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Le sens indique qu'il s'agit d'une chose vue, c'est-à-dire d'un portrait, et l'on dira vu quoi? parce que quoi s'applique aux choses. La réponse étant peindre, il ne faut point d'accord.

DE L'ADVERBE.

L'ADVERBE est un mot qui se joint au verbe et à l'adjectif, et qui indique le temps ou la manière dont les choses se

font.

Quand on dit cet homme est toujours malade, cet enfant travaille continuellement 9 ces mots toujours et continuellement sont des adverbes; le premier, marquant le temps, et le second, marquant la manière.

La plupart des adverbes qui marquent la manière, se forment des adjectifs auxquels on ajoute ment.

Heureux, heureusement; courageux, courageusement.

Ceux marquant le temps sont : avant-hier, hier, aujourd'hui, demain, tout-à-l'heure, autrefois, jamais, toujours, souvent.

Ceux marquant le lieu sont où, là, ici, dessus, dessous, dehors, dedans, loin, ailleurs, par-tout, auprès.

Ceux qui marquent l'ordre et le nombre sont: premièrement, dixièmement, ensuite, puis, d'abord, auparavant.

Ceux qui marquent la quantité sont: peu, plus, beaucoup davantage, si, autant, moins, assez, tant, trop, aussi, encore. Ceux qui marquent l'affirmation sont: oui, ne suivi de que. Ceux qui marquent la négation sont: non, ne, ne suivi de pas, ne suivi de point.

Les plus difficiles à exprimer en provençal sont :

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Les mots pas et point, qui, en français, doivent toujours être précédés de la négative ne, en sont dispensés dans le provençal. On dit vouari pas dinar, pour je ne veux pas ou point, diner.

DE LA PRÉ POSITION.

LA PREPOSITION est un mot qu'on place devant les substantifs ou les pronoms, et qui désigne les différens rapports des choses. Quand on dit aller à la campagne, prier pour son salut, la préposition à marque le lieu, et le mot pour marque

le but.

Celles qui marquent le lieu sont: à, de, chez, dans, sur, sous, en, entre, vers, parmi, devant, derrière.

Celles qui marquent l'ordre sont : après, avant depuis, dès. Celles qui marquent l'union sont : selon suivant •

outre, pendant, durant.

La séparation hors, hormis, sans, excepté.
L'opposition: malgré, contre, nonobstant.
La cause par, attendu, moyennant.

Le but pour, touchant, envers, concernant.

, avec,

La préposition précédant ordinairement le nom, peat facilement être distinguée de l'adverbe.

Celles dont l'expression provençale est assez opposée à la française, sont :

Din, oulen,

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dans.

sous.

derrière.

avec.

sans.

malgré.

par et pour.

DE LA CONJONCTION.

LA CONJONCTION est un mot qui sert à unir plusieurs phrases ensemble pour former la période.

EXEMPLES:

Il mange quand il a faim et boit quand il a soif. Les mots quand, et, sont des conjonctions, parce qu'ils lient plusieurs phrases.

Celles qui marquent la liaison sont: et, aussi, que, ni;
Marquant la division: ou, ou-bien, soit;

Marquant l'opposition : mais, pourtant, néanmoins, cependant;
Marquant l'exception: quoique, sinon;

Pour ajouter: encore, de plus, d'ailleurs, outre que;

Poar comparer: comme, ainsi que,

de même que;

Pour marquer l'intention: afin que, de peur que;

Pour rendre raison: car, puisque, vu que, parce que;

Pour marquer le doute: si, pourvu que, en cas que, supposez que;

Pour conclare: or, ainsi, donc, de sorte que, de manière que, Pour marquer le temps: quand, comme, lorsque, tandis que; dès que.

Il y a plusieurs autres conjonctions que l'usage fera connaître ; la plus usitée est que, qu'on distingue du pronom relatif, en ce qu'il ne peut pas se tourner par lequel, laquelle.

La plupart des conjonctions veulent le verbe suivant au subjonctif, tandis que les autres le veulent à l'indicatif.

Voici celles qui régissent le subjonctif au cas que, avant que, afin que, à moins que, de peur que, encore que, pourvu non pas que, jusqu'à ce que, sans que, quoique, soit que, supposez que, si ce n'est que, de crainte que.

que,

La conjonction qui régit également le subjonctif est celle précédée d'un verbe marquant le doute, la crainte, le désir, ou la nécessité.

DE L'INTERJECTION.

L'INTERJECTION est un mot qui sert à exprimer les sentimens de l'âme.

