Des crises commerciales et de leur retour périodique en France: en Angleterre et aux États-Unis

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Guillaumin e cie, 1862 - 258 pages
 

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Page xiii - Le renouvellement et la succession des mêmes faits, dans des circonstances différentes, dans tous les temps, dans tous les pays et sous tous les régimes, voilà ce qu'il fallait faire remarquer. On nous pardonnera de n'avoir pas répandu plus de charme dans notre récit, si les chiffres, malgré leur aridité, mais aussi avec leur précision et leur éloquence, ont été nos meilleurs interprètes.
Page 151 - Banque d'Angleterre a déjà porté l'escompte à 5 p. 100; cependant la Banque de France résiste aux fuites de l'or et satisfait aux demandes des départements et des pays limitrophes. Elle livre 103 millions en espèces à la circulation; pour maintenir sa réserve, elle achète 8 millions d'or à Paris et tire 10 millions en lingots de l'étranger. L'embarras des affaires fut très court...
Page 194 - Ainsi, en 1804, en 1815, en 1847, en 1855, en 1857, les mesures défensives, l'élévation du taux de l'escompte, la diminution de sa durée, la limitation des remboursements, leur suspension même, ne sont prises qu'au moment où la crise, arrivée à son apogée, était sur le point de s'arrêter et de décroître ; cela est si vrai, que l'argent rentre de suite, ce qui n'aurait pas lieu si les mêmes besoins se faisaient sentir. Car on comprend que ces restrictions s'opposent à la sortie du numéraire...
Page 138 - Le développement de l'escompte suit une marche régulièrement ascensionnelle pendant un certain nombre d'années, six à sept ordinairement pour arriver à un degré triple ou quadruple du point de départ...
Page 229 - Ces influences réagiront sur l'ensemble de la marche des mariages et des naissances, et paraîtront y apporter quelques exceptions qu'il suffit de signaler pour expliquer. En dehors de ces influences, les mariages varient de 40 à 50,000 en plus ou en moins dans une année prospère ou de crise. Le maximum des mariages s'observe surtout dans les années qui suivent les grandes épidémies : 275,000 après 1852, 297,000 après 1849.
Page vii - ... ces ébranlements intermittents suivis d'une espèce de léthargie, d'où doit sortir une nouvelle phase plus brillante que les précédentes. Les crises, comme les maladies, paraissent une des conditions de l'existence des sociétés où le commerce et l'industrie dominent. On peut les prévoir, les adoucir, s'en préserver jus(qu'à un certain point, faciliter la reprise des affaires ; mais les supprimer, c'est ce qui jusqu'ici, malgré les combinaisons les plus diverses, n'a été donné à...
Page xiv - Tout s'arrête pour un temps, le corps social paraît paralysé, mais ce n'est qu'une torpeur passagère, prélude de plus belles destinées. En un mot, c'est une liquidation générale. Il ne faut donc jamais désespérer ni trop espérer de son pays, se rappelant sans cesse qu'à la plus grande prospérité succèdent toujours des misères passagères, funestes pour ceux qui en sont victimes , mais dont la progression de la prospérité publique porte à peine la trace.
Page 7 - Quand on étudie les comptes rendus officiels publiés par le gouvernement et les grandes administrations publiques, on est frappé d'un fait très-remarquable, que les chiffres offrent d'eux-mêmes tout d'abord : on y trouve des périodes croissantes et décroissantes qui se succèdent avec la plus grande régularité. Que l'on observe le tableau des douanes...
Page 174 - Les chiffres qui précèdent mettent suffisamment en lumière ce double mouvement de flux et de reflux. Le maximum de l'encaisse, qui varie peu de 1814 à 1844, de 218 millions à 281, prend des proportions énormes à partir du moment où les billets de 100 fr. et de 200 fr. sont mis en circulation. Il s'élève jusqu'à 626 millions en 1852. La différence entre ces deux maxima doit représenter assez bien la somme métallique que ces billets ont remplacée dans la circulation et le mouvement des...
Page 195 - Si elle apporte quelques obstacles au commerce au milieu de la crise, elle n'en csl pas la cause; ce n'est pas à elle qu'il faut s'en prendre, mais aux écarts de la spéculation. Ce n'est pas l'élévation du taux de l'intérêt, ni la diminution de la durée de l'escompte qui peuvent apporter une perturbation sensible aux affaires, si déjà elles n'étaient embarrassées d'ailleurs, une preuve du peu d'influence de ces mesures, c'est que jamais le portefeuille de la Banque n'est aussi rempli...

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