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Accord des Pronoms.

Le pronom s'accorde toujours en genre et en nombre avec le substantif, duquel il tient la place. Ainsi, en parlant d'un homme : il est prudent, et en parlant d'une femme : elle est prudente; au pluriel masculin, ils sont prudens; et au pluriel féminin, elles sont prudentes.

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Aquelei, ces, marque le pluriel des pronoms ci-dessus.

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Le pronom ce se met devant un substantif masculin singulier qui commence par une consonne ou un h aspiré, comme ce travail, ce héros; et le pronom cet se met devant une voyelle ou un h muet: cet ouvrier, cet honneur.

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et

Observez bien que le pronom cet est le même que ce qu'on n'a ajouté un t au premier que pour éviter l'hiatus qu'il ferait avec le mot qui le suit. Ainsi, ce t ne change point la prononciation de ce pronom, qui a un son muet comme ce.

Les pronoms ceci, celui-ci, celle-ci désignent des objets proches; cela, celui-là, celle-là marquent des objets éloignés. EXEMPLE: je ne veux pas ce morceau ci; donnez – moi

celui-là.

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On emploie mon, ton, son, devant un substantif féminin qui commence par une voyelle ou un h muet

ta, sa.

au lieu de ma,

Mon oreille, ton oreille, son oreille; mon hôtellerie, ton hôtellerie

son hôtellerie.

la siou,

la leur.

Et leur pluriel.

Pronoms relatifs.

Les pronoms relatifs sont ceux qui ont rapport au nom qui les

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Les pronoms interrogatifs sont ceux qui servent à interroger et qu'on peut tourner par quelle personne, ou par quelle

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On appelle pronoms indéfinis ceux qui ont une signification

générale et indéterminée, tels que :

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Observations sur les Pronoms quelque, tout, le, en, personne.

Le pronom quelque, placé devant un substantif, s'accorde toujours en nombre avec le nom. Placé devant un adjectif, il reste toujours au singulier; et placé devant un verbe, il fait deux mots, dont la première partie, qui est quel, s'accorde toujours en genre et en nombre avec le substantif qui suit le verbe; exemple: Quel que soit votre mal, quelle que soit votre maladie, quels que soient vos projets, quelles que puissent être vos destinées. Le pronom tout, signifiant quelque, reste au singalier masculin devant tous les adjectifs.

Ces nouvelles, tout agréables qu'elles sont; ces hommes, tout instruits, tout savans qu'ils sont.

Mais, si l'adjectif est féminin et commence par une consonne, pronom tout s'accorde avec cet adjectif.

Cette demoiselle, toute jolie qu'elle est; ces dames, toutes raisonnables qu'elles sont.

non

Le pronom le, tenant la place d'an adjectif, reste toujours au masculin singulier. Ainsi, si l'on demande à une dame : êtesvous malade? il faut qu'elle réponde: oui, je le suis, et je la suis. Etes-vous laborieuse? oui, je le suis, et non je la suis. Le pronom personne est toujours masculin. Il faut qu'une femme dise personne n'est plus adroit que moi, et non pas adroite.

Le pronom en doit toujours être placé devans le verbe. Ainsi, il faut dire : je m'en suis allé, tu t'en es allé, il s'en est allé; et non pas je me suis en allé. Cependant, il ne faut jamais dire: je m'en rappelle, mais je me le rappelle, parce qu'on dit : se rappeler quelque chose, et non pas de quelque chose.

Il est des mots qui en représentent d'autres et qui ne sont pas pronoms. On dit : le Prince des Apôtres, pour Saint Pierre; le Cygne de Mantoue, pour Virgile; cent voiles, pour cent vaisseaux; le pays de Clémence Isaure, pour Toulouse.

On, l'on sont pafaitement synonymes; mais on est plus usité. Ne vous servez de l'on que pour éviter l'hiatus désagréable. Nôtre et vôtre prennent un accent circonflexe lorsqu'ils terminent une pause.

Lorsque le pronom ce est renvoyé après le verbe, ne négligez jamais le trait d'union: est-ce, sont-ce, &c.

Tout pronom personnel, suivi du mot même, prend aussi le trait d'union: moi-même, lui-même, soi-même.

DU VERBE.

LE VERBE est un mot qu'on emploie pour exprimer ce que l'on est ou ce que l'on fait. Si je dis : je suis heureux, je mange un fruit, les mots suis et mange sont des verbes, parce qu'ils indiquent ce que je suis et ce que je fais.

On connaît un verbe quand on peut y placer devant les pronoms personnels je, tu, il, &c., et qu'on peut y faire prendre différentes inflexions.

