Images de page
PDF
ePub

VOICI COMME PARLE

LE SAINT CONCILE DE TRENTE

SUR LE MÊME SUJET DES DUELS,

Session vingt-cinquième de Reformatione, chapitre 19.

L'usage detestable des Duels qui a esté introduit par l'artifice du Demon, pour perdre les ames aprés avoir donné cruellement la mort au corps, doit estre entierement aboli parmi les Chrétiens.

Et aprés il dit: Nous excommunions dés à present, et sans autre forme de procés, tous Empereurs, tous Rois, Ducs, Princes, Marquis, Comtes et autres Seigneurs temporels à quelque titre que ce soit, qui auront assigné et accordé quelque lieu pour le Duel entre les Chrétiens.

Ensuite il ajoûte : Pour ceux qui se seront battus, et les autres vulgairement nommez leurs parrains; Nous voulons qu'ils encourent la peine de l'excom

munication, et de la proscription de tous leurs biens, et passent desormais pour gens infames, et soient traitez avec la même severité que les sacrez Canons traitent les homicides : Et s'il arrive qu'ils soient tuez dans le combat, il seront pour jamais privez de la sepulture en terre sainte. Nous ordonnons en outre, que non seulement ceux qui auront approuvé ou donné conseil de se battre, ou qui y auront induit et porté quelqu'un en quelque maniere que ce soit, mais encore ceux qui y auront assisté en qualité de spectateurs, soient excommuniez, frappez d'anathème perpetuel, sans avoir égard à aucun privilege ou mauvaise coûtume introduite, quoique de temps immemorial.

FIN.

ANNOTATION.

L'auteur ne saurait être trop reconnaissant envers les hommes de cœur qui ont bien voulu lui tendre la main, et venir l'aider de leur généreux concours; heureux de voir partager ses opinions sur le duel par tant de personnes honorables, il vient les remercier de l'appui de leurs noms, et témoigner ses. vifs regrets à MM. les généraux et colonels qui, lui ayant envoyé trop tard leur adhésion, n'ont pu être sur la liste de ses signataires; déjà elle était sous presse. Il s'empressera de publier cette flatteuse approbation si jamais il en trouve l'occasion.

Et vous, messieurs et chers lecteurs, vous reconnaîtrez avec moi que tout le mérite de cet ouvrage est dans les noms de mes amis, de mes collaborateurs, de mes approbateurs. Mais j'ai encore une grâce à vous demander: c'est de corriger (in petto) les fautes d'impression et autres qui se sont glissées bien malgré moi dans ce livre, et de m'épargner un errata que vous ne liriez pas.

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »