La peau de chagrinCharpentier, 1839 - 357 pages |
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Page 12
... Dieu seul sait combien se heurtent de conceptions , de poésies abandonnées , de désespoirs et de cris étouffés , de tentatives inutiles et de chefs - d'œuvre avortés . Chaque suicide est un poëme sublime de mélancolie . Où trouverez ...
... Dieu seul sait combien se heurtent de conceptions , de poésies abandonnées , de désespoirs et de cris étouffés , de tentatives inutiles et de chefs - d'œuvre avortés . Chaque suicide est un poëme sublime de mélancolie . Où trouverez ...
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... Dieu pour la conservation de vos jours , lui dirent les deux mendiants . En arrivant à l'étalage d'un marchand d'estam- pes , cet homme presque mort rencontra une jeune femme qui descendait d'un brillant équipage . 11 contempla ...
... Dieu pour la conservation de vos jours , lui dirent les deux mendiants . En arrivant à l'étalage d'un marchand d'estam- pes , cet homme presque mort rencontra une jeune femme qui descendait d'un brillant équipage . 11 contempla ...
Page 20
... dieu Priape qu'elle saluait d'un air joyeux ? en regard , une reine latine cares- sait sa chimère avec amour ! Les caprices de la Rome impériale respiraient là tout entiers et révélaient le bain , 20 LA PEAU DE CHAGRIN .
... dieu Priape qu'elle saluait d'un air joyeux ? en regard , une reine latine cares- sait sa chimère avec amour ! Les caprices de la Rome impériale respiraient là tout entiers et révélaient le bain , 20 LA PEAU DE CHAGRIN .
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... Dieu qui voit tout , ou la force orgueilleuse d'un homme qui a tout vu . Un peintre aurait , avec deux expressions différentes et en deux coups de pinceau , fait de cette figure une belle image du Père Éternel ou le masque ricaneur de ...
... Dieu qui voit tout , ou la force orgueilleuse d'un homme qui a tout vu . Un peintre aurait , avec deux expressions différentes et en deux coups de pinceau , fait de cette figure une belle image du Père Éternel ou le masque ricaneur de ...
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... dieu de l'incrédulité française avait expiré , disciple de Gay - Lussac et d'Arago , con- tempteur des tours de gobelets que font les hommes du pouvoir , l'inconnu n'obéissait sans doute qu'aux fascinations poétiques dont il avait ...
... dieu de l'incrédulité française avait expiré , disciple de Gay - Lussac et d'Arago , con- tempteur des tours de gobelets que font les hommes du pouvoir , l'inconnu n'obéissait sans doute qu'aux fascinations poétiques dont il avait ...
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Expressions et termes fréquents
amant âme amour assez belle Benjamin Laroche blanche bonheur BRILLAT-SAVARIN cachemire canard siffleur cent chambre cher cheveux cœur comtesse coup délicieux devant Dieu dit-elle douce doute Émile enfant êtes femme figure fleurs Fodora Fœdora fortune froid gens geste humaine j'ai j'avais j'étais Japhet jeta jeune fille jeune homme joie jolie Jonathas joueurs jour l'âme l'amour l'inconnu laissant langages humains lord Byron luxe madame main maîtresse ment mille misère monde mort mourir mouvement onagre paroles passer passion Pauline pauvre Peau de chagrin pendant pensée père PÈRE GORIOT peut-être phaël phrase plaisir plaisirs Planchette poésie poëte Porriquet puissance Rastignac regard rente reprit reprit-il resta réveil riant riche rien rire rouge s'écria Raphaël s'écria-t-elle SAINTE-BEUVE sais salon savant science semblait sentiment sera seul silence soir sorte sourire talisman tête trouva Valentin veux vieillard vieux vin de Champagne visage voix voulait XAVIER DE MAISTRE yeux
Fréquemment cités
Page 11 - Il existe je ne sais quoi de grand et d'épouvantable dans le suicide. Les chutes d'une multitude de gens sont sans danger, comme celles des enfants qui tombent de trop bas pour se blesser ; mais quand un grand homme se brise, il doit venir de bien haut, s'être élevé jusqu'aux cieux, avoir entrevu quelque paradis inaccessible.
Page 212 - Au lieu de couler longtemps entre deux rives monotones, au fond d'un comptoir ou d'une étude, l'existence bouillonne et fuit comme un torrent. Enfin, la débauche est sans doute au corps ce que sont à l'âme les plaisirs mystiques. L'ivresse vous plonge en des rêves dont les fantasmagories sont aussi curieuses que peuvent l'être celles de l'extase.
Page 121 - Là s'arrête ma belle vie, ce sacrifice de tous les jours, ce travail de ver-à-soie inconnu au monde et dont la seule récompense est peutêtre dans le travail même. Depuis l'âge de raison jusqu'au jour où j'eus terminé ma théorie, j'ai observé, appris, écrit, lu sans relâche , et ma vie fut comme un long pensum. Amant efféminé de la paresse orientale, amoureux de mes rêves, sensuel, j'ai toujours travaillé, me refusant à goûter les jouissances de la vie parisienne. Gourmand, j'ai...
Page 120 - Toi seul admiras ma Théorie de la volonté, ce long ouvrage pour lequel j'avais appris les langues orientales, l'anatomie, la physiologie, auquel j'avais consacré la plus grande partie de mon temps.
Page 22 - Cet océan de meubles , d'inventions , de modes , d' œuvres , de ruines , lui composait un poëme sans fin. Formes , couleurs , pensées , tout revivait là ; mais rien de complet ne s'offrait à l'âme. Le poète devait achever les croquis du grand peintre qui avait fait cette immense palette où les innombrables accidents de la vie humaine étaient jetés à profusion , avec dédain.
Page 27 - Cuvier n'est-il pas le plus grand poète de notre siècle? Lord Byron a bien reproduit par des mots quelques agitations morales ; mais notre immortel naturaliste a reconstruit des mondes avec des os blanchis , a rebâti comme Cadmus des cités avec des dents...
Page 98 - ... accordé aux passions et qui leur donne le pouvoir d'anéantir l'espace et le temps, j'entendais distinctement les paroles des deux joueurs, je connaissais leurs points, je savais celui des deux qui retournait le roi comme si j'eusse vu les cartes ; enfin à dix pas du jeu , je pâlissais de ses caprices.
Page 90 - La vie simple et mécanique conduit à quelque sagesse insensée en étouffant notre intelligence par le travail; tandis que la vie passée dans le vide des abstractions ou dans les abîmes du monde moral mène à quelque folle sagesse. En un mot, tuer les sentiments pour vivre vieux, ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions, voilà notre arrêt.
Page 118 - L'exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la Science nous prodiguent d'ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de l'intelligence dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs. Aussi sommesnous toujours forcés d'expliquer les mystères de l'esprit par des comparaisons matérielles. Le plaisir de nager dans un lac d'eau pure, au milieu des rochers, des bois et des fleurs, seul et caressé par une brise tiède, donnerait...