Celles qui marquent la douleur sont: aye! hélas! Dieu ! La joie: ah! bien! bon!

La crainte: ah! hé! hé mon Dieu!

L'admiration: ho! bravo!
L'aversion: fi! fi donc!

L'encouragement: çà' allons! courage!
L'avertissement: gare! garde-à-vous!
Pour appeler: holà! hé!

Pour faire taire: chut! paix! silence!

Analyse des Parties du Discours.

« Télémaque ne répondait à ce discours que par des soupirs. « Quelquefois il aurait souhaité que Mentor l'eût arraché « malgré lui de l'île. Quelquefois il lui tardait que Mentor « fût parti pour n'avoir plus devant ses yeux cet ami sévère « qui lui reprochait sa faiblesse. >>

Il faut analyser de la manière suivante:

Télémaque, nom propre; ne suivi de que, adverbe d'affirmation; répondait, verbe répondre, à la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif; à, préposition; ce, pronom démonstratif; discours, substantif masculin singulier; par, préposition marquant la cause; des, article composé avec la préposition de et l'article les; soupirs, substantif masculin pluriel; quelquefois, adverbe marquant le temps; il, pronom personnel marquant la troisième personne du singulier; aurait souhaité, verbe souhaiter, à la troisième personne da singulier du conditionnel passé; que, conjonction; Mentor, nom propre; le,

pronom personnel marquant la troisième personne du singulier; eût arraché, verbe arracher, à la troisième personne du singulier da plus-que-parfait du subjonctif; malgré, préposition marquant l'opposition; lui, pronom personnel; de, préposition marquant le lieu; la, article simple féminin singulier; ile, substantif féminin singalier; quelquefois, adverbe marquant le temps; il, pronom personnel marquant la troisième personne du singulier; lui, pronom personnel se rapportant à Télémaque, servant de régime; tardait, verbe tarder à la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif; que, conjonction; fút parti, verbe neutre partir, à la troisième personne du singulier du plus-que-parfait du subjonctif; pour, préposition marquant le but; ne, adverbe marquant la négation; avoir, verbe à l'infinitif; plus, adverbe marquant le temps; devant, préposition marquant le lieu; ses, pronom possessif plariel; yeux, substantif masculin pluriel cet, pronom démonstratif singulier; ami, substantif masculin singulier; sévère, adjectif qui qualifie le substantif ami; qui, pronom relatif; lui, pronom personnel qui se rapporte à Télémaque et servant de régime; reprochait, verbe reprocher, à la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif; sa, pronom possessif féminin singulier; faiblesse, substantif féminin singulier.

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ÉLÉMENS DE

GRAMMAIRE.

Signes ortographiques.

L'apostrophe (') sert de séparation entre deux mots, pour marquer la suppression de la voyelle finale du premier : le homme, je aime: l'homme, j'aime.

La cédille () sert à adoucir le c lorsqu'il se trouve placé devant les voyelles a, o, u: il força, maçon, reçu.

Le tréma) sert à empêcher la réunion de deux voyelles, pour qu'elles soient prononcées séparément : haïr, ciguë, qu'on prononce : ha-ir, cigu-e.

Le trait-d'union (-) marque une grande liaison entre deux mots qui n'en deviennent qu'un par le sens : tour-à-tour, le Tout-Puissant, aimé-je?

Le trait de séparation (—) sert quand, dans un dialogue, on veat supprimer les dit-il, les reprit-il. Le trait de séparation tient lieu de ces mots, et annonce le changement d'interlocuteur: viendrez-vous? oui. Aujourd'hui? Et quand ? je n'en sais rien.

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non.

Le guillemet (») sert toutes les fois qu'on coupe le récit par un discours, et on le place au commencement de toutes les lignes. Lorsque ce discours est un épisode un peu long, on n'emploie le guillemet qu'au commencement de chaque alinéa, et un à la fin du dernier.

La paranthèse () n'est admise que pour renfermer les interpositions qui interrompent, qui coupent le sens, pour y répandre plus de clarté.

La règle générale pour la ponctuation est que lorsque le sens de la phrase est un peu suspendu, il faut employer la virgule; le sens est-il un peu plus suspendu, mettez le point - virgule; si la suspension a un degré de plus, mettez les deux-points; et si le sens est complet, mettez le point.

? !

Le point d'interrogation s'emploie à la fin d'ane phrase interrogative: que voulez-vous? Que demandez-vous?

Le point d'admiration s'emploie lorsque dans la phrase on admire ou on s'écrie : grand Dieu! hélas! bravo! courage!

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