La peau de chagrinCharpentier, 1839 - 357 pages |
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Page 14
... petit Savoyard , un vieux pauvre honteux , maladif , souf- freteux , ignoblément vêtu d'une tapisserie trouée , lui dit d'une grosse voix sourde : - Monsieur , don- nez - moi ce que vous voulez , je prierai 14 LA PEAU DE CHAGRIN .
... petit Savoyard , un vieux pauvre honteux , maladif , souf- freteux , ignoblément vêtu d'une tapisserie trouée , lui dit d'une grosse voix sourde : - Monsieur , don- nez - moi ce que vous voulez , je prierai 14 LA PEAU DE CHAGRIN .
Page 15
... pauvre en quittant le trottoir pour aller vers les maisons , il ne pouvait plus supporter le poignant aspect de la Seine . -Nous prierons Dieu pour la conservation de vos jours , lui dirent les deux mendiants . En arrivant à l'étalage d ...
... pauvre en quittant le trottoir pour aller vers les maisons , il ne pouvait plus supporter le poignant aspect de la Seine . -Nous prierons Dieu pour la conservation de vos jours , lui dirent les deux mendiants . En arrivant à l'étalage d ...
Page 54
... pauvre Raphaël . Ah çà ! reprit - il , j'espère que nous serons les vainqueurs et que nous mar- cherons sur toutes ces têtes - là . Puis , d'un geste moqueur , il lui montra les convives en entrant dans un salon qui resplendissait de ...
... pauvre Raphaël . Ah çà ! reprit - il , j'espère que nous serons les vainqueurs et que nous mar- cherons sur toutes ces têtes - là . Puis , d'un geste moqueur , il lui montra les convives en entrant dans un salon qui resplendissait de ...
Page 55
... pauvre saint - simonien , assez naïf pour croire à sa doctrine , les accouplait avec charité , voulant sans doute les transformer en religieux de son ordre . Enfin , il 6 LA PEAU DE CHAGRIN . 55 un salon qui resplendissait de dorures ...
... pauvre saint - simonien , assez naïf pour croire à sa doctrine , les accouplait avec charité , voulant sans doute les transformer en religieux de son ordre . Enfin , il 6 LA PEAU DE CHAGRIN . 55 un salon qui resplendissait de dorures ...
Page 92
... Pauvre sot ! dit Raphaël . Depuis quand les douleurs ne sont - elles plus en raison de la sensibi- lité ? Lorsque nous arriverons au degré de science qui nous permettra de faire une histoire naturelle des cœurs , de les nommer , de les ...
... Pauvre sot ! dit Raphaël . Depuis quand les douleurs ne sont - elles plus en raison de la sensibi- lité ? Lorsque nous arriverons au degré de science qui nous permettra de faire une histoire naturelle des cœurs , de les nommer , de les ...
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 11 - Il existe je ne sais quoi de grand et d'épouvantable dans le suicide. Les chutes d'une multitude de gens sont sans danger, comme celles des enfants qui tombent de trop bas pour se blesser ; mais quand un grand homme se brise, il doit venir de bien haut, s'être élevé jusqu'aux cieux, avoir entrevu quelque paradis inaccessible.
Page 212 - Au lieu de couler longtemps entre deux rives monotones, au fond d'un comptoir ou d'une étude, l'existence bouillonne et fuit comme un torrent. Enfin, la débauche est sans doute au corps ce que sont à l'âme les plaisirs mystiques. L'ivresse vous plonge en des rêves dont les fantasmagories sont aussi curieuses que peuvent l'être celles de l'extase.
Page 121 - Là s'arrête ma belle vie, ce sacrifice de tous les jours, ce travail de ver-à-soie inconnu au monde et dont la seule récompense est peutêtre dans le travail même. Depuis l'âge de raison jusqu'au jour où j'eus terminé ma théorie, j'ai observé, appris, écrit, lu sans relâche , et ma vie fut comme un long pensum. Amant efféminé de la paresse orientale, amoureux de mes rêves, sensuel, j'ai toujours travaillé, me refusant à goûter les jouissances de la vie parisienne. Gourmand, j'ai...
Page 120 - Toi seul admiras ma Théorie de la volonté, ce long ouvrage pour lequel j'avais appris les langues orientales, l'anatomie, la physiologie, auquel j'avais consacré la plus grande partie de mon temps.
Page 22 - Cet océan de meubles , d'inventions , de modes , d' œuvres , de ruines , lui composait un poëme sans fin. Formes , couleurs , pensées , tout revivait là ; mais rien de complet ne s'offrait à l'âme. Le poète devait achever les croquis du grand peintre qui avait fait cette immense palette où les innombrables accidents de la vie humaine étaient jetés à profusion , avec dédain.
Page 27 - Cuvier n'est-il pas le plus grand poète de notre siècle? Lord Byron a bien reproduit par des mots quelques agitations morales ; mais notre immortel naturaliste a reconstruit des mondes avec des os blanchis , a rebâti comme Cadmus des cités avec des dents...
Page 98 - ... accordé aux passions et qui leur donne le pouvoir d'anéantir l'espace et le temps, j'entendais distinctement les paroles des deux joueurs, je connaissais leurs points, je savais celui des deux qui retournait le roi comme si j'eusse vu les cartes ; enfin à dix pas du jeu , je pâlissais de ses caprices.
Page 90 - La vie simple et mécanique conduit à quelque sagesse insensée en étouffant notre intelligence par le travail; tandis que la vie passée dans le vide des abstractions ou dans les abîmes du monde moral mène à quelque folle sagesse. En un mot, tuer les sentiments pour vivre vieux, ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions, voilà notre arrêt.
Page 118 - L'exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la Science nous prodiguent d'ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de l'intelligence dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs. Aussi sommesnous toujours forcés d'expliquer les mystères de l'esprit par des comparaisons matérielles. Le plaisir de nager dans un lac d'eau pure, au milieu des rochers, des bois et des fleurs, seul et caressé par une brise tiède, donnerait...