Conjuguer un verbe, c'est le réciter ou l'écrire avec tous ses modes, ses temps, ses personnes et ses nombres.

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Le pronom je, marque la première personne du singulier, parce que je ne parle que de moi; tu, marque la seconde personne du singulier, parce que je ne m'adresse qu'à une seule personne; il, elle, lui, se, soi, marquent la troisième personne du singulier, parce que je ne parle que d'une seule personne, à laquelle je ne m'adresse pas je travaille, tu travailles, il, elle, lui travaille. Nous, marque la première personne du pluriel, parce que je parle de plusieurs personnes, desquelles je fais partie; vous marque la seconde personne du pluriel, parce que je m'adresse. à plusieurs personnes; ils, elles, leur, se, soi, marquent la troisième personne du pluriel, parce que je parle de plusieurs personnes, auxquelles je ne m'adresse pas nous travaillons, vous travaillez, ils, elles, eux travaillent.

Tout nom ou substantif placé devant un verbe, marque la troisième personne : l'oiseau chante, les sots perdent, Félix joue. Il y a trois différens temps dans les verbes: le présent, le passé et le futur.

Le présent désigne l'action qui existe ou qui se fait dans le même moment qu'on en parle, comme: je chante, je jouis, je veux, j'écris.

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Le passé désigne l'action qui est faite, comme : j'ai chanté, j'ai joui, j'ai voulu, j'ai écrit.

Le futur désigne l'action qui aura lieu, comme: je chanterai, je jouirai, je voudrai, j'écrirai.

L'imparfait désigne une chose commencée, sans assurer qu'elle ait été achevée, comme je chantais, je jouissais, je voulais, j'écrivais. C'est tout comme s'il y avait : j'avais commencé de chanter, de jouir, &c.

Le passé défini désigne une chose passée dans un temps dont il ne reste plus rien : je chantai hier, je jouis la semaine passée, je voulus l'année dernière, j'écrivis le premier janvier.

Le passé antérieur désigne une chose passée avant une autre,

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dans un temps dont il ne reste plus rien: quand j'eus chanté, je me retirai chez moi.

Le plus-que-parfait désigne qu'une chose était passée à l'égard d'une autre chose qui est également passée : j'avais écrit lorsque vous vintes.

Le futeur passé désigne une chose qui n'est pas encore et qui sera passée quand un autre arrivera : quand j'aurai appris mon état, j'irai faire mon tour.

Le conditionnel présent désigne qu'une chose serait à présent même moyenant certaines conditions: nous jouirions, si nous avions de l'argent.

Le conditionnel passé désigne qu'une chose serait arrivée dans un temps passé, moyenant certaines conditions : j'aurais chanté avec plaisir, si l'on m'en eût prié.

L'impératif marque le commandement, la prière, l'exhortation et la défense.

Quand je dis: rendez grâce à Dieu, craignez la justice des hommes. C'est comme si je disais; je vous recommande, je vous prie, je vous exhorte de rendre grâce à Dieu, de craindre la justice des hommes; et quand je dis: ne rougissez pas de faire le bien, c'est comme si je disais : je vous défend de rougir de faire le bien.

Le subjonctif marque le doute, la crainte, le désir, la volonté ou la nécessité : je doute, je crains que votre maître ne vous châtie; je désire, je veux que vous fassiez votre devoir, il faut que vous travailliez sans relâche.

L'infinitif exprime l'état ou l'action en général, et ne prend ni nombre ni personne, comme aimer, finir, recevoir, prendre (1). L'infinitif est ordinairement précédé d'un autre verbe ou d'une préposition.

On peut connaître un verbe à l'infinitif, quand on peat le faire précéder de la préposition pour : pour chanter, pour jouir, pour vouloir, pour écrire.

Il y a, dans les verbes français et provençaux, quatre conjugaisons différentes: celle en er, comme aimer; celle en ir, comme finir; celle en oir, comme recevoir; et celle en re, comme rendre.

Il y a aussi deux verbes auxiliaires, qui servent à conjuguer les autres dans les temps composés, et ce sont les verbes avoir et être.

Il y a de six sortes de verbes, savoir: le verbe auxiliaire, le verbe actif, le verbe passif, le verbe réfléchi, le verbe neutre et le verbe monopersonnel. J'appelle ce dernier monopersonnel, parce que, dans tous les temps, il n'a qu'une seule personne, qui est la troisième du singulier.

(1) Les infinitifs provençaux qui prennent un r à la fin, doivent être prononcés comme s'ils ne l'avaient pas; il ne se lie même jamais avec Le mot d'après.

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