Nouvelles méditations poetiques: Le dernier chant du pèlerinage d'Harold ; Chant du sacré

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C. Gosselin, Furne et Cie, 1848 - 338 pages
 

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Page 32 - Pourquoi, durant les nuits, sa douce voix se mêle Au doux bruit des ruisseaux sous l'ombrage roulant : Je chantais, mes amis, comme l'homme respire, Comme l'oiseau gémit, comme le vent soupire, Comme l'eau murmure en coulant.
Page 6 - Combien de fois, près du rivage Où Nisida dort sur les mers, La beauté crédule ou volage Accourut à nos doux concerts! Combien de fois la barque errante Berça sur l'onde transparente Deux couples par l'Amour conduits! Tandis qu'une déesse amie ^ Jetait sur la vague endormie Le voile parfumé des nuits!
Page 44 - Ils passaient devant toi comme des flots sublimes Dont l'œil voit sur les mers étinceler les cimes : Ton oreille écoutait leur bruit harmonieux; Et, d'un reflet de gloire éclairant ton visage, Chaque flot t'apportait une brillante image Que tu suivais longtemps des yeux. Là, sur un pont tremblant tu défiais la foudre ; Là, du désert sacré tu réveillais la poudre ; Ton coursier frissonnait dans les flots du Jourdain; Là, tes pas abaissaient une cime escarpée; Là, tu changeais en sceptre...
Page 80 - J'aimais les voix du soir dans les airs répandues, Le bruit lointain des chars gémissant sous leur poids; Et le sourd tintement des cloches suspendues Au cou des chevreaux dans les bois. Et depuis, exilé de ces douces retraites, Comme un vase imprégné d'une première odeur, Toujours, loin des cités, des voluptés secrètes Entraînaient mes yeux et mon cœur.
Page 29 - Le poète est semblable aux oiseaux de passage, Qui ne bâtissent point leurs nids sur le rivage, Qui ne se posent point sur les rameaux des bois...
Page 111 - T"OI que j'ai recueilli sur sa bouche expirante Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu ; Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j'adore, Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr, Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir...
Page 99 - Et la vague engloutit ses vœux et son navire ; Dans le sein de la gloire où son génie aspire, L'autre meurt enivré par l'écho d'un vain nom. Avec nos passions formant sa vaste trame, Celui-là fonde un trône, et monte pour tomber; Dans des pièges plus doux aimant à succomber, Celui-ci lit son sort dans les yeux d'une femme.
Page 114 - De l'olivier sacré baignèrent les racines Du soir jusqu'au matin. De la croix, où ton œil sonda ce grand mystère, Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil ; Tu laissas comme nous...
Page 40 - D'un peuple de Brutus la gloire te fit roi. Ce siècle dont l'écume entraînait dans sa course Les mœurs, les rois, les dieux... refoulé vers sa source, Recula d'un pas devant toi. Tu...
Page 71 - Tout naît, tout passe, tout arrive Au terme ignoré de son sort : A l'Océan l'onde plaintive, Aux vents la feuille fugitive, L'aurore au soir, l'homme à la mort. Mais...

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