Béranger et son temps, Volume 2

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R. Pincebourde, 1866
 

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Page 64 - je demande quelque chose à mon pays; que ses dignes représentants ne repoussent donc pas la prière que je leur adresse, en réitérant ma démission, et qu'ils veuillent bien pardonner aux faiblesses d'un vieillard, qui ne peut se dissimuler de quel honneur il se prive en se séparant d'eux.
Page 102 - Paris m'a crié : Reviens vite! Sachons si ta voix a faibli. Cesse au loin de vivre en ermite ; Reviens chanter, ou crains l'oubli. J'ai répondu : Dans ta mémoire, Paris, laisse mon nom périr. En vain ton soleil fait mûrir Grandeur, plaisir, richesse et gloire, • Ici, l'écho me dit tout bas : Ne t'en va pas. (Bis.)
Page 87 - Chateaubriand me disait souvent : « Je me suis toujours ennuyé. » Toujours je lui répondais : « C'est que vous ne vous êtes pas occupé des autres. » Sa femme, esprit fort singulier, s'écriait : « Vous avez bien raison ! vous avez bien raison!
Page 37 - ne vous effrayez pas si demain ou après-demain vous lisez quelque part : Un vol avec effraction a eu lieu dans telle rue ; on a rejoint le voleur : c'est un vieux chansonnier, un vieux repris de justice (il a été deux fois en prison). On a fait une descente
Page 44 - pas d'être détenu pour dettes. C'est à la nation tout entière à rougir des malheurs qui n'ont cessé d'accabler l'auteur de la Marseillaise. Je l'ai dit bien souvent, mais je parle à des sourds. Peut-être qu'à la fin ils rougiront d'être sourds. » Puis, dans un adorable post-scriptum, il ajoute : « Point d'enfantillage, répondez-moi sur-le-champ. Ce point d'enfantillage,
Page 104 - colombe Qui dans ton champ ne butina jamais. Pour qu'à tes fils arrive ma prière, Lorsque déjà j'entends la voix de Dieu, De mon tombeau j'ai soutenu la pierre ; Mon bras se lasse;
Page 102 - Arbres et flots, oiseaux et rosés, Oui, je vous crois, adieu, Paris. Je m'amuse aux plus simples choses ; Quand je pense à Dieu, je souris. Que me faut-il ? Un peu d'ombrage, Quelques pauvres pour me bénir, Et, pour le long somme à venir, Le cimetière du village. Aussi l'écho redit tout bas : Ne t'en va pas. (Bis.)
Page 12 - Le nom de Béranger se trouve mêlé à l'histoire de M. de Lamennais et de M. de Chateaubriand. Béranger s'était fait, pour ainsi dire, l'infirmier des grands orgueils brisés de notre temps, le consolateur des grandes popularités détruites. Cela montre que Béranger, outre sa
Page 11 - ni un révolutionnaire ni un impie ; il était plus honnête et plus sensé que ses chansons. Mais démocrate par conviction comme par goût, et jeté par l'esprit démocratique dans la licence et l'imprévoyance, il attaquait pêle-mêle
Page 98 - Moquez-vous de moi, chère belle, tant que vous voudrez, vous n'empêcherez que je ne sois noble comme le roi, et vous ne m'enlèverez pas tous les droits que je possède à signer de Béranger. Je n'attache aucune importance à la particule qui précède mon nom, mais enfin elle m'appartient réellement.

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