Fig. 37,& 33. aux minutes des degrez des Méridiens ou de l'Equateur • que nous considérons comme égaux. 3 2. « La grandeur de la circonférence de la Terre » supposée ronde , se déduit par une simple multiplica» tion. Le degré est la 36o" partie de la circonférence de » la Terre, pendant que chaque degré contient 2o lieues» On aura donc 72oo lieues pour le circuit de la Terre. » Cette détermination n'a rien de vague, puisqu'il s'agit » ici de lieues dont nous connoissons parfaitement la lon» gueur. Archimede a trouvé que, lorsque la circonféren» ce d'un cercle est de 22 parties, le diamétre est de 7. On » peut fonder sur cela une proportion ou régle de Trois, » qui donnera le diamétre de la Terre. 22 est à 7, comme » 72oo lieues de circonférence de la Terre est à un quatrié» me terme. Métius a exprimé beaucoup plus exactement » le rapport du diamétre du cercle à la circonférence, par » des nombres qui sont très-faciles à retenir : ces nombres » sont 1 1 3 & 35 5.Ainsi nous n'avons qu'à faire cette autre » proportion : 3 5 5 est à 1 1 3, comme 72oo lieues de la cir» conférence de laTerre est à 232o lieues pour le diamétré. a» Prenant la moitié de ce dernier nombre, on aura 1 16o » lieues pour le rayon ou pour la distance d'ici au centre.» # 3. Enfin nous pouvons maintenant nous servir desEcheles des degrez, qui sont tracées dans les Cartes, comme si elles marquoient des lieues ; & il nous sera facile avec un compas de mesurer toutes les distances. On aura autant de fois 2o lieues qu'on aura de degrez : 3o minutes marqueront la longueur de Io lieues, & 3 minutes celle d'une lieue. Il faut seulement bien se souvenir que ce sont les degrez des Méridiens ou de l'Equateur, qui ont cette longueur déterminée , & non pas les degrez des Paralleles » puisque ceux-ci sont plus petits dans toutes sortes de rapports, lorsqu'on avance vers les Poles. Nos Cartes sont destinées,principalement lorsque nous avons singlé un certain nombre de lieues vers un certain côté, à nous mon trer en quel endroit nous sommes parvenus. Si l'on est parti, par exemple, des environs de Dieppe , & qu'on ait Fig. 37 & ;8. fait 75 lieues précisément à l'Occident, on apprendra par la Carte de la Manche * qu'on est arrivé vers le Cap Le- . " † zard, qui est la pointe de l'Angleterre , la plus avancée § vers le Sud. Mais il nous faut donc expliquer deux cho-sont à la fin ses. 1o. Comment on peut déterminer en Mer la direction de ce Traité. précise de la route qu'on a faite; & 2 comment le Pilote peut sçavoir le nombre de lieues qu'il a courues. De la Pierre d'Aimant, &G de la maniére de toucher les Aiguilles. (Voyez les Figures 39.41. & 42. ) 34. 'IN v E NT I o N de la Boussole a changé la face de la Navigation , & l'a rendu très-différente de celle des Anciens qui n'osoient guéres se hazarder en pleine Mer, ni s'exposer à perdre la terre de vûe. On peut juger par les noms que conservent encore certaines parties de cet instrument, & par d'autres particularités, comme par la fleur de lys qui marque le Nord, que la Boussole étoit d'abord très-imparfaite, & que plusieurs Nations ont contribué à la perfectionner. Sa principale partie est une aiguille d'acier qu'on frotte, ou qu'on touche à une pierre d'aimant; ce qui lui donne la propriété singuliére de se diriger vers le N§ & vers le Sud, ou d'indiquer la direction du Méridien. Lorsqu'on suspend la pierre d'aimant, ou on s'apperçoit qu'elle a la méme propriété; elle tourne d'aiguille à coudre. Ce morceau d'aiguille se met paral- « lelement à la surface de la pierre, ou bien il s'incline, « tant qu'on ne l'applique pas à l'un ou à l'autre Pole; mais « si on le pose sur un de ces deux points, il s'éleve perpen- « diculairement. Les deux armures doivent être de bon « acier; on les attache à l'aimant par une espéce de cein- « ture A B, qui fait le tour de la pierre, & qu'on peut faire « magnétique qui entre dans l'aimant & qui en sort , ne « passeroit presque plus par les boutons D & F; elle s'en « détourneroit pour circuler continuellement dans la cein- « ture même. « 3 8. La forme des aiguilles qu'on veut aimanter, & « qui doivent indiquer aux Marins le Nord & le Sud, n'est « point indifférente. On les fait encore quelquefois en pa- « rallelograme , ou en lozange de tole qu'on évide par le « milieu, comme le représente la Figure 4o, ou bien on « forme ce lozange avec du fil de fer. Cependant la ma- « tiére subtile ou magnétique qui circule d'un Pole à l'au- « tre de la Terre, ne peut pas suivre les côtés de ces figu- « res, sans s'écarter de sa direction naturelle ; ce qui fait « que ces aiguilles ont peu de vivacité ou peu de vertu. « Outre cela la direction du lozange dépend de l'équili- « bre qui se trouve entre les efforts particuliers que font « les quatre côtés pour se mettre Nord & Sud, & cet équi- « libre se trouve altéré, lorsqu'un des côtés se roüille, « † que les autres conservent toute leur propriété. « 'aiguille, pour être bonne, doit être toute simple. On « la fait longue de 4 ou 5 pouces, elle doit se terminer « en pointes par ses deux extrémités comme dans la Figure « 4 1 ; on lui donne une demie ligne ou trois quarts de li- « gne d'épaisseur, & deux ou trois lignes de largeur par le « milieu, afin d'y pouvoir appliquer la chape C. Lorsqu'on « a une forte pierre d'aimant, on peut rendre les aiguilles « |