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Explication des planches VII et VIII, qui sont consacrees à la sonde et à ses divers outils.

PLANCHE VII.

Figure 1 et 3. Assemblage de deux alonges.
Fig. 2. Tète de la sonde portant son anneau.
Fig. 4 et 6. Le T et l'étrier servant à soulever et å
tourner la sonde.

Fig. 5. Le tourne-à-gauche en fer.

PLANCHE VIII.

Fig. 1. La tarière.

Fig. 2. Le double tire-bourre.

Fig. 3. La curette.

Fig. 4. Le burin bonnet de prêtre ou batte à beurre. Fig. 5. Le burin plat.

Fig. 6. Le burin courbe.

Fig. 7. La cloche d'accrocheur.

Fig. 8. Le burin hardi.

A tous ces outils il faut souvent en ajouter d'autres que les circonstances locales exigent et qu'il faut assortir à la nature des terrains; mais ceux que nous avons figurés ici, sont les plus ordinairement employés dans la recherche de la houille, par exemple. L'exécution des puits artésiens en demande plusieurs qui sont particuliers à cette belle opération, et qui sont décrits et figurés dans l'ouvrage de M. Garnier déjà cité.

CHAPITRE II.

Exploitation proprement dite.

S. 1. Des outils de mineur et de l'éclairage.

S. 2. Consistance, entaille et abattage de la roche. à la poudre, etc.

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S. 3. Des divers moyens de descendre dans les mines.
Beines, échelles, escaliers.

S. 4. Exploitation des tourbières.

S. 5. Exploitation des carrières.

S. 6. Exploitation des mines en masses - en couches et en filons puissans en couches de moyenne épaisseur

couches minces.

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minerai dans les mines.

S. 7. Exploitation des minerais par lavage.

en

Triage du

S. 8. Exploitation du sel gemme, des terres et des eaux salées.

S. 1.*

Des outils de mineur.

Avant de décrire tous les moyens que l'on met en œuvre pour exploiter ou pour arracher les roches et les minerais qui font l'objet de l'exploitation des mines, des minières et des carrières, il est indispensable de faire connaître la série des outils dont on fait usage pour l'entaille et l'abattage de la roche, ainsi que ceux qui servent au tirage à la poudre, à l'éclairage et à la descente des ouvriers dans les puits; car nous serons ob

ligés d'en parler à chaque instant, en décrivant les différens travaux de mine.

Je divise les outils du mineur en trois groupes; savoir:

er

1. groupe. Les pics, les coins, les battrans, les palfers, les pelles et les râcles.

2. groupe. Les masses, les pointes, les pointrolles, les pistolets ou burins, les curettes, les épinglettes, les bourroirs et les dragues.

3. groupe. Les lampes, les chandeliers, les lanternes et les briquets.

Le premier groupe est consacré à l'abattage de la roche;

Le second, au tirage à la poudre,

Et le troisième, à l'éclairage.

La charge se compose de la poudre, des mèches qui doivent y porter le feu et des étuis qui servent à les enfermer.

PREMIER GROUPE.

Outils qui servent à l'abattage de la roche.

LES PICS.

et

Il y a plusieurs espèces de pics, qui different de force, de longueur et de forme, suivant l'usage auquel on les destine. Les uns sont forts et courts (pl. IX, fig. 4); ce sont les pics camards : leur pointe est mousse, ils servent plus particulièrement dans les carrières que dans les mines; ils doivent avoir l'oeil large et très-épais, afin qu'on puisse leur donner un manche assez fort pour

faire l'office de levier, lorsqu'il s'agit de soulever ou de disjoindre de la blocaille qui est solidement enchevêtrée. Dans certains pays l'oeil est armé en arrière d'un contrefort (fig. 6), qui ménage beaucoup le manche en le soutenant sur une plus grande longueur, quand on fait levier avec lui. Les pics des charbonniers de l'Aveyron ont cet appendice, et sont emmanchés très-longs: ils servent à abattre la houille. On se trouve assez bien des pics dont l'oeil va en s'élargissant par dehors, de manière à permettre d'introduire le manche par le petit bout. Cette méthode d'emmancher évite les coins et m'a toujours paru fort solide. C'est ainsi que les terrassiers emmanchent leurs tournées.

Les petits pics (fig. 5), dont la pointe doit être trempée dur et fort effilée, servent particulièrement à l'abattage de la houille, ou plutôt à préparer les petites entailles que l'on fait à droite et à gauche des massifs, et qui permettent de détacher beaucoup de gros charbon sans faire une grande quantité de poussière.

Ces pics sont quelquefois plats et emmanchés comme des haches, ce qui permet de piocher dans l'entaille et de ne lui donner que quelques lignes de largeur. C'est ainsi que sont ceux de Saint-Étienne.

Le pic à pointe plate, nommé bec de cane (fig. 2) par les mineurs bourbonnais, est excellent pour enlever la petite veine de

terre grasse qui recouvre presque toujours immédiatement la houille. Le pic pointu fait son trou, et sort sans rien enlever, tandis que le bec de cane coupe et enlève l'argile la plus grasse. Le bec de cane que l'on emploie dans la mine de fer de Bendorf près Coblentz, diffère fort peu du nôtre, et sert au même ouvrage : on fait un grand usage des pics ordinaires dans l'exploitation du filon de Poullaouen en Bretagne.

L'outil des carriers qui exploitent à la trace est une espèce de pic plat à deux pointes, dont ils se servent pour exécuter la trace qui doit recevoir les coins, et comme il est coupé en biseau du côté opposé au manche, la poussière qu'il fait est chassée en avant et laisse la trace parfaitement nette. (Fig. 3.)

LES COINS.

Les coins de carrière sont ordinairement plats, comme ceux dont on se sert pour fendre le bois. Il y en a de toutes grosseurs; mais quand on exploite à la trace, on est dans l'usage de mettre un petit morceau de tôle de chaque côté, afin que le coin glisse entre deux sans élargir sa place.

Les ouvriers qui travaillent dans les carrières de pierres à meules de moulin, se servent de très-petits coins, dont ils placent un grand nombre à la fois et sur lesquels ils frappent tour à tour, en suivant depuis le premier jusqu'au dernier,

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