fois qu'ils devront réunir le passage des tines à celui des échelles et des pompes.

Le muraillement d'un puits ovale de 9 pieds de long et 5 de large (3TM sur 17,66) [pl. XXIV, fig. 2, et pl. XXVII, fig. 1] a été exécuté de la manière suivante aux mines du Lardin, département de la Dordogne. Après